Chapitre 11

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Le soleil me réveille lentement.
Comme je n'ai cours que cet après-midi, je décide de rester encore un peu dans mon lit.
Même si j'ai pour objectif de me trouver un job à temps partiel ce matin.
Je jette un œil à mon réveil et il n'est que 7h38.

Lorsque le courage m'atteint, je me lève de mon lit et vais dans la cuisine, vide.
Un miroir accroché au mur me fait sursauter, lorsque j'y croise mon reflet.

-« oula, j'ai une mauvaise tête ce matin », me dis- je à voix basse.

-« qu'est-ce que tu racontes? », dis mon colocataire qui vient de sortir de sa chambre.

Je l'interroge du regard.
J'attend le pire venant de lui.

-« t'es moches tous les jours. », ajoute-t-il après une petite pause.

C'était sûr.

-« je t'ai pas parlé. »

-« faut bien que tu saches la vérité. »

-« c'est dingue. Je savais pas que c'était possible de n'avoir aucune once de bienveillance en soi. Mais visiblement, tu me prouves le contraire. »

-« bah merci, super sympa. », lâche t'il ironiquement.

-« faut bien que tu saches la vérité. »

J'aperçois un léger sourire au coin de sa bouche, mais ce dernier s'efface rapidement.

Notre petit déjeuner se passe une fois de plus dans le silence. Mais bon, je ne prête plus attention à ce détail devenu habitude.

J'occupe en premier la salle de bain; je m'y prépare afin d'être la plus présentable possible pour un potentiel entretien.

J'opte donc pour un maquillage toujours léger mais plus sophistiqué que d'ordinaire.
Au niveau vestimentaire, ma tenue se compose d'un pantalon large en toile de couleur assez claire, vers le latte; un haut noir également en toile, baillant légèrement au niveau de la partie supérieure de la poitrine.

Les bijoux que je choisis sont dorés, mon sac est cuivré avec une chaîne or pour rappeler mes accessoires, et mes chaussures sont des talons à plate-forme noirs.
Je sais, j'ai dit que les chaussures à talons étaient une invention horrible, mais ceux-ci sont différents. Très confortables comme le talon est carré.

Avant de sortir de chez moi, je me parfume subtilement, sous le regard jugeur de Riki, avec le cadeau de mes 18 ans offert par ma mère.
De cette manière, c'est comme si ma mère était à mes côtés pour m'encourager.

A peine en bas de chez moi, je reçois une notification.
Il s'agit de Jungwon qui me souhaite bonne chance. Bizarre; je ne lui avait pas parlé de ma recherche de travail.
Enfin, j'ai sans doute dû, sinon comment pourrait-il le savoir?
Je le remercie et me rend dans une rue où se trouvent de nombreux restaurants.

Comme j'ai aidé ma mère de nombreuses années avec son restaurant, je pense que je me sentirais à l'aise dans ce domaine.

Je commence ma recherche; j'entre dans toutes les bistrots, cafés, barbecue et restaurants que je croise.

Les réponses ne sont pas très variées: soit il y a déjà trop de salariés à mi-temps, soit ils me lâchent un « on vous rappellera » qui signifie qu'ils ne me rappelleront jamais, soit les horaires qu'ils proposent ne concordent pas avec mon emploi du temps.

Au bout d'une dizaine -voir quinzaine- d'enseignes, ma motivation est au plus bas.
Je crois bien que je vais devoir changer d'idée de petit boulot.

Je change de rue, et me retrouve dans un quartier riche -je pense-, à en juger l'architecture et les boutiques de luxe présentes.
Il y a bien un restaurant mais la devanture me crie « tu n'as aucune chance».
Mes propres pensées me font mal.

Stay with meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant