32. there will be blood - juin 2024

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Cinq kilomètres de course et un espresso au tabac du coin pour lancer la journée. La routine de Max est la même depuis des années. Ce matin, il a vu Charles et Daniel, mais il ne s'est pas éternisé. Il a hâte de retrouver Nea. Le Néerlandais rentre chez lui, un énorme sourire collé sur ses lèvres. Bonne nouvelle: il y a de moins en moins de journalistes devant son immeuble. Max ignore leurs questions en poussant la porte du bâtiment. Dans quelques jours, il sera enfin tranquille. Quand il retrouve son appartement, son premier reflex est de crier:

- Je suis rentré! Réveille-toi petite marmotte!

Pas de réponse. Le jeune homme parcourt l'appartement. Il commence par les chambres. Les lits sont faits. Il s'arrête dans la salle de bain de Nea. Une serviette humide est suspendue, le pyjama de la jeune femme plié sur rebord de la baignoire. De l'eau dégouline sur les murs de la douche. Elle est forcément passée par là. Le Néerlandais enchaîne par la cuisine. Pas de trace d'un petit-déjeuner. Il remarque que le sac à main de la Finlandaise ne trône pas comme à son habitude sur l'îlot central. Il en conclut qu'elle est sortie. Étrange. Elle lui avait pourtant expliqué qu'elle ne mettrait pas le nez dehors tant que les journalistes seraient encore là.

Max commence à s'inquiéter. Ce n'est pas grand chose. Juste un pressentiment. Loin de lui l'idée de surveiller chacun de ses déplacements. Il n'est pas Kimi. Il ne le sera jamais. Le jeune homme avale un yoghourt en essayant de se rassurer. Il n'y a pas de raisons de paniquer. Nea n'a pas pu partir bien loin. Elle est peut-être sortie acheter des croissants ou boire un café. Le Néerlandais enchaîne avec une série d'exercices physiques sur sa terrasse. Il démarre par une vingtaine de minutes d'étirements, puis passe aux choses sérieuses. Il est midi quand il range et empile les poids qu'il a utilisés. Toujours pas de signe de sa nouvelle colocataire.

Max, qui redoute d'être trop envahissant, trouve une parade. Il téléphone à Nea pour savoir si elle désire manger avec lui. L'appel est immédiatement dévié. Cette fois, la panique l'envahit. Ce n'est pas normal. Ca ne ressemble pas à la jeune femme. Elle n'éteint jamais son portable. Un journaliste se serait-il encore introduit dans l'immeuble? Aurait-elle fuit l'appartement? Le Néerlandais - nerveux et impatient - contacte le concierge. Il est le seul à être au courant des allées et venues des occupants de l'immeuble.

- Allô?

- Bonjour Serge! C'est Max. Vous allez sûrement pouvoir m'aider. Est-ce que Nea est descendue ce matin? Est-ce que vous l'auriez vue?

- Nea? Monsieur Verstappen, j'étais en bas toute la matinée et je ne l'ai pas croisée.

- Est-ce que quelqu'un est monté?

- Personne! Après le malencontreux épisode d'hier, je suis particulièrement prudent!

- Je vois...

- Elle a peut-être pris l'ascenseur pour descendre directement au parking.

Max remercie le concierge et raccroche. Il aurait dû y penser plus tôt. Le garage! Nea a forcément emprunté une voiture pour aller faire un tour ou une course. Histoire de prendre l'air sans devoir affronter la horde de journalistes. Le Néerlandais manque d'arracher le tiroir de la commode où sont rangées ses clés. Il manque celles de la Honda. Bingo! Le jeune homme respire mieux. Si la jeune femme a pris l'un de ses bolides, elle finira par revenir.

Max patiente en réchauffant le poulet, le riz et les légumes que le nutritionniste lui a laissés. Ca n'a rien de fou, mais ça remplit. Le Néerlandais s'installe dans le salon pour manger. Il regarde le résumé d'une course GT qui s'est déroulée le week-end dernier. La nourriture est fade. Il ne finit pas son assiette. Son ventre ne coopère pas. L'inquiétude refait surface. Nea devrait être rentrée. Quelque chose cloche.

La femme d'un autre // Max VerstappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant