Chapitre 14 : Maël

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« On n'oublie jamais rien, on fait avec »

Il n'est que six heures trente lorsque je me rends dans la cuisine, affamé. J'y trouve Noa assise sur le plan de travail, en tenue de sport, en train de boire un jus d'orange.

- Tu vas t'entraîner ? Je lui demande la faisant sursauter.

- Je vais courir jusqu'à la plage et aller surfer.

- Je peux venir ?

- Si tu veux. Départ dans deux minutes le temps que je m'attache les cheveux. Elle me lance en se rendant dans la salle de bain.

- Ok, à tout de suite.

Je me dépêche de manger et de me mettre en tenue de sport. Elle arrive effectivement quelques minutes plus tard. Elle s'est fait des tresses africaines qui partent en queue de cheval.

- Prêt ?

- Toujours. Je lui réponds, confiant.

- Le t-shirt c'est en option ?

- Je cours toujours juste en jogging. Les t-shirts ce n'est pas confortable.

- Ouais, tu veux juste montrer tes muscles aux filles. Elle râle.

Je m'amuse de la conversation en l'embêtant.

- Ah donc maintenant je suis musclé ?

- Non. Elle répond le visage fermé.

- T'es jalouse ? Je continu.

- De quoi ?

- Que je montre mes muscles aux autres filles ?

Elle lève les yeux au ciel et souffle alors que je la regarde en souriant.

- Tu peux toujours rêver.

- Ouais, c'est ça. Allez, on y va. Je la presse.

- Oui mais dans ce cas-là je fais tomber le t-shirt aussi, c'est parti. Dit-elle en passant son t-shirt autour de la tête.

Elle n'est plus qu'en brassière et mon regard sur elle change.

- Remets ça tout de suite.

- Donc tu peux courir torse-nu mais moi je ne peux même pas me mettre en brassière ? Tu as peur que les gars me matent ?

- Ce n'est pas ça. Dis-je avec une voix rauque.

- Alors c'est quoi le problème ?

- Je n'ai pas peur de ce que pourraient faire les autres gars, j'ai peur de ce que moi je pourrais faire ou ce que je serais tenté de faire. Je grogne comme un con.

- Tu pourrais être plus précis ?

- Ne me cherche pas Noa.

Elle a échangé les rôles c'est maintenant à elle de m'énerver.

- Je ne te cherche absolument pas, on y va ?

Elle part devant moi en roulant des hanches pour me rendre fou. Je vois noir, j'accélère pour arriver près d'elle, j'attrape ses hanches et l'arrête en la plaquant contre moi. J'entends qu'elle retient son souffle, je suis plutôt heureux de l'effet que je lui fais. Je la tourne face à moi, prend son menton et lui lève la tête vers moi, elle me fixe de ses beaux yeux bleus.

Rien qu'un seul pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant