Chapitre 26 : Maël

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« Et tu vois, c'est un peu ça l'amour, un accident magnifique, une infraction à la raison. Deux cœurs en état d'ivresse qui ne voient pas venir la collision. »

On roule en direction de ce village de Noël et Noa a déjà des étoiles dans les yeux. Je pose ma main sur sa cuisse, attendri, elle l'enferme entre ses cuisses comme le jour où ma mère a accouché. Je repense à tout ce que j'ai vécu avec ma Princesse guerrière, on a traversé beaucoup d'épreuves mais on est là, vivants et ensembles. Et je suis heureux, elle m'a rendu heureux, quand j'ai cru que ça n'arriverait plus jamais elle est apparue.

- À quoi tu penses ? Me demande-t-elle.

- À nous Princesse.

- Je t'aime, tu le sais ?

- Oui, je t'aime aussi.

On sillonne les routes enneigées, entourées de pins et au bout d'un long moment, se dresse devant nous une grande entrée. On y est, on est arrivés. C'est magnifique, Noa a le nez collé à la vitre avec les yeux grands ouverts. Je sens qu'on va bien s'amuser.

Je roule jusqu'au chalet qu'on a loué, on descend nos affaires et on entre. On se croirait dans un film. Tout est décoré et brillant. La main de Noa rejoint la mienne alors qu'on regarde autour de nous et je n'aurais pas pu rêver mieux, c'est... parfait. Je regarde Noa et l'embrasse, elle me sert fort dans ses bras et c'est tout ce dont j'ai besoin. Je la soulève et elle s'accroche à ma taille. Sans abandonner sa bouche j'essaie de nous guider dans la chambre, je pousse une porte du pied, raté, c'est la salle de bain. Je trouve enfin la bonne porte et la dépose sur le lit. On inaugure le lit puis on lance un film, posés sous un plaid. On aura tout le temps de parcourir les rues du village le reste de la semaine, pour l'instant on peut rester tous les deux, blottis l'un contre l'autre.

Je joue avec ses cheveux, sa tête est sur mon torse. Elle s'endort et je la suis pas longtemps après. Quand on se réveil il fait nuit.

- Il est quelle heure ?

J'attrape mon téléphone et regarde l'écran.

- Il est vingt et une heure.

- J'ai faim.

- Les placards sont vides, tu veux manger dehors ?

Je lui propose à défaut d'avoir d'autres solutions.

- Oui, pourquoi pas.

Ça fait plusieurs jours qu'on profite du village, on passe des heures et des heures à tester toutes les activités. On discute du futur, de nos vies, de ce qu'on veut...

Ce soir on sort manger dans un restaurant parce qu'on part demain. On se met sur notre trente et un, elle apparaît dans l'embrassure de la porte et je la dévisage estomaqué. Elle est absolument sublime, c'est la première fois que je la vois porter une robe.

- Tu es magnifique.

- Tu trouves ? Dit-elle hésitante.

Je la tire par le bras et la rapproche de moi.

- Tu es la plus belle du monde Princesse guerrière. Je ne pouvais pas espérer mieux, tu es intelligente, gentille, rayonnante, incroyablement belle et j'en passe. Fais-moi confiance, ce soir tout le monde aura les yeux rivés sur toi.

- Je ne porte jamais de robes...

- Oui, je sais mais ça te va à ravir, montre à tout le monde qui tu es ! J'essaye de la rassurer et de lui faire prendre confiance en elle.

- Tu sais, la dernière fois que j'ai porté une robe, c'était à son enterrement. Je n'ai plus jamais réussi à en porter depuis.

- Tu y arrives ce soir, tu es forte, tu es une guerrière. Viens par là.

Elle prend un petit temps sans parler avant de relever le regard vers moi.

- Ce jour-là, le jour de l'enterrement, j'ai promis à Lucie que je te détesterais jusqu'à la fin de ma vie. Je lui avais promis...

- Mais tu ne me détestes plus et t'as l'impression de trahir sa confiance. J'en déduis.

Elle hoche la tête. Je la prends dans mes bras.

- Tu sais, je pense qu'elle s'en fiche, je crois que tout ce qu'elle veut c'est que tu sois heureuse et que tu vives ta vie. Je repense au visage souriant de Lucile. Et je suis sûr que de là-haut elle nous observe et qu'elle sourit en ce moment en se disant quelle femme merveilleuse tu es devenu.

- Tu crois ? Me demande-t-elle avec un sanglot dans la voix.

- Je ne crois pas, j'en suis sûr. Elle t'aime autant que je t'aime, elle est tellement fière de toi, je le sens. Et je suis fier de toi moi aussi.

- Je suis fière de toi aussi. Elle sourit enfin.

- Je t'aime tellement Noa Jones.

- Je t'aime tellement Maël Seans.

Je la tire par le bras et je l'enlace en lançant une musique sur mon téléphone, je la fais valser à travers la pièce.

- Laisse-toi guider, tu te rappelles ? Je mène la danse. Laisse-toi faire, repose-toi sur moi.

- Tu...

- Chut, laisse-toi faire, c'est fini, notre nouvelle vie commence. Et elle va être belle, très belle, je te le promets. 

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