Rien qu'un seul pas

Chapitre 17 : Noa et Maël

« Au fond il y a une tristesse qui ne s'en ira jamais »

J'ai ridiculisé les gars, je suis désolé pour eux. En vrai je rigole, c'était génial de faire redescendre leurs égos beaucoup trop gros. Maintenant je dois aller voir monsieur grincheux alias le coach. Je ne sais pas ce qu'il me veut, je vais le découvrir bien assez tôt. J'ouvre la porte sans toquer, oui, je sais ce n'est pas bien. On s'en fou non ?

- Noa, toquer avant d'entrer c'est en option.

- Oui m'sieur ! Je souris.

- T'es fatigante.

- Arrêtez, vous m'adorez.

- Je ne dirais pas ça non. Il soupire.

- Bon, qu'est-ce que vous voulez ?

Je tire la chaise face au bureau pour m'asseoir.

- Je ne sais pas pourquoi mais les gars sont à fond quand t'es là, je voudrais que tu viennes aux entraînements...

- Genre m'entraîner avec eux ?

- Ça dépend des jours, je vais avoir besoin de plus de temps car ma femme est enceinte... Commence-t-il mais je l'interromps.

- Félicitation ! Enfin si c'est vous le père.

- Oui Noa, c'est moi, tu me laisses parler maintenant ?

- Oui, pardon.

- Je disais donc que je vais avoir un peu moins de temps pour entraîner les gars pendant les mois qui vont venir et je n'ai pas trouvé de remplaçant à mi-temps. Est-ce que tu serais capable d'entraîner onze garçons plus âgés que toi ?

Je le fixe bouche bée.

- Vous rigolez ? C'est trop facile. Ils m'aiment trop, ils vont être content. Enfin, avant qu'ils voient ce que je vais leur faire endurer.

Je suis déjà en train de prévoir ce que je vais leur demander de faire.

- Ok, je te veux demain ici à l'heure de l'entraînement, on leur annoncera. Tu seras là ?

- Comme à chaque fois. Je savais qu'au bout de deux ans on allait trouver un accord.

- Deux ans que tu viens à chaque entraînement dans leurs vestiaires, même lorsque tu n'été qu'au collège, tu es insupportable Noa Jones.

- Je sais. Je lui fais un grand sourire. Allez, au revoir.

- Au revoir.

Je rentre chez moi le sourire aux lèvres.

- C'est suspect ça, pourquoi tu souris comme ça ?

- Vous le découvrirez bien assez tôt. Oh, et je suis désolé d'avance. Rigolais-je.

- Qu'est-ce que tu mijotes ? Me demande Tyler méfiant.

- Rien, ne t'inquiète surtout pas.

- Il voulait quoi le coach ? Enchaîne Lucas.

- Bah, justement vous verrez. Tiens, mon petit Isaac nous honore de sa présence. Une bière pour fêter ça ?

- Volontiers ! S'exclament-ils.

- J'en prends pour tout le monde.

- Merci Nono.

- Y'a pas de quoi, je suis la meilleure.