Chapitre 15 : Noa

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« Si seulement les gens qu'on aime pouvaient se voir de la façon dont on les voit »

On est sur le retour, je sens bien que quelque chose cloche, Maël n'a pas ouvert la bouche et il se contente de conduire les mains agrippées au volant comme si il allait s'envoler. J'ai l'impression qu'on a fait un retour de deux semaines en arrière.

- Bon, qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien, tout va bien. Il répond plus par obligation que par envie.

- Je vois bien que ça ne va pas, explique-moi. J'essaye d'insister.

Je ne l'aurais pas fait il n'y a pas si longtemps mas après nos rapprochements d'aujourd'hui c'est normal que ça m'intéresse.

- Putain, Noa laisse-moi tranquille ! Va essayer de sauver quelqu'un d'autre si tu le veux mais je n'ai pas besoin de toi ! On s'est embrassé, très bien, mais ça ne veut rien dire alors fiche-moi la paix ok ?

Il me crie dessus, je reste sans voix, trop choquée un court instant avant de répliquer.

- Ouah, t'es un d'abruti ! Je pensais que t'avais évolué mais ce n'est pas le cas ! Reste dans ta merde, je te souhaite de rester seul !

- Je préfère crever plutôt que d'être avec toi !

Il me hurle dessus comme je ne l'avais jamais vu faire et quelque chose se brise en moi, dans mon cœur.

- Très bien, ne t'étonne surtout pas si je ne fais plus attention à toi ! J'ai fait au mieux pour être là pour toi aujourd'hui, calme alors que les hôpitaux sont une des choses qui me stressent le plus.

Il se gare, claque la portière et rentre dans la maison. Je rentre derrière lui et monte directement dans ma chambre. Tyler et Lucas nous regardent passer sans comprendre.

J'attrape tout ce qui me passe sous la main et le balance contre ma porte. Tout y passe mais je m'en fou, je suis dans un état second. Une tasse, un coussin, une chaise...

Tyler rentre mais je ne m'arrête pas, je vois rouge et je ne suis pas encore calmée. Il m'attrape les mains mais je le repousse violemment, il tombe en arrière, Lucas essaye aussi de m'arrêter mais ça ne sert à rien. Et puis quelqu'un m'attrape par les hanches et m'assoit de force sur mon lit.

- Noa, ça suffit maintenant.

J'essaye de me relever mais c'est impossible, les bras qui me retiennent sont trop forts. Je m'effondre en pleurs, ces bras, qui appartiennent en fait à Maël, me serrent plus forts.

- Je suis désolé Tyler. Je m'excuse entre deux sanglots.

- C'est pas grave Noa.

- Noa, pour tout à l'heure... Je te présente mes excuses. Me dit Maël.

- Moi aussi, je ne pensais pas vraiment ce que j'ai dit.

- Tu as pris tes cachets aujourd'hui ? M'interroge-t-il.

Je secoue la tête, incapable de mentir.

- Depuis quand tu ne les prends plus ? Demande Maël.

- Elle ne les a juste pas pris aujourd'hui. Dit Tyler.

- Combien de temps ? Insiste Maël.

- À peu près une semaine.

- La nuit où tu étais bourrée ? Il continue.

Rien qu'un seul pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant