Le Cœur de Terreur

Apocalypse au chemin de Traverse

L'après-midi était déjà bien entamée lorsque le chef du bureau des auror·es, Robards, sortit en trombe de son bureau, il jeta un œil sur l'open space et arrêta son choix sur Harry.

– Potter ! Trouve Weasley et partez immédiatement chemin de Traverse, il semble y avoir un mouvement de panique ! Et une histoire de bestiaux... T'as l'habitude après cette histoire au cirque.

Harry enfila sa cape, lança un patronus pour que Ron le retrouve dans le hall et partit à grandes enjambées vers l'ascenseur, il était bondé, mais il vociféra un « urgence intervention » et une partie des sorcièrces en sortit pour le laisser monter.

Il arriva rapidement à destination et retrouva Ron, la bouche pleine de sandwich.

– Urgence sur le chemin de traverse, une histoire de panique et peut-être des animaux... Robards était tendu.

Ron acquiesça et ils se rendirent aux cheminées pour aller au chaudron baveur. Ils traversèrent le bar en saluant brièvement le tenancier et allèrent urgemment au chemin de Traverse. Et effectivement la scène était pour le moins singulière. Il semblait voler dans l'air de petites particules vertes luisantes, une forte odeur de fumée leur piquait les narines et des sorcièrces de tout genre et poils imitaient des animaux, se battaient ou encore pleuraient dans un coin de la rue...

– Par le slip de Merlin que ce passe-t-il ici ?! s'exclama Ron.

– 'Sais pas, mais lance un tête en bulle, t'as vu ces trucs verts qui volent ?

Ron suivit immédiatement son conseil et bientôt tout deux furent entouré d'une bulle protectrice autour de la tête. Le regard d'Harry tomba sur une sorcière qui croassait en les regardant fixement, les pupilles dilatées. Il s'en approcha et lança quelques sorts basiques d'analyses médicales.

– Un empoisonnement par l'air peut être ? proposa Harry. Tu veux pas aller vois ce que George en pense à la boutique, si ça se trouve ça vient de chez lui...

– Si c'était le cas tu le verrais parcourir la rue en ricanant bêtement, mais je vais quand même aller jeter un œil. En attendant, il va falloir amener ces gens à Mangouste...

Oui et c'était bien ce que Harry craignait, la plupart, comme cette femme, semblaient pacifiques, mais les autres... Il leva le nez sur deux sorciers qui se prenaient pour des chiens et s'aboyaient dessus, puis il jeta un sort de lévitation sur une femme qui venait de sauter d'un toit, et il lança un incarcerem sur un homme qui était en train se de mettre nu...

Il envoya rapidement son patronus à Mangouste pour avoir de l'aide puis à Robards pour du renfort et décrire la situation apocalyptique sous ses yeux. Aucun sorcier du quartier magique ne semblait avoir encore toute sa tête.

Harry avait envie de se mettre en quette de la source de ces particules vertes, mais elles semblaient venir de partout à la fois, pas d'une provenance particulière, le traçage allait être compliqué et devrait attendre que tout le monde soit mis en sécurité.

Il vit Ron revenir en courant.

– J'ai dû enfermer George dans la réserve, stupéfixé, il se prend pour un dragon et lance des flammes avec sa baguette... Il a cramé une bonne partie de la boutique, d'où l'odeur. Il va avoir les boules quand il reviendra à lui. Mais il n'a pas l'air responsable...

– J'arrive pas à voir d'où ça vient... maugréa Harry.

– De toute façon, la priorité c'est de mettre tout le monde en sécurité et de faciliter l'arrivée des médicomages. Tu les as...

Au même moment une équipe de sorcièrces vêtu·es de robes vert pâle arriva en courant, répondant à la question que Ron s'apprêtait à poser. C'était quasi toustes des visages connu·es, parce qu'iels avaient déjà soigné Harry de retour d'une mission ou bien parce qu'iels étaient déjà intervenu·es avec les auror·es. C'était une bonne composition d'équipe, des guérisseurces réactifs et talentueux, enfin sauf Corey Boyle qui était un idiot patenté, mais il faudrait faire avec. D'ailleurs Ron avait dû venir à la même analyse puisqu'il lâcha un « putain de merde ». Un peu exagéré de l'avis de Harry, Boyle n'était pas si mauvais, juste con.