Zombies

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Ron lui expliqua l'histoire, qui était ce type, les trois ans d'errance, leur récent retour dans le passé et l'artefact magique. Harry lu enfin son carnet et découvrit avec stupeur le marché qu'il avait passé ave Conan. Ron désapprouva bruyamment et pensait pouvoir se passer d'aide extérieure.

– Donc tu sais ce qu'était le truc que nous avons vu ? demanda Harry.

– ... Non. Mais on trouvera, il était dans une caisse de scellé donc il doit être enregistré quelque part. Nev' m'a aidé à chercher toute la nuit et on va...

– Rien trouver ! Si vous n'avez rien trouvé, à deux, en une nuit, c'est qu'il n'y a rien. Ce truc a disparu et Conan pourrait nous aider.

– C'est un vampire, Harry.

– Et c'est un très bon... antiquaire. Il trouvera.

– Mais ta cape...

– Qui a besoin d'une cape d'invisibilité qui ne recouvre même plus mes pieds quand on peut lancer un sort de désillusion.

– Tu sais bien que ce n'est pas aussi efficace.

Oui, mais pour une raison, Harry avait accepté. Probablement que Conan le faisait chanter. Peu importe. Il nota soigneusement la description de l'objet faite par Ron et l'envoya par hibou à son ex, vampire. Il fallait juste espérer mettre la main dessus avant lui et le marché tomberait à l'eau. Peut-être.



Ron repartit au ministère et Harry s'habilla. Il repensa au sorcier blond dans sa cuisine. Merde, il s'imaginait parfaitement faire sa vie avec lui, avec son calme et sa douceur. Mais il avait un peu tout gâché et l'agressant nan ? De toute façon quand il s'endormirait ce soir il oublierait tout, encore... Combien de fois pouvait-il jouer ce jeu macabre avant de décider d'y mettre fin, d'une façon ou d'un autre ?

Bien sûr, il ne se souvenait de rien, prétendument, mais... Il refusait de croire que tout son être oubliait, parce qu'il avait vu ce type et immédiatement il avait voulu être avec lui, l'inviter à sortir. Parce que ça faisait trois ans qu'il dormait mal, qu'il ne construisait que des relations futiles et dangereuses (aka Conan...). Quelque part, il se souvenait et ce souvenir vague et diffus le faisait se saboter, cette histoire finirait mal.

Quand il arriva au ministère pour travailler, Ron et Neville étaient dans le bureau de Robards, probablement pour parler de son affaire à lui, de l'avancée récente et l'arrestation inutile de son ex-fiancé... Par Merlin combien de fois Harry avait-il pu l'attaquer pensant qu'il était un mangemort ? Et en même temps, ce type l'avait été non ? Il ne devait pas être si parfait que ça.

La matinée se passa sans encombre, un interrogatoire qui ne mène à rien sur une histoire de trafic de pitiponk, de la paperasse, une petite démonstration à l'académie de formation des auror·es, une brève pause déjeuner, Hermione qui passe checker que tout va bien. La routine.



Vers 15h, la routine prit fin. Robards mis tout le bureau en alerte pour une nouvelle attaque sur le chemin de traverse. Lorsque l'équipe d'auror·es intervint il y avait des dizaines de sorcièrces errant·es dans la grande rue, les yeux vides, comme sous imperium. Le chef des auror·es ordonna à tous de se créer une tête en bulle, les mêmes particules vertes que la dernière fois flottant dans l'air.

Harry avait lu et relu le rapport sur ses particules, mais rien n'avait été trouvé de très probant par l'équipe scientifico-magique. Un échantillon avait donc été envoyé au département des mystères et les nouvelles analyses n'étaient pas encore remontées.

Derrière lui, Harry entendit plusieurs plop. Il se retourna et l'équipe médicomagique était là, prête à prendre en charge les sorcièrces zombifié·es. Et bien entendu, l'équipe était composée de son fameux ex-fiancé, l'humain de Duchesse... Qu'est-ce qui pourrait encore tourner plus mal aujourd'hui ?

Le Cœur de TerreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant