Tout fait mal et il n'y a pas de réconfort

56 8 7
                                    

Harry rentra au bureau des auror·es pour faire son rapport. Il écrivit rapidement l'histoire des épouvantails sans indiquer que Narcissa en était l'instigatrice. Il envoya le parchemin au bureau du chef Robards et s'apprêta à lire les nouveaux rapports arrivés entre temps sur le problème au chemin de Traverse quand Robards arriva droit sur lui.

– Prends ta journée Potter, t'as une mine affreuse. Rentre chez toi et dors.

Il hocha la tête et partit vers le grand hall et les cheminées sans trop s'interroger sur la raison qui avait fait que Robards le laisse partir.

Il arriva chez lui épuisé et immensément triste. Il avait l'impression d'être mourant, que s'il s'endormait il mourrait, ce Harry, celui qui avait eu la chance d'entrevoir l'amour, se perdrait. Il ne resterait rien de lui. Il s'en irait à jamais. C'était irrévocable et pourtant...

Pourtant il lui parut insupportable de partir sans se battre !

Il monta au grenier et fouilla un peu plus les cartons à la recherche d'un indice, n'importe quoi qui lui permettrait de remonter la piste.

Il tomba sur un paquet de note qui lui expliquait la situation. Il n'en revenait pas de ne pas en connaître l'existence, ce n'était même pas caché ! Enfin, bien entendu s'il oubliait tout dès qu'il tombait endormi...

Il mit la main sur un paquet de carnet du même style que ceux qu'il utilisait pour noter ses pensées et ses pistes au boulot. Il voulait retrouver celui qui correspondait à la période à laquelle il avait arrêté de sa souvenir de Drago Malefoy, le matin du premier octobre 2005 lui avait dit Hermione.

Les carnets étaient heureusement rangés par date et il ne fut pas difficile de trouver celui de l'automne 2005. Il ouvrit la première page et un petit mot tomba.

Soirée surprise samedi, sois prêt à 18h, sans ton uniforme !

Surement un mot de Drago, encore un rappel de ce qu'il avait perdu... Il se perdit quelques instants dans la contemplation de cette délicate écriture, de la rondeur du cœur et il se sentit d'autant plus motivé à retrouver la mémoire.

Il remit le petit mot dans le carnet puis chercha ce qui s'était passé le 1 octobre. Il trouva trace du 29 septembre mais pas du 01/10, lui laissant penser qu'il n'avait pas travaillé ce jour-là. Donc si sa condition découlait d'un événement au travail, ça se serait passé le jour d'avant le 29/09.

Il relu ses notes il notait vaguement avoir fait de la paperasse, une arrestation, et poursuivit une enquête. Rien qui ne sorte de l'ordinaire. Rien qui indiquait que quelqu'un lui avait jeté un sort bizarre ou qu'il avait touché un objet étrange. Pourtant il devait bien avoir gardé une trace de ce qui s'était passé ! Il était impossible que personne ne sache ce qu'il lui était arrivé ! Il était injuste qu'il ait dû renoncer à sa vie parce qu'il était incapable de résoudre sa propre putain d'affaire !

De rage il jeta le carnet dans un coin du grenier et commença à faire les cent pas. Quand il convenu que sa réaction était stupide, il retourna chercher le carnet et en le soulevant aperçut une petite boîte grise qu'il ne reconnaissait pas. Il l'ouvrit pour y trouver un médaillon avec une pierre noire. Qu'est-ce que ça foutait là ? Il pensait pourtant avoir virer la majorité des trucs Black. Il gratta légèrement la pierre de son ongle, et sous le touché de son doigt, elle s'irisa de petits reflets bleus.

Il ferma son poing dessus et le mit dans sa poche, décidant que ce serait un mystère pour plus tard. Avec le pauvre carnet il descendit dans la cuisine pour prendre un énième café, décidé à percer ce soir le mystère de sa mémoire.

Il venait à peine de finir son café, désespérant de trouver quelque chose qui sorte de l'ordinaire dans ses notes, quand il entendit sa cheminée s'allumer.

Le Cœur de TerreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant