La ferme des Horreurs

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Le Drago du monde vampirique et Harry décidèrent de le faire rentrer dans son monde, et si possible avant que les effets des potions d'énergie ne se dissipent. Après une bonne demi-heure de charmes de camouflage en tout genre, Harry avait désormais les cheveux roux, des taches de rousseur et surtout sa cicatrice était invisible. Même dans ce monde, Tom Jedusor avait été Lord Voldemort et avait tué les parents de Harry, et la suite de l'histoire était à peu près similaire, selon Drago.

Une fois au ministère, la traversée fut relativement aisée. Les sorcièrces saluaient volontiers Drago. Il n'était pas un ennemi pour elleux. Ce qui était pratique, en l'occurrence, mais posait question sur les allégeances de ce Drago Malefoy.

Aussi, ils arrivèrent sans trop de mal à la salle des douze portes.

– Tu sais laquelle c'était ? demanda le sorcier blond.

– Aucune foutue idée.

– Et qui en est surpris.

Ce n'était pas tellement un reproche, une remarque nostalgique au plus. Le Harry de ce monde-ci ne devait pas avoir été plus calculateur que lui.

– Tentons celle-là, proposa Drago.

Faute de meilleur plan, Harry acquiesça, faisant fi du fait que cette désinvolture était la même qui l'avait conduit ici en premier lieu.

En se tenant debout à attendre l'ouverture de cette porte, Harry se rendit compte à quel point son corps était près de le lâcher de fatigue. Par Merlin, s'il rentrait chez lui, il allait dormir pendant des jours !! Tant pis s'il oubliait. Avait-il vraiment envie de se souvenir de cette réalité où il était mort et où sa psy était une impératrice vampire ?! Probablement pas.

Et c'est pile quand Drago poussa la lourde porte noire que Harry comprit que ce ne serait pas aussi simple. À peine ouverte, le médicomage tenta de la refermer, mais trop tard, Harry glissa sa jambe dans l'entrebâillement et s'y faufila. Épuisé ou pas, il savait reconnaître une situation merdique.

Il découvrit une longue salle qui sentait la sueur, la pisse, la merde et le sang. Par-dessus on pouvait y distinguer, vaguement, l'odeur piquante des sorts de nettoyage, mais pas assez puissants ou fréquents. Inutiles. Tout le long de la salle se trouvait une multitude de cages, assez grande pour contenir un humain et c'est d'ailleurs exactement ce qu'elles contenaient. Des centaines d'êtres humains.

– Qu'est-ce que c'est que ce putain de bordel ! s'exclama Harry.

Il se tourna vers Drago, cherchant une explication. La honte s'affichait sur son beau visage, il savait, ce n'était pas une découverte, pas un scandale.

– C'est la ferme. Notre gouvernement est un gouvernement vampirique. Tu t'attendais à quoi ?

– Vous laissez faire ça ?! Pourquoi ?! Comment peux-tu accepter ça ? Tu es médicomage ! C'est parce que ce sont des moldus ?!

Drago resta silencieux, baissant les yeux, se mordant la lèvre. Harry avait envie de le secouer, de le gifler, de... Il avait une telle haine qui grandissait en lui !

– Ce ne sont pas des moldus. Ce sont des sangs de bourbes, ou des sang-mêlé·es.

– Quoi ?!

Harry se précipita vers une des cages, il y avait un vieux sorcier, des tuyaux incrustés sous sa peau depuis probablement tellement longtemps qu'ils semblaient être de simples extensions de veine, palpitant sombrement vers le mur. Il avait la peau pâle, exposée sous une lampe UV, probablement pour garder une certaine qualité de sang. Quelque chose n'allait pas, il y avait comme une excroissance derrière lui, une longue queue qui lui partait du dos, et d'autres qui provenaient de ses hanches, formant comme des tentacules qui gisaient au sol. D'autres lui partaient des épaules, il ressemblait à une araignée humaine. Il ne semblait même plus pouvoir bouger avec ces appendices.

Le Cœur de TerreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant