Plaisirs coupables

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Lilith avait arrêté de chanter peu après qu'Harry et Bethy soient arrivé·es dans le bureau de Zabini. Ce qui n'était pas rassurant du tout, Harry commença à faire les cent pas dans le petit espace pour se calmer.

Pendant ce temps, la vieille sorcière maugréait en farfouillant dans des dossiers. À force de tourner en rond dans le petit bureau sombre, Harry tomba sur un cadre, posé négligemment derrière une pile de dossiers aux noms indéchiffrables. C'était une photo de Zabini et Drago, son Drago. Ils étaient enlacés.

Bien entendu... Drago avait trouvé quelqu'un d'autre. Comment pourrait-il le blâmer ? Et pourtant ça faisait mal, très mal. Même après ça, s'il s'en sortait, rien ne pourrait redevenir comme avant, parce que trois ans, c'était long, qu'ils avaient tous les deux vécus pendant ce temps. Et que Drago méritait d'être heureux. Et s'il l'était avec Zabini alors, Harry ne s'interposerait pas. Il n'en avait pas le droit.

« Sais-tu ce que j'aime faire quand je me sens mal ? » demanda une voix qu'il ne reconnaissait pas.

– Pardon ? demanda-t-il à Bethy.

– Quoi ?

– Vous avez dit quelque chose ?

– Que Zabini est un couillon, voilà ce que j'ai à dire ! On va se faire virer si on ne se fait pas tuer d'ici à la fin de la semaine !

Et elle continua à vaquer à ses occupations en maudissant Zabini.

« J'aime bien me servir dans le bonheur des autres. »

Ce n'était définitivement pas Bethy qui avait parlé. Et pourtant personne d'autre n'était dans la pièce, il n'y avait même pas un tableau à accuser.

– Bethy, vous entendez aussi quelqu'un parler non ?

– Par le slip de Merlin ! Non je n'entends personne parler ! Est-ce que quelque chose peut se passer normalement avec vous dans les parages Monsieur Potter ?! Cinquante ans que je bosse ici et tout ne tourne qu'autour de vos mystères et élucubrations ! Ma sœur avait raison, il faut que je me casse de ce boulot !

Bethy continua son monologue et Harry était perplexe, il y avait bien une explication, mais il n'avait vraiment pas envie qu'elle s'avère correcte parce que sinon cela voulait dire que le Cœur de Terreur était déjà bien plus installé qu'il ne le croyait.

« Oh tu peux m'appeler Maca, Cœur de Terreur fait un peu pompeux. »

Non, il était hors de question qu'il communique avec l'horcruxe dans sa tête !

« Tu me vois comme une entité du mal, mais ce n'est pas ce que je suis. Cher Harry, en réalité je veux t'aider. Je vois comme ton cœur est malheureux, laisse-moi t'apporter un peu de joie. »

Non. Il n'allait pas se laisser berner aussi facilement. Il avait déjà été possédé, il savait ce que c'était et il ne se laisserait pas avoir. Ce truc n'avait rien à lui proposer qui pourrait le tenter.

« En es-tu sûr ? »

Et son regard se posa sur une autre photo, cachée sous la pile de dossier. Il la prit du bout des doigts, Drago et Zabini, ensemble, collés l'un contre l'autre devant le Taj Mahal. Pouvait-on faire pire trahison ? Leur Lune de miel devait se dérouler en Inde, parce que Harry rêvait de visiter le pays de ses ancêtres et Drago l'y avait poussé. Ils avaient discuté longuement de ce qu'ils y feraient et le Taj Mahal était en haut de la liste. Depuis combien de temps Drago et Zabini étaient ensemble ? Pourquoi est-ce qu'ils avaient volé la Lune de miel de Harry et Drago ?! Qu'est ce qui avait pris à Drago pour faire ça ?! Lui se souvenait, il n'avait aucune excuse pour faire ça ! Passer à autre chose, oui, mais il devait bien y avoir une limite quand même !

Le Cœur de TerreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant