Chapitre 12

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- Il faut qu'on parle.

Le cœur lourd, la peur commençait à paralyser ma détermination, mais je n'avais d'autre choix que de résister.

Je résolus de lui parler de Catarina, dès que je rentrerai dans l'appartement, je sentais bien que si je repoussais encore ce moment, je ne lui en parlais jamais. Je la pris de nouveau dans mes bras et l'embrassai passionnément.

Je ressentais la chaleur de ses lèvres, et mon baiser se mêla aux larmes qui avaient longuement coulé sur ses joues. Ce goût salé amplifia l'amertume que je ressentais, la peur de ne plus pouvoir partager ces moments d'intimité devenait insupportable. J'ai lentement pris mes distances, puis l'ai aidée à s'installer dans le siège passager de mon Aston Martin.

Je pris le volant en silence, lançant occasionnellement quelques regards furtifs dans sa direction, tout en conduisant jusqu'à la maison.

Ivy était anxieuse, les traits crispés, elle avait l'air apeurée, me regardant parfois avec un air désolé. Elle avait ce petit tic de se mordiller la lèvre quand elle se sentait coupable de quelque chose, et au fond de moi, je ne pus m'empêcher de trouver cela bizarre. Après tout, j'étais le seul à avoir quelque chose à me reprocher, n'est-ce pas ? Quand elle remarqua mon attention portée sur ses lèvres, elle les humidifia immédiatement et alluma la radio.

La mélodie de everything i do u dot it for you inondait l'habitacle.

- On est arrivé lançais je en pénétrant dans l'allée résidentiel.

Je garai ma voiture dans mon parking. Ivy descendit et, main dans la main, nous pénétrâmes dans mon immeuble. Je saluai mon concierge et me dirigeai vers l'ascenseur. Nous aperçûmes Thierry et Vanessa, nos voisins, et nous les saluâmes rapidement. La boule au ventre, j'appuyai sur le bouton du douzième étage, le dernier où se trouvait mon penthouse.

J'ouvris la porte, Ivyna se précipita dans l'appartement.

- Pas maintenant s'il te plaît, j'ai besoin d'une douche pour me détendre dit-elle avant même que je n'aie prononcé le moindre son.

- Bien sûr... Répondis-je intrigué

Pendant qu'Ivyna prenait sa douche, je mettais installé à mon bureau en fibre de verre. Le vinyle tournait et la voix envoûtante de Ray Charles remplissait la pièce. Assis sur mon fauteuil, j'essayai de me calmer, en vain mes pensées en roue libre ne faisait que répéter de multiples scénarios sur la manière dont Ivy réagirait à mon infidélité, et cela se soldait toujours par elle quittant l'appartement.

Je sentis la peur prendre le dessus sur ma résolution et je décidai d'aller prendre une douche froide pour me donner du courage.

Après m'être séché les cheveux, j'ai enfilé ma chemise en lin blanc que je n'ai pas boutonné, en soupirant, je nouai le filet de mon pantalon de la même matière et coloris que mon haut. J'appliquai mon haut de cologne et mis de la crème sur mon visage. Je traversai ensuite le passage caché de la salle de bain qui me conduisit vers mon salon. C'est là que j'ai découvert Ivy dans une position étrange à côté de la sculpture serenpidy en bronze que mère m'avait offert (l'année dernière pour célébrer mes 29 ans.)

- Bah, que fais-tu par terre les pieds en l'air ?

- C'est une technique qui est censée aligner les chakras. Oh, oh !

Elle bascula, si vite en arrière que je n'ai pas eu le temps de la rattraper à temps.

- Ouf, j'ai évité le pire dit-elle en basculant à proximité de l'objet, elle le stabilisa avant de reprendre , je ne crois pas que ta mère aurait été ravie d'apprendre que j'ai failli casser sa précieuse sculpture à 50.000 dollars. Tu te rends compte le trou que ca aurait causé dans mon compte repondis-t-elle désemparé, tu parle d'alignement !

Tu es à moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant