Des années après la mort de sa grand-mère, Namjoon retourne dans le village où il a laissé ses souvenirs et secrets d'été.
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NamJin
(12.2016) 10.2023
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— 정신
Lorsque Namjoon posa les pieds hors du train, une bouffée d'air frais lui souffla au visage. Le coup de vent fut bref, car la chaleur de la fin d'après-midi revint aussitôt peser sur lui pour exacerber sa fatigue. Après avoir remis son chapeau, il tira sa valise derrière lui et avança sur le quai, dont les rainures striant le béton déviaient parfois les roues de son bagage.
Derrière lui, le conducteur donna un rapide et court coup de sifflet, annonçant le départ de la locomotive. Aucun voyageur ne monta, tout simplement parce qu'il n'y avait personne. Namjoon se retourna pour voir repartir le petit train qui l'avait déposé ici, dans cette gare oubliée.
Il n'y avait pas un chat et pas un seul banc pour s'asseoir. La ligne blanche qui bordait le quai était quasi effacée; n'en subsistait que son image négative laissée par l'exposition au soleil. Malgré tout, il y avait toujours un abri pour les voyageurs; un bâtiment au toit bas, dont les tuiles moussues semblaient prêtes à fondre sous la chaleur. Derrière la vitre poussiéreuse du guichet, on devinait les lettres d'une pancarte où il était écrit fermé. Namjoon imaginait sans peine que ça faisait belle lurette que personne ne prenait de ticket dans cet endroit. Il était le seul à être descendu ici, au beau milieu de nul part dans cette campagne profonde.
Namjoon réajusta son chapeau, tira sur son col ouvert et se mit en chemin. Il avait chaud sous ses vêtements noirs, mais il ne pouvait se résoudre à ôter son veston. Il marcha le long de la route déserte, au-dessus de laquelle l'air vibrait sous la chaleur. En fouillant dans sa mémoire et dans le paysage familier, son regard tomba sur un panneau routier qui indiquait les deux seules directions que l'on pouvait prendre. Le village le plus proche était à une demi-heure de marche.
Namjoon fit la grimace, mais il n'avait pas le choix. Ça lui laisserait bien assez de temps pour ressasser les souvenirs du temps où il venait ici.
