— 정신
Lorsqu'il rouvrit les yeux, Namjoon fut saisit de migraine. La douleur sourde qui traversa ses tempes d'un bout à l'autre l'obligea à rester cloué sur place, les yeux fixés sur les poutres du plafond. Il battit des paupières, puis son mal de tête passa. Enfin, il se mit sur le flanc, puis en position assise. Il se trouvait à même le sol, étalé sur le parquet. Mais autour de lui la pièce ne lui disait rien. Dans ses oreilles résonnaient le bourdonnement de la pluie, qui frappait continuellement le toit au-dessus de sa tête.
La chambre dans laquelle il se trouvait était petite et sobre, plongée dans une étrange pénombre. Elle ne contenait qu'un unique meuble en bois sculpté, qui suffirait tout juste à ranger un service à thé. Namjoon repéra son veston plié dans un coin, sur lequel trônait son chapeau. Il n'avait même pas remarqué qu'il ne les avait plus sur lui. Une lampe à huile éclairait timidement les murs de papier.
Tout semblait à sa place, mais bon sang, que faisait-il ici ?
La porte coulissante s'ouvrit sur une petite silhouette. Un homme qui devait avoir la vingtaine se présenta à lui, tout sourire. Ses cheveux était d'un roux peu commun et il portait un kimono très simple, aux teintes délavées. Le son de la pluie couvrit presque sa voix claironnante.
« Ah, vous êtes réveillé, dit l'inconnu. Comment va votre tête ? »
Namjoon ne répondit rien, trop dérouté pour prononcer un mot. Instinctivement, il porta une main derrière son crâne alors que le rouquin s'approcha d'une démarche détendue et s'accroupit près de lui.
« Vous êtes tombé tout à l'heure, expliqua-t-il, comme s'il interprétait le regard confus de Namjoon. Ce n'est pas très grave, juste une petite bosse. C'est moi qui vous ai amené ici. Permettez-moi de vous dire que votre cou est particulièrement court.
– Pardon ? bafouilla Namjoon. »
L'homme esquissa un simple sourire, l'air pourtant peu enclin à répéter. Quelque chose n'allait pas avec le teint de sa peau. Namjoon le trouvait pâle, presque translucide. Était-ce un effet causé par la lumière de la lampe ?
« Qui êtes-vous ? marmonna Namjoon. Je... je suis toujours dans le temple ? Quelqu'un a refermé la porte derrière moi, ensuite... »
Le rouquin continuait à lui sourire, comme s'il s'efforçait de paraitre bienveillant ou normal, si bien que ça mit Namjoon mal à l'aise et qu'il ne termina pas sa phrase. En remarquant la mine déconfite de son visiteur, l'homme perdit son expression avenante.
« Quoi ? dit-il alors que Namjoon le dévisageait toujours, de plus en plus perplexe. Ce n'est pas comme ça qu'on fait, pour mettre les humains en confiance ? Sourire et regarder dans les yeux ?
– Non, pas vraiment, répondit Namjoon, décontenancé. À vrai dire, vous faites presque peur... Vous êtes qui ? »
Le rouquin soupira mollement et se releva. Il avait l'air contrarié à présent. Il se gratta le haut du crâne en fronçant les sourcils.
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Souvenirs d'été | n.jin
أدب الهواةDes années après la mort de sa grand-mère, Namjoon retourne dans le village où il a laissé ses souvenirs et secrets d'été. --- NamJin (12.2016) 10.2023