Des années après la mort de sa grand-mère, Namjoon retourne dans le village où il a laissé ses souvenirs et secrets d'été.
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NamJin
(12.2016) 10.2023
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— 정신
Namjoon jeta la serviette dans le seau d'eau grise et s'étira, assis sur ses talons. Nettoyer avait rendu ses genoux douloureux.
Son seul réconfort résidait dans l'idée que ça ne durerait que jusqu'à midi. Jimin était effectivement venu le réveiller plus tôt ce matin et lui avait expliqué que le programme serait différent cet après-midi. Quant à savoir quelles tâches déplaisantes ils allaient lui faire faire, Namjoon l'ignorait. Il craignait juste de devoir astiquer le plancher pendant encore des jours, car il semblait y avoir des kilomètres de sol dans ce fichu temple...
Ce qui relevait de l'impossible, physiquement parlant.
Lassé de nettoyer, Namjoon se releva pour s'étirer complètement. Dans ce couloir intérieur, il n'y avait pas d'ouverture sur l'extérieur et pourtant, il ne faisait pas sombre. Il n'y avait pas un chat non plus...
Namjoon en profita pour demeurer immobile. Un léger vent frais vint caresser sa nuque tiède et il ferma les yeux, accueillant cette –étrange– brise agréable.
« Les esclaves n'ont pas le droit de tirer aux flancs. »
Namjoon rouvrit les yeux et son sang se glaça quand il se retourna, prit sur le fait. L'homme-renard le fixait avec intensité. Une petite brise animait faiblement son kimono, mais elle frigorifia surtout Namjoon des pieds à la tête au lieu de le rafraîchir.
« Au travail, ordonna l'homme-renard. »
La sensation de repos se dissipa comme de la vapeur. Dans un murmure toutefois, Namjoon parut émettre une objection, vaine et discrète.
« Je... »
Le mot mourut sur sa langue avant d'avoir pu s'élever dans l'air froid; son torse le dérangea subtilement, comme un avertissement. Tous deux se fixèrent. Une longue seconde passa, muette. Namjoon déglutit. Il savait qu'il ferait mieux de détourner le regard, mais il n'y arrivait pas.
Ses yeux étaient étrangement fascinants...
L'homme-renard fit quelques pas dans sa direction pour se rapprocher. Il se pencha et son index releva le menton de Namjoon lorsque ce dernier baissa la tête en le voyant bouger. Son regard passa sur son visage, le détaillant comme lors de leur deuxième rencontre, puis son attention descendit sur sa chemise froissée.
« Le plancher du chemin extérieur est sale. Va le nettoyer. Quand tu l'auras terminé, alors seulement tu pourras te reposer. Est-ce clair ? »
Namjoon hocha la tête. Et ce fut tout, car la créature se redressa. Perturbé, Namjoon n'osa pas détourner les yeux jusqu'à ce que l'homme-renard soit reparti dans le couloir, sa brise fraîche avec lui.
[...]
Namjoon astiquait les lattes du plancher avec une résolution de damné. Il frottait, frottait encore et encore, sans s'arrêter, sans faiblir dans ses gestes. Il semblait se défouler, passer sa frustration ainsi.
