Sur nos lèvres

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J'annonce que j'ai pris rendez-vous pour le mariage civil, et que ce secret me rend très excité. J'ai l'impression d'avoir 6 ans et demi, je suis vraiment comme un gosse à propos de ça. C'est Noël avant l'heure et le meilleur cadeau de la terre.

J'ai regardé à des bagues aussi, il n'est pas trop pour, mais je ne lui laisse pas vraiment le choix. C'est comme ça que tout le monde le saura... J'ai prévu de dépenser un peu beaucoup pour ça, alors oui je sais, ce n'est peut-être pas la meilleure idée pour l'instant mais je m'en fiche. C'est pour la bonne cause.

Donc, comme on ne fera pas vraiment gaffe à la date d'après ses dires, j'ai pris la première de libre, donc dans un peu plus d'une semaine maintenant. Le 30 novembre. De toute façon la date qu'on retiendra toujours c'est le 14 novembre, donc à mon avis on fera comme si le 30 s'était passé le 14... Oui, nous voyons la logique dedans en effet.

Bon, sinon, je suis encore en train de ranger l'appartement pendant que Maël est encore au boulot. Il finit 1h plus tard que moi, alors comme je sais qu'il ne voudra plus que faire des câlins après, je me motive quand je suis seul.

Et ça ne durera pas longtemps parce que j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Fini le rangement pour aujourd'hui.

Ses boucles sont dans un état catastrophique, mais son sourire rattrape un peu. Je remarque d'ailleurs qu'il a pris mon pull, je ne l'ai même pas vu faire... Voleur.

- J'ai faim, il dit en venant se coller à moi.

- Ça tombe bien je te laisse gérer ce soir, pour avoir critiqué hier.

Un soupir lui échappe, en même temps il n'avait pas qu'à dire que mes pâtes étaient trop cuites...

- T'as congé demain? Il demande en papillonnant des yeux.

- Qu'est-ce que tu veux?

- Lou demande si elle peut revenir dans la chambre d'ami, je te laisse la gérer elle.

Je lève les yeux au ciel, elle devrait essayer de trouver un endroit où s'installer pour de bon, même chez quelqu'un, trouver une coloc.

- Bon, je vais me laver pendant que tu nous fais notre souper.

- Tu me saoules.

- Moi aussi, je t'aime, et pas des pâtes.

- Non, c'est vrai, tu les fais tellement mieux, il murmure.

- Je t'ai entendu, et elles étaient très bonnes!

- En purée oui.

Je laisse tomber et prends ma place à la salle de bain. De toute façon, il voudra toujours avoir le dernier mot.

Je prends ma douche en prenant tout mon temps, autant en profiter. Il fait mourant de chaud quand je sors. Enfin, il faisait, avant que la porte ne s'ouvre et que mon copain la laisse trop longtemps ouverte à mon goût.

- Qu'est-ce qu'il y a?

- Elle est déjà là.

N'importe quoi...

- Et alors?

- Sauve-moi, il me supplie.

Je l'accroche à la taille et l'approche pour l'embrasser.

- Démerde toi et laisse-moi finir de me préparer.

Je le pousse en dehors de la salle de bain et ferme à clef. Ça lui est bon.

Quand je reviens dans le salon, les cheveux encore trempés et habillé des plus légers, Lou est assise à la table et regarde Maël cuisiner. Elle m'accueille avec un grand sourire et me propose des chips. Je refuse et vais faire un bisou à Maël pour me faire pardonner l'air de rien.