𝟷𝟿

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13 mars- 3 mois plus tard.

PDV- Maël.

Je suis réveille par la main de Alex qui traîne doucement sur mon ventre, bien vite il vient déposer des baisers dans mon cou dans le but de me tirer définitivement de mes rêveries. Je tourne sur moi-même pour ne pas devoir me réveiller et l'entends râler. Ce n'est pas mon problème, je préfère dormir.

Surtout avec le boulot qui a repris mi-février, bien que je n'avais pas du tout envie, je commençais à m'ennuyer sans Alex qui avait repris un peu plus tôt. Je n'aime pas être tout seul tout de temps, donc j'en ai moi même parlé à ma psy, qui était entièrement d'accord pour dire que j'étais prêt à redémarrer. J'espère bien, je suis quand même resté 2 mois sans travailler, c'était long. Je suis beaucoup mieux maintenant qu'il n'est plus là, je pense que Amalia avait tout compris parce qu'elle a essayé de me cacher la raison de son remerciement. Je l'ai malgré tout appris en demandant à une autre collègue, j'avoue que je ne sais pas si je suis rassuré qu'il l'ait fait pour être viré, ou juste horrifié d'apprendre qu'il aurait pu le refaire encore une fois.

J'ai fait quelques cauchemars quand je l'ai appris, les nuits qui ont suivi. Mais maintenant ça va mieux, ma psy m'encourage à en parler plus avec elle pour que j'en finisse avec ça. Et même si j'étais contre au début, j'avoue que ça me fait du bien maintenant d'en parler, de me libérer sur ça. Mes démons ne font pas que me laisser un peu tranquille, ils s'en vont au fur et à mesure.

Et même si je sais que ça ne va pas juste disparaitre comme ça en parlant, je les sens moins présent, ils m'oppressent moins. Je me sens plus libre de faire ce que je veux sans qu'ils ne viennent me hanter. Alex le sent aussi, il est plus heureux maintenant aussi.

Le seul qui n'a pas beaucoup avancé depuis la mort de Lou, c'est Julien. Il travaille, mais on voit tous qu'il ne supporte pas tout ça, alors Mia a décidé de vivre avec lui non-stop pour l'aider comme elle peut. Elle nous a quand même dit qu'il commençait à accepter l'absence de son ex de plus en plus, bien que ça soit compliqué. Surtout depuis qu'il a appris qu'elle était enceinte, ça il ne l'a pas bien supporté, mais il m'a dit qu'il préférait le savoir, même si c'est dur.

J'ouvre finalement les yeux et tombe directement sur le visage mécontent de mon copain, qui tente de me réveiller depuis au moins 20 minutes, 10 où je dormais, 10 où je ne voulais dormir.

- Bon anniversaire mon amour, il dit en récupérant enfin son sourire.

- J'aime bien la période où on pense que j'ai 2 ans de plus que toi.

Il lève les yeux au ciel et m'embrasse.

- Tu veux faire quoi? On voit la bande pour finir? Tu sais, faire une petite fête ici pour toi et Jules, rien de bien grand-

- Oui c'est bon, fais-toi plaisir.

Il sourit comme un gosse et se retourne pour prendre son téléphone sur la table de nuit. Mon téléphone quelques secondes après, sur le groupe qu'on a finalement fait pour les soirées, enfin que Aïdan on créée.

- Jusqu'à ce qu'on y soit on fait rien alors, et fais du pain perdu, je quémande.

- Debout alors, il est déjà 10h.

Je soupire, parce que j'espérais un déjeuner au lit je l'avoue. Je me lève malgré tout, l'appel de la nourriture est bien trop fort pour que j'ose rivaliser avec. En plus pour du pain perdu... qui pourrait résister?

Je vais m'installer à la table de la cuisine avec mon téléphone et ouvre les quelques messages que j'ai reçu de collègue ou amis lointains, je ne savais pas que j'avais des amis lointains. Des anciens de l'école qui n'ont jamais fait attention à moi et qui se donnent bonne conscience en étant sympa aujourd'hui sûrement.

Sur nos lèvresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant