𝟷𝟽

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Ils ont atterri il y a plus ou moins 1h, ce qui nous laisse encore 1h rien que nous deux. J'ai hâte que tout le monde arrive, parce que ça veut dire que les fêtes sont là, mais les trois derniers jours ont tout simplement été parfaits. Câlin tous les jours à toute heure, sommeil réparateur, douche très agréable. J'aimerais qu'ils durent infiniment, loin des problèmes et des trauma, on vit notre idylle dans un calme digne de l'âge d'or.

Mais en même temps, mon besoin de commérage est présent, et je sais que Aïdan a de quoi dire apparemment. On ne s'est pas parlé en trois jours, mais aujourd'hui il m'a inondé de messages dès 6h du matin pour me dire que beaucoup de choses avaient changé et qu'il avait hâte d'en parler autour d'un verre. Verre que Maël ne prendra plus après sa cuite de notre premier soir. Encore ce matin, il a dit ne plus vouloir boire de sa vie. Je ne pense pas que ce soit ça qu'il tiendra, avec ses deux cousines avec lui... Il devient quelqu'un d'autre, de pire.

Le revoilà d'ailleurs qui sort de la salle de bain, les cheveux dégoulinant et seulement une serviette autour de la taille. Il pose les mains sur ses hanches et fronce les sourcils.

- Qu'est-ce qu'il y a? Je le questionne, amusé.

- Tu fais mes cheveux?

Je lui intime silencieusement de venir près de moi, ce qu'il fait à la seconde. Qu'est-ce que j'aime ses cheveux, je pense que je le dis beaucoup trop.

- Ils arrivent quand?

- Dans 1h je pense, si il n'y a pas trop de monde sur les routes.

Il acquiesce, puis ferme les yeux.

- Aïdan t'a dit quelque chose à propos de Jules? Il demande curieux.

- Il me dira ce soir, ou en arrivant, ça dépend de son niveau d'enthousiasme. Mais apparemment ça s'annonce bien, je pense, il a l'air de bonne humeur.

- Mmh, ce serait bien.

Il laisse sa tête tomber en arrière, sur mes cuisses et sourit.

- J'ai pas envie qu'il y ait d'autres gens.

- Moi non plus, mais ça va être bien, on va bien manger.

Il soupire malgré mon argument et lève les yeux au ciel.

- Amalia ne vient pas?

- Non, elle fête déjà avec sa famille et travaille en plus.

Un autre soupir se fait entendre, je pense qu'il n'y aura pas son amie pour calmer Aïdan.

Quand je finis enfin ses cheveux, il vient se coucher sur moi, m'emportant dans sa chute sur le lit. Je me laisse faire, tout à fait à mon aise, et passe mes mains sous son tee-shirt pour caresser son dos doucement.

- Ne t'endors pas hein, je dis en riant.

- Non non, il répond la voix ensommeillée.

Et il s'endort... Incorrigible.

Je dois le réveiller très peu de temps après, dû à l'inconfort de notre position. Il ronchonne deux minutes puis se rendort, dans le salon où je l'ai trainé et bien évidemment sur moi.

Je finis par m'endormir, toujours emporté par son sommeil. Être bercé par sa respiration est vraiment le meilleur remède contre les insomnies.

Je ne suis réveillé que quand la bande arrive, valise en main, et surtout, très bruyamment.

- Ils dorment encore, sérieux ils font que ça? Se moque Aïdan en passant la tête dans le salon.

- Je dors pas, je dis la voix cassée par le somme dont je viens de me réveiller.

Sur nos lèvresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant