La machine de poche

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    Certaines femmes ont dans leur sac à main, des livres de poche, un portefeuille, ou encore pourquoi un petit sex-toy. Moi, mon sac à main est un sex-toy. Pouvoir se faire plaisir n'importe où, n'importe quand. Pouvoir varier la vitesse, la taille, à mes envies du moment. Le faire devant tout le monde dans le plus grand anonymat. Mettre la machine à la vue de tous, mais pour autant la rendre totalement invisible. Un sac très banal et pourtant si différent. Un petit sac bleu d'une trentaine de centimètres sur une vingtaine, comme les centaines que l'on pourrait trouver dans la rue, mais qui en l'ouvrant en deux, laisse apparaître un gode et un moteur. Il suffit alors de viser le phallus sur une petite tige et laissé la magie s'opérer. Vouloir le faire partout et n'importe quand, le fantasme de beaucoup. La peur d'être prise la main dans le sac, mélangé au plaisir des va-et-vient. Être nue sur la moquette de son bureau, fermer les yeux et se mordant la lèvre inférieure et en écartant les orteils. Être envahie par une vague de plaisir, excitée par l'endroit en sachant pertinemment qu'il est vide et que demain aucun employé ne le saura. Je reprends son souffle, toujours sous le joug des va-et-vient. J'ouvre les yeux, mon regard tombe dans celui de mon patron. Mon cœur s'arrête. Depuis quand est-il là ? Au-dessus de moi. Mon corps est paralysé à la fois par la honte et la peur. Honteuse d'être surpris dans mes deux plus grands moments de faiblesses, nue et pendant un orgasme. Effrayer par la suite, perdre tout ce que j'ai, peur d'avoir en face le pire de la race humaine. Son visage à l'air pourtant très amusé et détendu, que prépare-t-il ?

- Bien Carole, venez me voir dans mon bureau demain vers 9 heures. Prononce-t-il le plus calmement du monde en partant vers les ascenseurs du building, me laissant nue sur le sol de son entreprise.

9 Heures le lendemain matin. Je frappe fébrilement à la porte du bureau. Une voix m'invite à rentrer, j'ouvre la porte. Il est assis derrière son bureau, son bras me désigne un siège où m'asseoir. Ses yeux suivent mon déplacement, ironiquement son regard me pénètre, je suis comme mise à nu devant lui, une nouvelle fois. Je m'assois, et il prend la parole.

- Bien Carole, comme vous le savez, je recherche un secrétaire depuis un mois. J'ai tout machinalement pensez à vous pour ce poste.

- Je euh, je... Bégaie-je

- Écoutez, vous serez augmentée, et vous viendriez au boulot pour y prendre plaisir.

- Je, je. J'essaye de répondre, mais ma voie est obstruée.

- Je n'ai que trois conditions. Vous devrez vous habiller avec une jupe, ne pas porter de culotte et enfin vous accommoder à un nouveau siège. L'Homme se lève et pointe une télécommande sur le siège à côté de moi. Au centre, une petite cache rentre dans le siège laissant apparaître un gode rose. L'objet rentre et sort du siège, une nouvelle pression sur la télécommande et les aller-retours deviennent plus rapide. À la vue de tous et pourtant invisible. Reprend-il en me souriant. Il saisit mon menton relève ma tête vers la sienne, nos regards se croisent. Alors Carole ? Votre réponse ?

Je n'ai jamais pris autant de plaisir à remplir un tableau Excel de ma vie. J'adore mon nouveau travail. 



Kinktober 2023Où les histoires vivent. Découvrez maintenant