Les Animaux

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Parfois la vie est dure. Ces périodes où le cerveau est brouillé. Ces moments où on arrive même pas à pleurer, tant la pression retient nos larmes. Dans ces moments-là, on vient me voir.

Un homme rentre dans mon cabinet, le visage fermé, il se déshabille entièrement. Il s'allonge sur la chaise longue en cuire noir du cabinet et ferme les yeux. Comme d'habitude, je le questionne sur le pourquoi du comment il se retrouve face à moi. Il me raconte ses problèmes de travails, son patron qui le pousse à la démission, sa femme est selon lui un peu trop proche de son voisin et qu'il n'arrive pas à lâcher prise quand il rentre chez lui et qu'il espère pouvoir se perdre ici. Alors je commence. Je prends le contrôle de son cerveau et lui insère de nouvelle règle. Beaucoup sont sceptiques face à l'hypnose mais ceux qui viennent ici ne le sont pas. Je le plonge dans cet état de veille. Je suis libre de le transformer comme je veux, mais j'essaie toujours de trouver un lien avec sa vie. Son patron le tiraille, c'est en quelque sorte le chien de son patron. Voilà en quoi je vais le transformer. Je lui retire sa capacité à parler et la remplace par l'utilisation exclusive des aboiements. Je lui fais oublier sa manière de marcher et lui impose la mienne, à quatre pattes. Je lui lance la balle il me la ramène dans sa gueule. Comment la nature humaine cautionner ça? Mais il faut croire qu'elle marche car mes patients reviennent toujours. Je lui remplis une gamelle d'eau il la lape. Couché, assis, debout, fait le mort, il faut réussir à l'occuper pendant une heure. Après tout il paye pour cela. Une petite caresse par là, une friandise par là et l'heure passe. Je le rallonge sur le fauteuil et il redevient comme d'habitude. Il paye, mais repart avec le sourire, sûrement plus détendu. Une femme rentre, se déshabille, s'allonge sur le fauteuil. En quoi vais-je la transformer le temps d'une heure ?

Kinktober 2023Où les histoires vivent. Découvrez maintenant