CHAPITRE 10 -

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— C'était une nuit sans fin, me dit-il d'une voix éraillée. La lune bleue réveille des créatures dont vous ne connaissez pas l'existence.

La panique s'empara de Luna et moi. Lou commençait déjà a séché ses larmes alors qu'elles n'avaient pas encore coulés. Nous savons maintenant que la lune bleue cache bien des secrets.

Luna le sert dans ses bras contente de le revoir vivant. Mes mains se crispent sur les épaules du revenant, l'angoisse me submerge de toutes parts. Les mots me manquent, engloutis par mes pensées. Comment a-t-il pu traverser de telles épreuves sans que nous ne puissions lui porter secours ? Ne sachant quoi dire, je dépose un baiser tendre sur son front. Un soupir de soulagement s'échappe de ma poitrine, teinté d'une gratitude infinie. La tête vers le ciel je marmonne cette phrase empli de gratitude : Merci de nous l'avoir rendu. Je fais fasse a lui, quand je décide de m'exprimer d'un ton déterminé.

— Nous sommes là, tous ensemble, unis. Rien ne pourra nous arrêter, Ezekiel. Nous regagnerons le château, j'en suis convaincue.

Une étincelle d'espoir illumine les yeux fatigués d'Ezekiel. Nous savons que le chemin sera semé d'embûches, mais nous sommes prêts à affronter ces épreuves ensemble.

J'embarque notre guide en le tenant par la main jusqu'à l'entrée de la grotte, on s'assoies sur une des pierre qui chevauche l'entrée afin qu'il puisse se reposer avant de repartir. Luna est partie lui cherché à manger. Tant dis que je veille à ce qu'il reste éveillé en lui racontant nos péripéties, notamment notre découvertes des sources chaudes. Je scrute attentivement le corps d'Ezekiel, en racontant mon histoire. Mes doigts glisse sur son pull, quand soudain, mes yeux tombent sur une marque troublante à travers le trou de son cardigan. C'est une brûlure, une brûlure du second degré, aussi large que ma main, qui saigne d'un rouge foncé et contraste brutalement avec de petites zones blanches éparses. Mon cœur s'emballe. Je ne peux pas rester inactif face à cette blessure. Mes mains tremblent légèrement alors que je me précipite vers notre gourde, en extirpant de l'eau. Sous ma maille se trouve un t-shirt. Je le déchire en hâte, le transformant en un bandage de fortune. Mes gestes sont précis mais emplis d'anxiété.

Avec une détermination farouche, j'enroule ce morceau de tissu autour du bras d'Ezekiel, exerçant une pression nécessaire pour contenir l'étendue des dégâts. Mes mains serrent fort, comme si ma volonté seule pouvait atténuer sa douleur. Mon regard se lève vers le sien, cherchant une réponse dans ses yeux.

— Tu me fais mal, dit-il calmement.

Je desserre mon emprise, et noue le bandage avec fermeté. La mâchoire de Kiel se contracte et pousse un inaudible grognement.

***

Lorsque Lou revient avec de la nourriture, Kiel reprend des forces en dévorant son repas, puis nous lui accordons le temps nécessaire pour faire une sieste jusqu'au petit matin.

Sous l'ombre bienveillante de l'aube naissante, nous nous remettons en route. Notre guide, toujours en tête, nous conduit avec confiance à travers un lac autrefois majestueux, mais aujourd'hui réduit à un lit desséché, où chaque pas que nous faisons résonne dans le silence environnant. Nous passons sous un imposant pont de pierre, dont l'âge et la grandeur témoignent du vécu de ce lieu. Ezekiel annonce :

— Nous allons arrivez dans les ruines.

Luna le questionne :

— Cette zone est dangereuse ?

— Oui et non... répond-il

Un bruit anormal s'entend lorsque mon pied est posé au sol, je regarde discrètement sous mon pied... Mes yeux s'élargissent de stupeur lorsque je découvre ce sur quoi j'ai marché...Un... Un... UN CRANE ! Je n'ose plus bouger, je reste là, immobile. Un cri strident m'échappe, une note de panique teintant ma voix.

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