CHAPITRE 5 - Ezekiel

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D'un pas agile, je m'élance vers les imposantes créatures à cornes qui se redressent sur leurs deux pattes arrière. Leurs tailles dépassent celle de trois hommes réunis. Leurs veines apparentes détermine leurs corps massifs. Elles dégagent une aura puissante qui menace de m'engloutir, mais je garde mon calme. Je connais leurs points faibles, je sais exactement comment ils se nourrissent, je sais ce qu'elles désirent aux plus profond de leurs êtres. Elles existent pour une seule raison...

En peu de temps je me retrouve face à l'une de ces bêtes colossales. Je bondis sur son dos, attirant ainsi l'attention du reste du troupeau. Avec une dague en bois que j'ai au préalable sculpté grâce à une branche de l'arbre sur lequel nous avons dormis, je blesse la créature jusqu'au sang pour attirer les autres. Un chaos s'ensuit les taureaux se ruent sur leur congénère, leurs mâchoires s'entrouvre pour découper rageusement la première couche de peau et atteindre la chair. Un spectacle à la fois terrifiant et fascinant, voir ces bêtes sauvages devenir littéralement folles, dévorant leur camarade jusqu'à l'os, sans remords. Juste avant qu'une des mâchoires meurtrière ne parvienne à m'emporter, je m'élance du sommet de la tête de ce futur cadavre, évitant ainsi de me faire dévorer, cette nature est horrifique.

Je me dirige à travers les plaines en direction de la forêt, sans jeter un seul regard en arrière. Mon unique objectif est de retrouver Luna dans les dédales boisés aussi rapidement que possible. Je prends le même chemin qu'elle. Bien que j'aime beaucoup Valentina, je refuse de me retrouver seul face à elle dans un face-à-face. Elle est la plus redoutable des deux, elle sera se débrouiller seule. Lulu... c'est différent. Elle dégage une aura à la fois timide et intrigante, telle un renardeau sauvage qu'il faudrait apprivoiser. Je suis convaincu que derrière cette apparence fragile et effrayée se cache un potentiel immense, prêt à se révéler à ceux qui sauront la découvrir.

***

Je connais chaque recoins des plaines comme ma poche. Chaque créatures qui vivent sur ses terres. Chaque odeur est gravée dans ma mémoire, je peux reconnaitre n'importe laquelle d'entre elles. Je commence mon ascension à travers la foret, je cours si vite que les branches me fouette, plus j'avance vers elle, plus je cours "normalement". Grace à mon empreinte olfactive si particulière, je parviens à retrouver Lulu aisément. Je ne me découvre pas tout de suite et décide de la suivre jusqu'au moment où elle me repèrera d'elle-même. 


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