Chapitre 13 -

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Luna réapparait parmi les anges de la mort, elle émerge soudainement de son état de transe, d'un pas déterminé, elle se dirige vers les barreaux de la cage. La prison invisible qui la retenait prisonnière semble céder, les liens se brisent comme un soupir de soulagement. À peine a-t-elle franchi les barreaux, qu'elle se précipite vers nous, ses pas résonnant en une mélodie de libération.

Nous comprenons instinctivement que Luna n'a aucune envie de partager les sombres détails de ce qu'il s'était passer dans son esprit. Nous nous condamnons au silence afin de respecter son souhait silencieux. Un respect mutuel se met en place dans notre groupe, une considération qui transcende les mots, scellant notre complicité dans un secret inavoué.

— J'espère n'avoir rien rater, dit-elle avec son plus beau sourire.

— Négatif, répondit Kiel avec un visage impassible.

Face au sérieux d'Ezekiel et a l'allure enchanteresse de Luna, mon sourire s'ajoute à celui de ma meilleure amie.

— Personne n'est mort Ezekiel, tu peux sourire. Rajoute-je d'un ton moqueur.

Une fois notre esclaffade terminer, je partage mon plan à mes coéquipier afin de nous échapper. En silence, nous nous mettons en marche, suivant le même murs pendant plusieurs heures. Tandis que l'espoir se dissipait, nous trouvions refuge dans le bavardage. Des histoires et des blagues émergeant de chacun nous ; partageant un fragment de notre passé. Un instant nous ramenant de la lumière face au brouillard qui envahissait notre esprit. Même Ezekiel avec son regard terne, qui d'habitude se murait dans le silence en gardant précieusement son histoire pour lui, aujourd'hui décida d'en partager quelques-unes avec nous. Ses pensées ne demeuraient plus une énigme. Il nous décrivit ses sœurs et frères qui chacun d'entre eux disposait d'une aura solaire.

C'est une plutôt grande famille d'après les bribes dont je me souviens. Ce qui marquait le plus mes souvenirs étaient les instants où ils partageaient leurs querelles acharnées. Il nous partagea leurs fascinantes façon de créer des clans qui était ni plus ni moins : souvent divisés entre filles et garçons. Avec une passion contagieuse, il nous dévoila les détails de leurs jeux, où le plaisir résidait dans le fait de se bousculer mutuellement au bord d'une falaise. « Petite falaise précisa-t-il. » Une fois réunis au pied de cette falaise, une bataille animée éclatait, les échanges de coups envoyant certains d'entre eux dégringoler parmi les détritus ainsi que les vestiges de cadavres qui parsemaient leur secteur. N'empêchant pas les échos de leurs rires et de leurs disputes de résonner dans l'air, créant un tableau vivant de jeunesse imprudente, où l'excitation de la compétition persistait.

Au bout de ce chemin de terre qui nous parait sans fin, nous apercevons un rayon lumineux après plusieurs heures de marches intensives. Cette lueur laissant sur notre langue une promesse de délivrance. Malheureusement à mesure que nous approchons de la sortie, le sol se fait sentir de plus en plus boueux, comme si l'endroit lui-même tentait de nous retenir dans son étreinte poisseuse. Nos pas deviennent de plus en plus incertains, Luna s'accroche à moi pour éviter de chuter, tandis qu'Ezekiel trébuche à maintes reprises dans cette boue gluante. Le chemin de la liberté, la sortie tant désirée, est à portée de main, mais elle nous est refusé avec une obstination cruelle. Chaque foulée devient une nouvelle épreuve, chaque pas, un combat contre la terre qui cherche à nous engloutir. Nos corps s'épuisent, abandonnant nos membres, progressivement notre enveloppe charnelle s'immobilise.

***

Un sifflement inattendue rompt le silence en nous faisant sursauter, nos membres sont toujours empourprer de vase, nos regards suivent l'endroit d'où provient le bruissement. Dans un éclair de clarté, une vision éthérée se dessine, venant caresser mes yeux encore embrumés, une nymphe d'une beauté incandescente se dévoile lentement devant nous, elle nous montre son sourire éclatant se démarque à travers le couloir du tunnel. Lorsque mon regard se calibre, je reconnais Ava. Une tension électrique flotte dans l'air, ma tension s'accélère, mes joues s'enflamme je les imagines rouges comme des tomates, elles me brules presque. L'envie de lacérer les deux yeux de cette belle blonde devient une tentation insoutenable... Je me tourne instinctivement vers Ezekiel, demandant silencieusement si ma vision fut sienne, son visage reste impassible, ne me donnant aucun indice sur sa réponse. Mes yeux se posent ensuite sur Luna dont l'expression décontenancée traduit clairement qu'elle a également repéré la jeune femme, elle m'affiche un regard terrifié. Soudainement, une douleur lancinante me transperce l'épaule, me tirant de mes pensées. Une flèche, lancée avec une précision diabolique, est solidement plantée dans mon bras. Je sens mon énergie s'effriter alors que ma tête commence à tourner dangereusement. Dans un élan instinctif, je parviens à couper la flèche en deux, espérant ainsi empêcher qu'elle ne me gêne davantage. Mais l'effort me coûte cher et mes forces m'abandonnent progressivement. Emplie de fureur mon regard se dirige vers celle qui a oser me viser, Ava. Une lueur sombre s'étend dans mes yeux tandis que la douleur m'envahit de manière insidieuse. Mes paupières lourdes se referment lentement, le voile de l'inconscience m'attirant sans que je puisse résister. Mon cerveau plonge dans un sommeil profond.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 19, 2024 ⏰

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