Chapitre 12

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Le lendemain j'arrive à la fac plus déterminée que jamais. Je me poste devant l'amphithéâtre et attend. Thaïs arrive plutôt que je ne l'aurais voulu alors je me redresse et essaie de mettre le plus joli sourire que je puisse sur mon visage.

- Salut toi, dis-je lorsqu'elle est assez proche

Lucas arrive il est accompagné de deux de ses amis, toujours les mêmes. Nos regards se croisent brièvement puis il se replonge dans sa conversation.

- Mathilde ! Non !

Thaïs essaie de m'attraper le bras mais elle n'est pas assez rapide. J'arrive à la hauteur de Lucas et l'attrape par le col. La violence du choc le fait reculer sur quelques mètres.

- Tu as vendu de la drogue à Thaïs, lui crachais-je au visage. Est-ce que tu as un minimum de regrets ?

- Je regrette que ce soit ton amie. Autrement tu ne l'aurais jamais appris. J'ai essayais de te le dire...

- Est-ce que tu te fous de ma gueule ?

- Tu crois que tu peux te permettre de juger tout le monde ? dit-il d'un ton sec. Tu te prends peut-être pour une sainte ?

Il me balance ses mots au visage.

- Je rêve ou tu es en train de me faire la morale ? dis-je abasourdie.

Il retire mes mains de son col et les serrent dans les siennes

- Je n'ai pas fait ça par plaisir. dit-il en prenant le temps de bien appuyer sur chaque mot.

- Les dealers de drogue ça va en prison. Combien de vie est-ce que tu crois que tu as foutu en l'air ?

- Je pense que j'ai étais trop gentil avec toi, répond-il en sifflant d'un air menaçant

- Est-ce que tu crois me faire peur ? dis-je en soutenant son regard

Il attrape mon visage dans sa main et sa prise se fait de plus en plus ferme. Il s'approche de mon visage et me susurre :

- On ne parle pas comme ça à un dealer de drogue. A moins que tu veuilles être vendu en pièces détachées.

J'essaie de tirer sur ses avant-bras pour qu'il me lâche mais cela ne le fait même pas faiblir. Je laisse échapper un gémissement lorsque sa prise se resserre. Il semble comme sortir de transe et me relâche immédiatement.

Thaïs arrive en courant et s'interpose entre nous.

- T'es têtue, souffle-t-elle

Mes yeux sont encore remplis de colère et ma respiration est bruyante.

Elle agite sa main devant mes yeux.

- Mathilde je te parle. J'ai assez honte alors n'en rajoute pas s'il te plait. Est-ce qu'on peut faire comme s'il ne s'était rien passé ?

Je prends une grande inspiration. La colère me fait monter les larmes aux yeux mais je ne veux pas paraître si abattu devant lui.

Thaïs me tapote le dos et me pousse gentiment vers l'entrée de notre cours.

Les deux heures de biologie cellulaires ont permis à ma colère de s'apaiser.

Le soir je décide d'appeler mes parents : ça fait un moment que je ne l'ai pas eu au téléphone. J'échange quelques banalités et omet bien évidemment de leur raconter ce qu'il vient de se passer... Ma mère pourrait faire un AVC si elle l'apprenait.

Je suis réveillé par les vibrations de mon téléphone. Je grogne et me tourne de l'autre côté en enfouissant ma tête dans l'oreiller. Mon téléphone sonne encore une fois. Je décroche et le pose contre ma joue encore à moitié endormi.

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