Chapitre 18

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L'espoir m'envahit et mon corps se réveil. Je brûle intérieurement.

- Il faut que tu nous sortes là. Il y a un fou furieux qui...

Il s'approche de moi, s'accroupit à mon niveau mais ne fait rien.

- Dépêche-toi ! Nathan ?

Soudain je vois apparaître Victor derrière lui. Mon sourire quitte brutalement mes lèvres.

- Qu'est-ce que tu fais ? demandé-je presque muette à cause de la surprise et la terreur.

- Je ne pouvais pas vous laisser partir. Surtout lui, dit Nathan d'un ton menaçant en pointant Lucas du doigt.

Il balance un coup de pieds dans la chaise de Lucas qui se renverse violemment. Il lui assène des coups de pieds dans le ventre et Lucas se recroqueville en crachant du sang. Je l'entends suffoquer en essayant de respirer.

- Nathan, arrête !

- C'est le but, répond-t-il en me lançant un regard noir.

Mes mots passent inaperçus. Il lui secoue l'épaule du bout de son pied mais Lucas ne bronche pas.

- Détachez-le, dit Nathan en s'adressant à Victor.

Lucas se frotte les poignets et s'accroupi en se tenant l'estomac. Nathan l'attrape par le col.

- Tu n'as rien à dire ? rétorque-t-il en lui crachant ses mots au visage. Tu as brisé ma famille !

- J'ai ma part de responsabilité mais t'en prendre à moi ne résoudra pas le problème.

- Le problème ? reprend Nathan furieux

Il lui assène un coup de poing au visage.

- C'est toi le problème !

Il le frappe à nouveau en plein visage.

- Il faut arrêter Victor, articule difficilement Lucas.

Nathan continue à le frapper de rage. Son poing est maculé de sang et Lucas est allongé inconscient sur le sol.

- Je t'en supplie Nathan, arrête ! Tu vas le tuer ! hurlé-je en sanglots.

Un rire nerveux secoue ses épaules et il se tourner vers moi avec un regard noir.

- Alors, toi...

Il avance vers moi comme s'il était en transe et plus il approche plus je tremble de manière incontrôlable.

Il m'attrape par les cheveux et tire brutalement ma tête en arrière.

- J'ai voulu te montrer ce qu'il se passé là-bas. J'ai essayé de te sauver.

C'est pour ça qu'il m'a fait venir à la boite de nuit ce soir-là. Et puis le jour où il était à la fac... Il savait déjà tout, peut-être même qu'il nous observer depuis tout ce temps.

- Maintenant c'est trop tard pour toi aussi.

- Autant finir comme tout a commencé, ajoute Victor.

Il s'approche avec 5 petits cachets blancs dans sa main. Il appuie sur mes joues pour me forcer à ouvrir mais je secoue la tête en serrant les dents de toutes mes forces. Nathan renforce sa prise en me tenant le front pour m'empêcher de bouger et Victor glisse petit à petit ces doigts dans ma bouche pour me faire avaler les cachets.

- Sale petite conne ! Tu veux jouer à la plus maligne ?

Il plaque sa main sur mon visage et me bouche le nez. Si je n'ouvre pas la bouche je vais finir par étouffer. Au bout de 30 secondes je manque d'air mes poumons me brûlent. Je suffoque en essayant d'inspirer.

- Ouvre grand, susurre Victor malicieusement dans mon oreille

Je vais m'évanouir.

Subitement Victor est tiré en arrière. J'ouvre grand la bouche pour reprendre de l'air, ma poitrine se soulève à un rythme effréné.

C'est Lucas qui a arraché Victor en le tirant par les épaules. Il ne faut que quelques secondes à Victor pour sortir son couteau et faire de grand geste devant lui. Lucas recule en titubant pour se protéger.

- Il y en a toujours un pour nous faire chier, hurle Victor

Nathan semble débordé devant la situation qui lui échappe. Victor m'attrape, me détache les mains et me tire par l'épaule pour me lever. Puis il place le couteau sous ma gorge en se tenant face à Lucas.

Un coup de feu retentit. Je me fige, mon cœur rate un battement. Victor panique en cherchant la source du bruit. J'observe les alentours, une personne avance hors de la pénombre. Je n'en crois pas mes yeux : c'est mon père. Autour de lui, se déploie une dizaine de policiers. Mon père est maintenant au niveau de Lucas. Je sens Victor se crisper.

- Pose ton arme, dit-il d'une voix ferme.

Du coin de l'œil je vois d'autres policier arriver derrière nous. Nathan est paralysé par l'affolement, des policiers le plaque au sol et lui passe les menottes.

- C'est trop tard, reprend mon père.

- Je ne tomberais pas seul.

Avant que Victor ait le temps de faire quoi que ce soit d'autre on entend un bruit métallique rouler puis un rayon lumineux aveuglant inonde la pièce. Victor me lache précipitamment pour se protéger les yeux et je me recroqueville en fermant les yeux. Tout s'enchaine très vite : il est désarmé et les policiers se jettent sur lui. On l'entend hurler, jurer mais il est maintenu à terre. Je sens un liquide chaud coulé sur ma clavicule. Je touche mon cou du bout des doigts. Ma main est pleine de sang. Au moment où Victor c'est détourné, le couteau c'est enfoncé dans ma gorge. Lucas se précipite près de moi et plaque sa main contre mon cou pour compresser la blessure. Je laisse échapper un son guttural alors que la douleur m'envahit. Et plus il appuie, plus la douleur devient insupportable.

- Calme-toi, murmure-t-il tendrement

Mon corps est engourdi, je n'arrive plus à bouger. Je suis allongée par terre, il passe sa main sous mes épaules pour me soutenir. Il me sert contre lui, la chaleur de sa présence m'envahit. Son visage est abîmé, ses yeux sont vitreux, j'ai l'impression qu'ils m'appellent mais je n'ai même pas la force de lever la main vers lui. Je grimace encore une fois à cause de la douleur puis je finis par poser la tête dans le creux de son épaule et je me laisse réconforter par son odeur. Je distingue vaguement la voix de mon père mais je ne comprends pas ce qu'il dit. Tout devient flou... et c'est le silence.

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