Chapitre 11 : Poudlard

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Poudlard, c'était... chez nous.

Dans ce nous, Anthéa y rangeait beaucoup de personnes : Fred, George, Hermione, Harry, Ron, Ginny...

... Lily, James, Sirius, Remus, Regulus.

Ses mains se crispèrent sur son sac, tandis que le vent fit voleter ses cheveux avec douceur sur ses joues.

Le vent était plutôt lent en cette après-midi ensoleillée, son pouls, à elle, faisait rage et provoquait une règle tempête.

Anthéa fit de son mieux pour apaiser les vents infernaux et calmer les vagues de souvenirs douloureux qui déferlaient en elle.

Lorsque sa respiration retrouva un semblant de paix, elle avança pour s'enfoncer plus profondément dans Poudlard.

Poudlard, qu'elle considérait comme une maison, mais qui était devenu un tombeau, à cause de cette guerre.

En progressant dans les couloirs, elle fut témoin d'un hommage, qui la dépourvut de mots. Comme s'il s'agissait de fantômes, les images d'élèves morts au combat planaient dans le château, avant de se dissoudre dans le vent, et de recommencer encore et encore le même chemin.

Des larmes lui piquèrent les yeux et ses lèvres tremblèrent. Sans rien laisser paraître, elle reprit son chemin d'un pas décidé en s'efforçant de ne pas détourner le regard de son chemin.

Si elle devait croiser l'image de Fred, elle ne le supporterait pas...

Malgré la douleur de voir ces fantômes du passé pour certains, et du présent pour elle, elle regrettait que Regulus n'y figure pas. Il méritait que l'on cultive sa mémoire.

Le paysage autour d'elle s'était à tel point assombri qu'elle ne prenait pas garde devant quelles salles de classes elle passait. Non pas que la matin avait bien commencé...

Elle faisait encore des cauchemars...à cause de ses remords.

Heureusement, c'était avec joie qu'elle reprenait le travail chaque matin. Elle avait un but bien défini, qui lui permettait de surpasser toutes les difficultés.

Malgré l'occultation qu'elle essayait d'instaurer sur son chemin, les bavardages des élèves lui parvinrent aux oreilles. Un doux sourire, mais amer, parcourut son visage.

Que ces temps étaient loin et à la fois proches. Trop vite passés, chéris trop tard.

Elle se rendit compte que le château n'avait pas beaucoup changé depuis qu'elle en était partie.

Les fantômes avaient gardé les mêmes manies. Même eux lui avaient manqué.

La nostalgie des lieux l'entraîna à chantonner un air qu'elle avait eut l'habitude de chanter entre ces murs.

Lorsqu'elle arriva à destination, sa main se stoppa.

La salle de cours de défense contre les forces du mal.

Cela raviverait de puissants souvenirs. Des regrets. Des remords.

Un haut-le-coeur lui souleva la poitrine avant que sa main, décidée, ne frappe contre la porte.

Aussitôt, la voix du professeur, qu'elle aurait espéré être autre, lui répondit.

"Entrez."

Ce fut de sa posture et de son ton professionnels qu'elle salua à son tour l'homme, qui se tenait devant elle et les élèves.

"Bonjour, je m'excuse de mon retard."

Non, évidement, ce n'est pas lui.

"Aucun problème, aucun problème, Mademoiselle. Vous savez, ce n'est pas un professeur qui est à cours de mots. J'avais prévu un sujet pour aujourd'hui, au cas où. Je me présente John Evans."

La bonne étoile du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant