Chapitre 7

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Alors que je suis en train d'interviewer Esteban Ocon, la petite bouille de Pierre apparaît au coin de la porte. Au début je fais comme si je ne l'avais pas vu. Finalement bonjour et je n'ai pas d'autres alternatives que de lui dire bonjour en retour. Je tente de rester le plus professionnel possible et le saluer en l'appelant Monsieur suivi de son nom de famille. Je ne crois pas avoir d'interview aujourd'hui avec lui mais dans le doute je lui pose la question. Il n'est quand même pas venu juste pour me dire bonjour ?
- Nous avions une interview de prévu aujourd'hui ?
- Non ! Non non. Je venais seulement voir comment vous alliez.
Au même moment mon regard croise celui d'Esteban, il m'affiche un sourire gêné. Je fais comme si de rien n'était, après tout ça n'aiderait en rien et ça ne ferait que donner des preuves contre nous.
Pauvre Esteban Ocon, il est actuellement en train de tenir la chandelle entre nous.
- Je dois d'abord finir mon interview avec Monsieur Ocon. Si vous voulez nous pouvons discuter après.
- Pas de soucis. J'attendrai.
Pierre s'éloigne de nous mais reste dans un coin de la pièce. Heureusement pour moi l'interview se termine très rapidement. Je salue Esteban et le remercie pour ce moment. Il me sourit et me remercie aussi avant de s'en aller sans un mot ni un regard pour Pierre. En revanche moi je lui adresse un regard glacial.
- Mais qu'est-ce que tu fais ?
- Eh bien comme je te l'ai dit je suis venu te dire bonjour.
- Je n'étais pas seule !
- T'inquiètes pas je suis sûr qu'Esteban a rien remarqué.
- Vu ton regard...
- Qu'est-ce qu'il a mon regard ?
- Tu me déshabillais du regard.
- Mais parce que tu es très belle c'est tout.
- S'il te plaît Pierre... Soit juste un peu plus discret à l'avenir je t'en supplie.
- C'est promis. Désolé Camille.
Il y a un silence qui ne dure que quelques secondes, Pierre se rapproche de moi.
- Mais qu'est-ce que tu fais ?
- Je meurs d'envie de t'embrasser là tout de suite.
- Tu sais bien qu'on ne peut pas.
- Mais personne ne le saura.
- On ne peut pas prendre le risque et tu le sais.
- Je sais que tu en as envie aussi.
- Bien sûr mais...
- Je n'arrête pas de m'imaginer combien tu pourrais crier mon nom quand...
- Stop ! Ça va ! On a compris !
- C'est si facile de t'embêter.
- Ça ne m'embête pas c'est juste que je tiens à mon boulot.
- Tu crois vraiment que tu te ferais virer pour ça ?
- Je dois me montrer neutre envers vous pas me laisser dans notre lit.
- Ça c'est parce que je suis incroyable. Je suis beau, je suis charismatique, en fait je suis parfait.
- Et prétentieux surtout.
- Aussi oui.
Nous rigolons ensemble.
- Écoute je vais essayer de parler à mon patron pour voir ce que je peux faire sans lui parler de nous mais je ne te promets rien.
Pierre lève les bras dans les air en signe de victoire.

Une journaliste pour une écurie ( Pierre Story )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant