Chapitre 4

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Athénaïs

Aucun de nous ne dors, le jour s'est levé, je sens les rayons du soleil réchauffer mon visage, mon cœur n'a pas réussi à se remettre de tous les événements passés. Surtout le dernier en particulier, j'ai du mal à réaliser, ce que nous avons fait.

Est-ce que j'ai aimée ? Au début, non, j'avais mal au point de me mordre la langue malgré la douceur d'Ignacio, ensuite c'est devenu presque un rêve, c'était bon, non très bon, j'ai adoré.

Juste après, j'ai sentis quelque chose chez moi changé, je ne sais pas, peut être le fait d'avoir fait l'amour en joue, je n'en ai aucune idée.

Nous sommes tourné l'un en face de l'autre, je sens les doigts d'Ignacio, jouer avec mes cheveux, je n'ai pas cherché à remettre ses foutu lunettes de soleil, de tout façon il m'a fait savoir qu'il ne voulait plus me voir avec, me disant que je n'avais plus aucune raison d'angoisser. Et c'est le cas, ses paroles, la façon dont j'ai sentis ses yeux se poser sur moi comme si j'étais la plus belle merveille du monde, tout me laisse croire que plus rien ne sera comme avant, je n'ai plus peur de ce qu'il peut penser de moi puisqu'il est enfin de retour à la maison, malgré ma situation.

Je respire son odeur, comme je conserve chacune de ses respirations au fond de mes poumons. Sentir son corps contre le mien, m'avait tellement manqué.

L'envie d'aller au petit coin, m'oblige à devoir rompre le contact de son souffle caressant mes joues, mais la douleur que je ressens entre les jambes me stop net.

- Qu'est ce qui t'arrive ?

- C'est pas agréable, le après. Rassure-moi, je n'aurai pas toujours aussi mal ? Parce que je te jure que je vais finir par préférer ce qu'on faisait au tout début.

Je l'entends rire, ses doigts caressent mon bas du dos me donnant un frisson tout le long de ma colonne, ça a un côté réconfortant et à la fois mignon. Si c'était avec un autre, je me sentirai comme la plus stupide alors qu'avec Ignacio, ça semble si inoffensif et si normal.

- Demain, ça ira mieux.

- Tu parles de demain en parlant d'aujourd'hui ou de l'autre demain, parce que je te rappelle que je n'ai pas encore fermé l'œil ?

- L'autre.

Merde, moi qui devais revenir en cours, c'est foutu pour aujourd'hui. Je me redresse en étirant mes jambes.

- Je vais devoir prévenir que la gastro, n'est pas complètement guérie, hors de question que j'aille sur le campus avec ce mal de chien !

Je marche en direction de la salle de bain, même si cela fait un bout de temps que je n'ai pas dormi dans cette chambre, mon cerveau sans rappel comme si c'était hier. Je sens ses yeux me suivre à chacun de mes pas. Je me retourne une fois à l'intérieur.

- Pourquoi, j'ai l'impression que tu ne me quitte pas des yeux ?

J'entends les draps se froisser.

- C'est le cas, j'ai du mal à me dire que tu ne vois pas, la preuve t'arrive à aller dans cette pièce sans problème.

Je lui souris, j'ai la sensation d'être une énigme pour sa conscience et il aime ça.

- Je commence à connaître chaque pièce de la maison par cœur, donc ne t'amuse pas à tout bouger de place, j'ai mis des jours à mémoriser les endroits de chaque meuble, et c'est super chiant. Parfois Henry, oubliait ce détails et je peux te dire qu'après m'être cogné plusieurs fois, il a fini par tout remettre à sa place.

Un amour retrouvé. Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant