Chapitre 22

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Ignacio

Mon cœur ne se remet toujours pas de cette annonce. Athéna est partie pour une soi-disant envie pressante mais je ne suis pas dupe, elle a fait le rapprochement, je n'ai aucun doute à la façon dont son corps, c'est tendu. J'aurai aimé lui dire que c'est du passé mais mon cœur bat bien trop vite, se serait lui mentir en disant que je ne ressens plus rien pour elle surtout après ma confidence en ce qui la concerne. Putain, fais chier pourquoi maintenant, voilà bientôt quatorze ans que je n'ai pas vue leur fille, celle qui a volé mon cœur avant Athéna.

Un nœud se forme dans mon estomac, j'aime Athéna mais bordel, qu'est ce qui se passera, si je la revois elle, je ne sais même pas à quoi elle ressemble aujourd'hui, mes flashs son si vague la nuit. La seule chose qui n'est pas vague, c'est la façon dont mon corps vient de réagir en apprenant qu'ils sont de retour. Je regarde ma mère qui a les yeux remplis de bonheur d'apprendre qu'elle va retrouver sa meilleure amie, mon père doit être heureux lui aussi de retrouver son meilleur pote après autant d'année. Seront-ils heureux de me voir, après avoir brûlé leur maison laissé à l'abandon.

- Est-ce qu'ils t'ont parlé d'Anaïs ?

Voilà des années que je n'avais pas prononcé son nom, mon cœur s'emballe.

Mon dieu, non !

Je ne peux pas ressentir ça. Elle est mon passé, j'ai Athéna à présent, je ne peux pas continuer de réagir ainsi pour Anaïs, cette fille ma détruite en me plantant sans jamais m'appeler.

- Non, tu connais notre façon d'être avec Ingrid. Nous n'arrivons pas à parler d'autre chose que notre enfance.

Elle se relève et s'appuie contre le bureau, ses yeux plongé dans les miens.

- Je suis sûr qu'elle sera aussi heureuse de te voir, elle va adorer Athénaïs, j'en ai ma main à couper, cette fille est un don du ciel.

J'enfourche mes cheveux, je n'en suis pas si sûr. Du moins dans le sens inverse. Athéna, n'est pas du style possessif mais je sais qu'elle se fera une tonne d'idée, si elles se trouvent dans la même pièce. Il suffit qu'elle touche ma poitrine pour comprendre si Anaïs me fait encore ressentir des choses, je suis dans une merde phénoménal. Je sais déjà sans même la voir que mon corps me trahira, ça ne fait aucun doute. J'aurai la sensation de trahir mon Athéna et pourtant, j'ai beau essaye de me dire que c'est Athéna et plus Anaïs, ma poitrine ne veut rien savoir. Elle bat aussi vite pour l'une comme pour l'autre, comment j'ai pu me retrouver dans une tel situation.

Dans trois mois nous entamerons une année de plus sans elle, soit quatorze ans qui sépare notre dernière rencontre et pourtant, il a suffi que j'apprenne que je la verrai demain pour que tous mes souvenirs à ses côtés me frappe en plein visage.

Ce putain d'amour que je ressentais pour elle, pourquoi il a fallu que je lui donne mon cœur.

J'étais gosse et pourtant me voilà replonger dans mes sentiments comme ci, le temps ne les avait jamais effacé.

Je me redresse, embrasse la joue de ma mère.

- On se voit demain soir, je vais retrouver Athéna.

Elle me fait un large sourire, je lui rend même si le mien est remplis de tristesse.

- Je t'aime mon chéri, passe le bisous à Athénaïs.

Je lui fais un mouvement de tête avant de passer la porte. Je m'empresse de fouiller tous les chiottes à l'aide du Mumiah mais de tout évidence, Athéna n'est plus ici.

J'ai la preuve irrévocable, qu'elle a comprit de qui il s'agissait.

Je regarde mon chien avant de me glisser à sa hauteur.

Un amour retrouvé. Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant