CHAPITRE 51

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Bip.

Salut.

Bip.

Salut.

Bip.

Pourquoi es-tu venu, si tu n'aimes pas les fêtes ?

Et bien... Je suppose qu'il faut parfois agir comme les autres pour s'intégrer dans la société.

Bip.

Ce bruit va me rendre dingue.

J'ai la sensation de flotter.

D'être loin, très loin...

Bip.

Ce bruit me ramène à la réalité, encore une fois.

Mes yeux s'ouvrent avec difficulté, et je dois lutter pour qu'ils ne se referment pas.

Un plafond blanc.

Où suis-je ?

J'ai mal au crâne... Comme si un marteau me frappait les tempes sans s'arrêter.

Je regarde autour de moi.

Une petite télé accrochée sur le mur en face de mon lit aux draps blancs. Sur ma gauche, une fenêtre ; sur ma droite, une porte entrouverte.

Je tente de me lever, mais une douleur me vrille le bras droit. Je baisse les yeux vers celui-ci et découvre un long tube relié à une de mes veines. Un cathéter.

Je suis à l'hôpital.

Bip.

Je me tourne vers le bruit.

Un petit écran est posé sur une étagère, non loin de mon lit. Les battements lents et réguliers de mon cœur défilent sous mes yeux.

Je marque un temps d'arrêt, les yeux perdus dans le vague.

Que s'est-il passé ?

Je ne me souviens de rien.

Je fixe mon poing droit bandé, comme si il pouvait m'apporter des réponses.

Bip.

Et toujours cette maudite machine qui continue son bruit incessant.

Je ne me souviens de rien.

Je ne me souviens de rien, et ça va me rendre dingue.

La porte s'ouvre soudainement.

Je tourne vivement la tête vers celle-ci, le cœur battant la chamade.

Une femme d'âge mûr, au chignon impeccable et au sourire rassurant, pénètre dans la pièce.

Une infirmière.

Elle s'avance vers moi, lentement, comme si elle craignait de me brusquer.

« - Léo ? » dit-elle d'une voix douce.

J'esquisse un léger hochement de tête, complémentaires perdu.

« - Tout va bien, Léo. » me rassure-t-elle en s'apercevant de mon air hébété.

Je continue de la dévisager, à moitié convaincu.

Son regard doux reste accroché au mien pendant un instant, puis elle finit par s'éloigner vers la porte.

Avant de sortir dans le couloir, elle ajoute avec un grand sourire :

« - Je vais l'appeler. »

J'ouvre la bouche pour protester, mais elle a déjà disparue.

Deux âmes s'aimant malgré elles (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant