CHAPITRE 9

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MALACHAI

Je traverse la villa sans m'arrêter, la colère fait monter l'adrénaline à travers mon sang.

Sur mon passage, les gardes qui ont probablement entendu ce qu'il vient de se passer me regardent tout comme si j'étais le pire des monstres sur cette terre. Ils ont raison, mais je suis pire que ça, il n'existe aucun mot pour décrire ce que je suis.

Une fois dehors, je me dirige vers la piscine, c'est un endroit suffisamment éloigner pour me permettre de me calmer un peu, si j'écoute la voix à l'intérieur de ma tête. Je retournerai à l'intérieur pour fracasser tous ces gardes qui m'ont regardé de travers.

Mon cœur se met à pulser de plus en plus fort, mes papilles réclament le goût métallique du sang avec lesquels ils n'ont pas fusionné depuis un long moment.

Je me penche et observe mon reflet à travers l'eau stagnante tandis que la nuit tombe lentement à l'horizon.
Je sais bien que je viens de tuer mon enfant, je n'ai jamais utilisé de protection avec elle, mais là, j'ai perdu pied.

Il continue de hanter mes pensées après plusieurs années, ça va finir par me rendre dingue.

Quoi qu'il en soit, c'était la meilleure des choses à faire, il vaut mieux pour elle qu'elle ne retombe pas enceinte à l'avenir. Andy ne sera pas toujours là pour à protéger, si elle n'était pas intervenue, je serais en train de découper son cadavre au milieu de la chambre.

Je me rapproche un peu plus du bord jusqu'à me laisser tomber dans l'eau alors que mon corps rejoint le fond de la piscine.

Volontairement, je me maintiens en apnée au fond de l'eau et observe l'obscurité prendre place.
J'aime la sensation de toute cette eau autour de moi, de cette pression sur mon corps.

Immergé, je n'entends plus un seul bruit si ce n'est les battements de mon cœur qui devienne de plus en plus calme. Ma bouche s'entre ouvre, laissant échapper les dernières bulles d'air présentes dans mes poumons. Pendant un court instant, j'ai l'impression de ne plus être dans la réalité, le temps, la douleur, la colère et le froid n'existe plus.

Il n'y a que le néant qui progresse un peu plus au fur et à mesure que les minutes s'écoulent. Un jour viendra ou le néant m'emportera auprès de lui, ou le vide sera ma prison pour l'éternité.

Je ne suis pas quelqu'un de croyant, je pense que s'il y avait réellement un ou des dieux, ils ne nous bombarderaient pas de règles pour que nous soyons heureux selon leurs exigences.
Si telle chose était le cas, je trouve cela stupide que l'on veuille que notre création soit heureuse, mais contrainte à une multitude de règles, pourquoi ne pas laisser simplement les gens vivre comme il le souhaite si le bonheur de sa création et le plus important ?

Je me suis préparé à la mort depuis longtemps, personne n'y échappe et dans mon cas, elle arrivera plus vite que prévu, je le sais.
Ma façon de vivre ne coïncide pas avec les lois de notre planète, je comprends cela. J'ai conscience que mes actes sont d'une noirceur qui ne doit pas exister, tout comme j'ai conscience que je n'atteindrai jamais un âge avancé.
J'espère cependant avoir le temps de m'amuser encore un peu.

Depuis plusieurs minutes, je maintiens mon corps en apnée, mes poumons commencent à me faire souffrir, c'est le moment de refaire surface.

D'une impulsion dans les pieds, je me projette hors de l'eau et monte sur le rebord de la piscine à l'aide mes mains. Je me sens plus calme qu'il y a quelques minutes, mais je sais pertinemment que cela ne durera pas.

Dans mon dos, j'entends la lumière des lampadaires qui encadre la piscine se déclencher, suivi de pas, mon repos aura été de courte durée.

— Je savais que je te trouverais ici.

— Je suis venu pour être seul.

Je me lève et me tourne vers mon interlocutrice.

— Je me suis dit que tu voudrais savoir que tu as réussi ton coup et que tu as traumatisé ta copine encore plus que ce qu'elle ne l'est déjà.

Je souris.

— Elle s'en remettra.

— J'en n'en serais pas si sûr a ta place.

— Pourquoi ça.

Je m'avance vers Andy.

— Parce que moi, je n'en m'en suis jamais vraiment remise.

— Elle n'est pas comme toi, Léria est forte.

La main d'Andy vient percuter ma joue avec une telle force que je suis sûr qu'elle y a laissé une trace. Ma langue roule contre ma joue, d'une main, je saisis son menton et relève son visage tout en le rapprochant du mien.

Mes lèvres rejoignent les siennes tandis que ses mains attrapent mes cheveux dégoulinants d'eau. Nos langues fusionnent au fur et à mesure que l'excitation prend possession de nos corps et que notre baiser s'intensifie.

Je sens mon cœur battre à plein régime à l'intérieur de moi alors que le souffle d'Andy s'accélère. Elle s'écarte rapidement pour reprendre sa respiration, le regard plongé dans le mien, l'espace d'un instant, je nous revois adolescent tentant d'échapper un court instant à notre vie.
Un moment qui nous appartient à tous les deux et sera gravé dans ma mémoire le reste de ma vie.

J'attrape Andy par les hanches et la retourne pour plaquer mon corps contre le sien, mon érection presse contre ses fesses, sa tête se penche en arrière pendant que ma main vient presser l'un de ses seins.
Avec ma langue, je viens lécher son cou et remonte jusqu'à sa joue, d'une vive impulsion, je la pousse contre le sol où elle tombe à quatre pattes, laissant échapper un gémissement de douleur.

Sans attendre, je déboutonne mon pantalon et fait sortir ma verge gonflée par le sang, je tombe à genoux et remonte sa robe. C'est une chance qu'elle aime en porter, ça me facilite l'accès.

À ma surprise, je vois qu'elle ne porte pas de sous-vêtements, bien sûr, je parie qu'elle n'attendait que ça.

J'approche mon gland de l'entrée de son vagin et m'y frotte quelques secondes avant d'introduire mon sexe dans sa chair.
Elle laisse échapper un soupir de plaisir alors que je commence mes mouvements.

Ma respiration est forte, le bas de mon ventre me fait souffrir autant qu'il me donne du plaisir, c'est un duo que j'apprécie.
Mes vêtements mouillés retiennent la chaleur qui grandit dans mon corps, Andy se redresse, ma main vient rejoindre son cou pour la maintenir contre moi.

Elle ne retient aucun de ses gémissements à tel point que je me demande presque si elle n'exagère pas, les gardes qui sont loin de nous l'entendent à coup à sûr.

Ma main commence à serrer sa gorge au même moment où la sienne attrape mes cheveux pour tirer dessus.
Soudain, elle s'avance et se dégage de ma prise, face à moi, elle me grimpe dessus en me faisant tomber à la renverse pour enfourcher ma queue.
J'ai rarement l'habitude d'être en dessous, c'est une posture que je n'aime pas bien que les sensations qu'elle me provoque sont agréables.

Elle accélère ses mouvements, un hurlement strident, se fait entendre, elle vient de jouir.
Sont corps se laisse tomber contre moi, il lui faut plusieurs minutes pour reprendre sa respiration avant de ce relevé.

Elle jette un coup d'œil dans ma direction et constate que je n'ai pas fini, sans hésiter sa main vient fouiller mon corps à la recherche d'un couteau.
Je ne suis pas sûr de ce qu'elle va faire, mais je ne réagis pas pour autant.

Elle défait le haut de sa robe dévoilant sa poitrine encore dure par l'excitation, le couteau en main, elle fait glisser lentement la lame entre ses seins et vient faire une légère entaille sur l'un d'eux.
Le sang commence à s'écouler le long de son corps, je me mords la lèvre, le sang a ce fameux don d'enclencher une vague d'excitation en moi.

Elle récupère le sang qui dégouline le long de buste et commence à l'étaler sur ma verge tout en me masturbant, d'un mouvement rapide, je récupère le couteau et lèche la lame imbiber de liquide pourpre.

Il ne faut que quelques secondes pour qu'un orgasme s'enclenche, décorant ainsi son corps ensanglanté de ma semence.

Malachai - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant