CHAPITRE 8

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LÉRIA

Le repas ces déroulés sans encombre dans le plus grand des silence, j'avoue avoir du mal a mis retrouver avec tous ces revirements de situations.
Kai veut que je lui fasse confiance, mais comment je le pourrais en sachant tout ça ? En ayant peur qu'il se retourne contre moi pour la moindre petite chose. Sans compter Trystane qui me tue du regard à chaque fois que je suis dans la même pièce que lui.

Je suis assise en tailleur sur la chaise, ces vêtements sont confortables, une part de moi ce sans protéger, mais l'autre se rappelle très vite que leur propriétaire et l'objet de mes tourments.

Kai ne cesse de me regarder avachie sur le fauteuil près de la fenêtre, chose qui m'intimide grandement. Il a ce regard qui cache ces intentions, mais qui dévoile assez son intérêt pour moi, en revanche, je ne sais pas si c'est l'idée de me découper ou de me garder ici qui le fait sourire.

— Tu comptes me regarder encore longtemps ?

— Ça dépend, tu comptes dire quelque chose ?

— Et risquer d'attiser les foudres sur moi ? Non merci, je préfère encore le silence.

Il se redresse, prêt à se lever, mais il n'en fait rien.

— C'est mal me connaitre ça, je peux être très compréhensif.

— Je n'y crois pas un instant.

Je peux voir sa langue se balader à l'intérieur de sa bouche, il rumine quelque chose. En l'espace d'une seconde, il se lève et commence à se diriger vers la porte.

— Je peux savoir où tu vas ?

— Loin de toi. Hurle-t-il

Une rage intense prit possession de mon corps, mais c'est quoi son problème ?
Prise de colère, je me lève et frappe mon poing sur la table de toutes mes forces.

— Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?! Après tout ce que tu as fait pour me trimballer ici ne me fait pas croire que tu t'en vas si facilement, c'est un jeu pour toi ? Sans compter que monsieur baise des cadavres en plus de les découper et de les dépouiller, tu crois que je n'ai pas vu les traces de sperme dans le sous-sol ! Tu es un grand malade, j'espère que tu crèveras en enfer et je te préviens que tu as plus intérêt à t'approcher de moi parce que je ne me laisserai pas faire comme ton abruti de toutou.

Je ne sais pas ce qui m'a pris, à la seconde où j'ai prononcé, c'est mots, j'ai regretté. Avec tout ce que je viens de lui balancer, c'est sûr que je serai la prochaine Victoria, d'autant plus que je ne sais pas quel intérêt il porte à Trystane. Je viens de l'insulter de manière humiliante, il pourrait me le faire payer ça, c'est certain.

Il fait demi-tour le visage neutre, mais confiant. Il se rapproche dangereusement de moi, sans contrôler les moindres muscles de mon corps, je recule jusqu'à heurter le meuble derrière moi.
Instinctivement, je ferme les yeux en détournant la tête, je ne sais pas pourquoi, mon corps se prépare comme s'il allait recevoir des coups. Tous mes muscles sont contractés, prêts à amortir le moindre choc.

Je sens une main heurter ma joue, ce n'est pas un coup, c'est une caresse.
J'ouvre doucement les yeux alors qu'il redresse mon visage, il n'est cas quelques centimètres de moi. Sa main se pose sur mon menton où ces doigts déborde sur mes joues, mon cœur bat à cent à l'heure quand ces yeux se plongent dans les miens.

J'aime cette posture, cette proximité qu'il y a entre nous. Je sais que je ne devrais pas, mais mon corps frémit a sont contacte sans que je le contrôle.

— Tu vois quand tu veux, chuchote-t-il.

Je ne réponds pas, j'ai l'impression que le temps, c'est arrêter, oubliant toutes ces choses qu'il a faites. Comme si le passer n'existait pas.

Malachai - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant