11. Bedroom

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Mon portable vibre sur le marbre du lavabo pour la deuxième fois, laissant s'afficher le prénom de Gianni sur l'écran noir.

Gianni : J'ai pris les billets pour Birmingham, on part dans deux semaines.

Gianni : Ne me dis quand même pas que tu y es déjà ?

Bordel. Je ne lui ai pas parlé de ma petite escapade à Londres. Il va décidément me tuer.

Pour toute réponse, j'appuie sur son numéro et active le haut-parleur, peut-être la nouvelle passera-t-elle mieux si je la lui apprend de vive-voix ?

-Allo ?

-Où est-ce que tu es ? lâche-t-il directement.

-A Londres, j'aide Alessio, mens-je.

-Bordel Liv, arrête de me mentir ! Je sais très bien avec qui tu es. On est associés, préviens moi la prochaine fois merde !

Et il raccroche sans rien ajouter de plus. Même si je sais que sa colère est légitime, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il n'a pas à me parler sur ce ton.

Énervée, je reprends mon portable dans les mains et sort de la pièce en claquant la porte derrière moi. Mon Dieu, quand cette journée va-t-elle se terminer ?

Quand je me retrouve finalement dans le couloir, j'aperçois Kol du coin de l'œil. Il paraît fatigué, et semble se diriger d'un pas décidé vers... sa chambre.

  Il ne me faut donc pas plus de temps avant de me précipiter vers lui et de commencer à ouvrir toutes les portes du couloir, à la recherche de son lit. Après une journée comme celle-ci, l'idée de dormir dans le canapé est bien loin dans mon esprit, et il est hors de question que cela se produise.

-Qu'est-ce que tu fais ? demande alors Kol en m'observant, les sourcils froncés par l'amusement.

-Je cherche mon endroit où dormir, quoi d'autre ? balançais-je en le défiant du regard.

  Ses yeux plongent alors dans les miens et me laissent découvrir une once de malice présente dans son regard. Il a une idée derrière la tête, et je doute fortement qu'elle me plaise.

  D'ailleurs, le pas qu'il fait vers l'avant, en toute précipitation, me prouve que j'avais raison de me méfier : il ne va clairement pas me laisser le lit.

  Je décide alors de continuer à chercher la chambre, faisant claquer chaque foutue porte qui n'est pas la bonne. Mettant mes nerfs à rude épreuve. Mais quand je tombe enfin sur un immense lit, des baies-vitrées du sol au plafond et une armoire de la taille de celle d'un enfant, je comprends que je suis arrivée à bon port. J'ai trouvé la chambre, et j'y suis avant lui.

  Du moins, c'est ce que je crois avant de voir une porte à droite de la pièce s'ouvrir brusquement sur mon fournisseur.

-Sors de là, m'ordonne-t-il fermement en baissant les stores.

  Je le regarde faire, sourire aux lèvres, et les doigts déserrant les lanières de mes talons aiguilles. Après tout, le confort n'est pas un détail à oublier.

  Mais quelques instants plus tard, Kol se retourne de nouveau vers moi et semble presque surpris de me voir encore là, sur le seuil de sa chambre.

-Je t'ai dit de sortir, réitère-t-il en enlevant à son tour ses chaussures.

  Je jubile d'avance face à la surprise qu'il aura quand il me verra entrer dans son lit comme si de rien était. Et c'est d'ailleurs ce que je vois, à l'instant où mes pieds s'enfoncent dans ses draps froids et où mon corps tout entier est recouvert par les couvertures. Ses couvertures.

-Tu fais vraiment chier Livia, jure-t-il.

  Néanmoins, il ne perd pas contenance et continue à... se déshabiller ?! Sous mes yeux en plus !

Cet enfoiré est vraiment prêt à tout pour que je quitte sa chambre. Mais ce n'est pas pour autant que je détourne le regard et que je met mon visage sous les couvertures. S'il veut jouer, très bien, alors nous allons jouer.

  Mes yeux parcourent donc son corps, s'arrêtant particulièrement sur ses bras musclés et son torse magnifiquement sculpté, qui ne sont plus recouverts par le tissus de son t-shirt.

Contrairement à ce que j'aurais pu imaginer, il a très peu de tatouages, du moins, il n'en n'a qu'un sur le haut du dos, et seulement l'un de ses bras en est recouvert. Enfin, quand je disais peu, je voulais dire, moins que ce que j'avais visualisé dans mon esprit.

  Mais ses doigts qui se dirigent dangereusement vers la fermeture éclaire de son pantalon, me donnent finalement une forte envie de détourner le regard. Ce que je ne fais toujours pas.

-Et puis merde, lâche-t-il finalement en remontant sa fermeture éclaire brusquement, puis en ramassant ses affaires par terre avant de se diriger vers la porte par laquelle il est arrivé.

  Alors c'est ça, il voulait me faire partir avant lui, mais il a échoué. Il pensait que la vue de son corps nu provoquerait chez moi un dégout, ou le moment où je me déciderais enfin à partir, mais non, il avait tord.

  Je me rallonge finalement et dépose ma tête sur l'oreiller moelleux. Mon téléphone affiche 1h du matin, l'heure pour moi d'enfin dormir. Mes paupières lourdes suivent rapidement le mouvement de mon esprit et se ferment avec lenteur, me mettant dans le noir complet. Peut-être que ce soir, je n'aurais pas besoin de somnifères ?



☕️

Coucou les louloussssssss


Alors ce chapitre ? Vous voyez que Livia n'a pas eu besoin de somnifères ce soir, grace à qui ? 👀


Kol n'a pas réussit à prendre la chambre alors qu'il est chez lui quand même (juste pour elle argh) bon il a été forcé mais trql 🪽




A presto... 🕰️

𝐋𝐮𝐜𝐞 𝐌𝐢𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant