*̩̩͙❆ - IN WHICH : Ton nouveau patron n'est pas si nouveau que ça pour toi. (Angst/fluff)
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— Voici notre nouvelle membre de l'équipe, Izana.
L'homme avec qui tu avais passé ton entretien il y a quelques semaines de cela, un certain Kakucho Hitto, t'avait menée jusqu'au bureau de son patron. Au départ, tu avais trouvé cela étrange que le grand patron n'ait pas demandé à te rencontrer avant même de t'embaucher. Pourtant lorsque monsieur Hitto t'avait guidée jusqu'à son bureau, tu n'avais pas une seule seconde pensé à la possibilité de le revoir. Des cheveux d'un blanc aussi glacial que la neige et des yeux lilas porteurs d'autant de douceur que de douleur, il n'y en avait pas deux comme lui. Tu parvenais à peine à y croire, pourtant l'accélération de ton rythme cardiaque n'était pas trompeuse. Il s'agissait bien de lui : Izana Kurokawa. C'était comme si tu le rencontrais à nouveau. Autrefois, il était tout ce que tu connaissais. Aujourd'hui, tu ne connaissais plus rien de lui si ce n'est un souvenir teinté d'incompréhension.
— Izana..? un murmure t'échappa.
— T/p T/n. lui aussi était certain qu'il ne pouvait s'agir que de toi.
— Je ne suis pas sûr de comprendre. intervint le noiraud se tenant à tes côtés.
— J'aimerais que tu nous laisses seuls quelques minutes Kakucho. annonça Izana sans même te quitter des yeux.
— Bien. répondit simplement le dit Kakucho avant de s'éclipser.
— Après tout ce temps, il prit la parole au bout de quelques minutes comblées par un lourd silence, j'imagine que tu as plein de questions.
— Pourquoi tu as disparu, Izana ?
Même enfant, tu n'avais jamais été du genre à tourner autour du pot. La femme que tu étais devenue ne semblait pas avoir perdu cette habitude, ce qui fit sourire Izana.
— Celle que je pensais être ma mère m'a envoyé à l'orphelinat. Il faut croire qu'élever deux enfants dont un qui n'est même pas le sien la faisait moins rêver qu'une vie passée à se ruiner dans les jeux d'argent.
Tu restas figée tandis que l'homme, lui se leva et marcha plus près de toi. Comparé au petit Izana qui avait marqué et marquait toujours tes souvenirs d'enfance, l'homme qu'il était aujourd'hui dégageait une prestance indiscutable. Vêtu d'un costume dont le rouge correspondait parfaitement avec celui de ses boucles d'oreilles, tu ne l'avais jamais vu aussi élégant.
— Je n'ai pas choisi de partir sans rien te dire. Je n'ai simplement pas eu le choix.
Il ne s'était jamais tenu aussi près de toi durant cette dernière vingtaine d'années. Mais malgré tout, tu avais encore l'impression d'être si loin de lui.
— J'ai vu ta mère remplir le coffre de sa voiture avec des cartons. Quand je lui ai demandé si elle partait, elle m'a dit que oui. Et quand je lui ai demandé où tu étais, elle a répondu que tu étais parti et que je ne te reverrai jamais. Tout ça, elle l'a fait sans même me regarder une seule fois dans les yeux.
Izana pouvait voir les larmes qui menaçaient de s'échapper de tes yeux. Ces yeux, ils lui avaient manqué. Tu lui avais manqué.
— J'ai vécu toute ma vie à me demander pourquoi tu étais parti sans rien dire. Pendant toutes ces années, je n'ai jamais compris pourquoi tu m'avais laissée derrière toi en abandonnant tous les rêves qu'on s'était jurés de réaliser. Et malgré tout ça, tu n'as jamais cherché à me retrouver. J'étais la seule à me battre.
Ta voix tremblait, et Izana ne pouvait qu'imaginer cette douleur qui te serrait probablement la gorge. Cette douleur que l'on ressentait lorsqu'on essayait de combattre les larmes, il ne la connaissait que trop bien.
— Je ne t'ai pas cherchée parce que quand j'ai quitté l'orphelinat, je me suis dit que tu m'avais certainement déjà oublié. Je ne voulais pas te causer d'avantage de peine.
— Je t'en prie prends moi dans tes bras. tu lui coupas la parole, le regard fuyard et les émotions à nue.
Ta demande surprit Izana au point d'en briser le masque qu'il s'efforçait jusque là de porter. Il hésita longuement, très longuement. Mais en fin de compte, il ne pouvait pas lutter contre cette envie de retrouver cette fille qui avait tant illuminé ses journées lorsqu'il était enfant. Il n'avait jamais eu personne à qui en parler, mais cela ne l'avait jamais empêché de penser à toi et à à quel point te quitter sans même pouvoir te dire au-revoir avait été dur. Alors il laissa tout tomber et entoura ton corps prit de sanglots de ses bras.
— Je t'en prie ne m'abandonne plus jamais. pleuras tu contre son épaule.
Izana leva les yeux vers l'étoile qu'il avait tenu à accrocher au-dessus de la porte de son bureau. Tu avais toujours adoré les étoiles. Lui aussi les avait toujours adorées, mais seulement parce qu'il les avait associées à toi et à ce grand sourire que tu arborais toujours lorsque vous observiez le ciel ensemble durant les soirées de votre enfance.
— Je te le promets. Nous avons tout le temps qu'il faut pour rattraper le temps perdu. Bienvenue au Tenjiku, T/p T/n.
Debout, entourée des bras de celui pour qui ton cœur avait grandi sans jamais oublier que c'était pour lui qu'il battait, ce trou béant que le départ d'Izana avait creusé dans ta poitrine avait enfin semblé se refermer.
