P.1 // Chapitre 8

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\\Youhouu merci pour les votes et les commentaires! Ca fait très plaisir ;)\\


- Tu penses que Jeff...

Je n'eu pas le temps de finir ma phrase, Alice s'arrêta.

- Jeff! C'est sûr! J'vais lui en dire deux mots, à ce traître!

- Eh, attends, calmes-toi, ça se trouve il n'a rien à voir avec ça! Peut-être... Qu'on étaient d'accord? Peut-être qu'on voulaient bien qu'ils nous enlèvent nos souvenirs? Je ne pense pas qu'ils nous veulent du mal.

- Bon écoutes, Louise.

C'était la première fois qu'elle m'appelait par mon prénom. Elle me regardait droit dans les yeux, figée. Et là, je voyais Alice, One-one, je voyais la tueuse numéro un, la guerrière dotée d'une intelligence hors norme. Je voyais un danger, et je pris peur de cette fille.

- T'as pas compris un truc, là. Déjà, on ne sait pas si ce sont les Organisateurs qui nous on fait ça. Ensuite, pourquoi ils nous ont fait ça. Est-ce qu'ils ont fait autre chose avec nos cerveaux? Est-ce que Jeff à toujours sa mémoire? Et les autres? Est-ce que ce serait d'autres survivants qui nous auraient enlevés nos souvenirs? Des fous? Des ennemis? Pourquoi? Et est-ce qu'ils nous ont mis d'autres souvenirs à la place?

- Oui.

J'avais dit ça comme ça, en me souvenant d'Alice la troisième. Alice avait été première. Mais un faux souvenir m'assurait qu'elle était troisième. Celui-là était moins flou, mais quand je voyais Alice, je ne pouvais la voir qu'en première position.

- Oui, ils nous ont mis d'autres souvenirs. Enfin, à moi, ils m'en ont mis un autre.

- C'est quoi?

- T'étais première ou troisième au classement?

- Euh... Je sais plus.

- Eh bien tu étais première.

- Donc je suis la plus forte?

- Oui.

- Je peux te tuer comme ça, maintenant?

- Euh... Je ne sais pas...

Elle me faisait clairement peur.

- T'inquiètes, je mange pas les moches.

Puis le silence se fit, et elle recommença à marcher, ramassant les petits cailloux dans l'herbe. Puis, les arbres s'écartèrent pour laisser une grande clairière, au milieu de laquelle un énorme rocher semblait posé. Le lien se fit vite: il y avait des pierres partout. C'était ici. On était arrivés. Je vis Tan adossé au rocher, à côté de la brune, Léa, je crois. Il n'y avait qu'eux. Un soulagement se répandit en moi. Pas de Jeff, pour l'instant. D'ailleurs, ça paraissait un peu bizarre. Pas de Jeff?!

- C'est quoi, ça? Vous étiez pas censés chercher? Putain! Vous avez rien foutu! Moi j'l'ai trouvée, au moins. S'exclama Alice.

Tan leva brusquement la tête, et un sourire éclaira son visage.

- J'avais espéré ne plus pouvoir te revoir, dit-il. Malheureusement, t'es toujours vivante.

- Ahaha, très drôle.

- Que s'est il passé? Demanda Léa, relevant son visage lentement vers nous, les yeux tristes.

Tan baissa la tête, semblant honteux. Alice, aux aguets, fixait les arbres avec attention. Puis, l'air inquiète, elle demanda:

- C'est plutôt à vous de nous dire c'qu'il s'est passé, putain! Ils sont où, les autres?!

Il y eu un grand silence.

- Bon, vous allez me répondre, parce que ça commence à faire trop, là! Vous foutez quoi? Où sont les autres? Cria Alice.

- Partis. Murmura Léa.

- Partis, partis? Mais où? Sans vous? Poursuit Alice.

- Bon écoutez, ils nous ont dit de partir tous les deux chercher Louise. Enchaîna Tan. On les a pas trouvés, on est revenus. Et y'avait personne. Ils nous avaient dit qu'ils resteraient là.

- Depuis combien de temps, demandai-je?

- Je sais pas, j'en sais rien! Une heure, deux... Beaucoup trop de temps.

- On a pas de montre, reprit Léa.

Je regardai Alice, qui semblait sur le point de frapper quelqu'un. Heureusement qu'on avait nos casques.

- On a qu'à attendre, ils vont peut-être revenir...

- Ouais, c'est ça. Autant appeler les monstres, aussi. Houhou! Les monstres! Vous venez nous bouffer? On est seuls! On est quatre et y'a plus personne! On nous a volé nos souvenirs, on nous a abandonnés! Et puis le chef est parti, lui aussi! Donc on a pas beaucoup d'armes, vu qu'il les avait presque toutes! Allez! Venez! On est supers bons! Se mit à crier Alice.

- Mais tu veux qu'on foute quoi?! S'empourpra Tan.

- Ce que je veux? Reprit Alice. Un indice sur là où ils sont. Je veux les retrouver!

- Attendez... Chuchotais-je. Chut... Vous entendez?

- Un grognement se fit entendre, beaucoup plus fort que celui du pauvre labrador que j'avais tué.

- Un monstre, murmura Léa.

- Ah oui, aussi, Louise à tué un labrador bleu sans pattes arrière. Donc il se peut qu'il y en ai d'autres. Lança Alice, sarcastiquement.

- Non, repris-je. Celui-là, il est gros.

Le grognement se rapprochait.

- On fait quoi? Demandais-je, essayant de chasser mon trouble.

- Prenez des pierres! Suggéra Tan.

J'avais sorti Superflingue et prenait quelques pierres dans ma main. On s'était rapproché du grand rocher.

Le grognement se rapprochai de plus en plus, mais on ne distinguait pas vraiment d'où il venait, car il se répétait sur les arbres, comme une petite mélodie.

Je ne sais pas combien de temps est-ce qu'on est restés comme ça, avant de voir une énorme créature s'avancer, face à nous, sur laquelle nos pierres paraissaient ironiques.

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