9. Un ange tombé du ciel

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PDV Six


Kady m'a demandé de la rejoindre au club de son père afin de m'expliquer le travail en question et ses avantages qui me semblent tomber du ciel.

J'arrive devant le 100, il est presque 23h. Je me gare à la même place que précédemment et coupe le contact. Je scrute le lieu, l'atmosphère s'y dégageant de nuit et je me demande presque si c'est préférable d'être dedans ou dehors à cette heure de la soirée. Mes doutes se confirment quand j'aperçois, au coin de la rue en contrebas, ce qui s'apparente à un dealer fournissant une berline bleue, usée et pas du coin. Une liasse de billets contre un petit sachet et la voiture redémarre. J'expire doucement avant de sortir de ma nexus pour rejoindre la porte du club, sous le regard inquisiteur du dealer plusieurs dizaines de mètres plus loin.

Quand j'entre à l'intérieur, j'aperçois tout de suite un homme de dos tapant dans un sac avec force et rapidité. Je ne vois que ses cheveux, bruns presque noirs, ruisselant sur sa nuque et bougeant quelque peu au rythme de ses coups. Sans oublier son dos, incroyablement bien battit et recouvert de tatouage en tout genre. 

Un m'interpelle plus particulièrement, même si je suis à plusieurs mètres de lui, je reconnais une fleur de lys dont les pétales regorgent de multiples gouttes de taille différentes couleur sang. C'est le seul tatouage en couleur dépeint sur ce corps et il est incroyablement bien fait. Je m'apprête à détailler le reste des dessins, gravés sur cet amas de muscle quand l'homme s'arrête et se retourne vers moi, sentant sûrement mon regard sur sa peau en sueur.

Putain de merde de fais chier...

C'est l'homme aux tatouages. L'homme que j'ai croisé une première fois au duplex puis une seconde, sans le vouloir, il y a quelques heures, arrivant avec une arme dans son dos ici même. L'avantage à présent c'est que torse nu, seulement vêtu d'un short en coton gris, je n'ai que très peu de chance d'apercevoir un quelconque revolver, surtout avec la chance que j'ai en ce moment.

Il me fixe également, le souffle court, les lèvres entrouvertes dues à l'effort qu'il vient de réaliser. Ses cheveux lui tombe un peu sur le front, des perles de sueurs coulent sur son visage et son torse nu dénué de tatouages et c'est la seule partie du haut de son corps qui n'est pas une œuvre d'art. 

Fin... Quand j'examine ses muscles, ses pectoraux se dessinant en deux vagues parfaites et ses abdominaux prononcés, je retire ce que je viens de dire. Ce mec, malgré la crainte qu'il m'inspire est une putain d'œuvre d'art...

Je détourne les yeux en toussant légèrement avant de reporter mes yeux sur lui comme si de rien n'était. Comme si je n'étais pas en train de le mâter depuis plusieurs secondes maintenant.

Lorsque je reporte mes yeux sur lui, un rictus en coin se dessine sur le bas de ses lèvres et je déglutis.


Je cherche Kady. Kady Do Santos. Elle m'a dit de la rejoindre ici. Je l'informe tandis qu'il s'approche de moi tout en commençant à retirer une ligne de bande qu'il lui recouvre actuellement les deux paumes.


Il continue d'avancer et j'en profite pour détailler davantage son visage. 

Ses traits sont abrupts, presque sévères mais curieusement doux à la fois. Je remarque également que contrairement à ce que j'avais vu en boîte, ses yeux sont clairs, presque aussi clairs que ceux de Zack, dans les tons marrons avec des éclats ocre au niveau de ses iris noirs. Ses lèvres, arborant toujours son sourire en coin presque mauvais, sont pleines et bien humides. Je dois le reconnaître, ce mec a un putain de sex apeal et il n'aurait pas des doigts, sur lesquels je retombe juste après tandis qu'il retire les bandages de sa deuxième paume, aussi alertant pour mes règles en matière de sexe et de choix de partenaire, c'est sûre, j'aurai fais en sorte de coucher avec lui. J'aurai essayé, du moins.

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