Chapitre 9 (révisé)

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Après une nuit pleine de rêves, Hermione espérait pouvoir passer son samedi à flâner au lit, mais c'était sans compter sur sa meilleure amie rousse, répondant au doux nom de Ginny Weasley.

- Réveille-toi, marmotte !

- Hum, Ginny, sors de ma chambre, je dors.

- Non, Ron et Harry sont pénibles, ils me saoulent depuis plus d'une heure parce que tu as apparemment oublié que tu as promis de les accompagner à Pré-au-Lard aujourd'hui.

- Des fois j'aimerais revenir au moment où ils ne se parlaient plus. Mais bon je suis aussi contente que les choses s'arrangent entre eux. et au fait quelle heure est-il ?

- Presque 10 heures. Ne me dis pas que tu as encore étudié toute la nuit — Ginny avait remarqué le gros livre sur le lit de son amie — c'était quoi cette fois ?

Avant de pouvoir réagir, Ginny tenait le livre sur les Vélanes. Hermione devint plus pâle que d'habitude.

- Herboristerie ? Sérieusement, tu n'aimes même pas cette matière.

- Heu, oui — la brune devait vite trouver un mensonge — j'ai discuté hier avec Neville avant le dîner et il m'a parlé de plantes que je ne connaissais pas. Tu sais comment je suis quand je ne connais pas un sujet.

- Oui, il faut que tu coures à la bibliothèque pour résoudre ton manque d'informations. N'empêche que tu ferais mieux de te dépêcher, je ne vais pas retenir longtemps les deux impatients. Ils étaient prêts à affronter les escaliers pour venir, pensant que tu étais portée disparue.

- Dis-leur que j'arrive dans quinze minutes, le temps de me changer et de faire un brin de toilette.

- Par pitié, ne traîne pas.

Une fois Ginny partie, Hermione se souvint de sa courte nuit. Elle avait dévoré le livre sur les Vélanes d'une traite et maintenant, elle avait un million de questions à poser à Fleur. En parlant de la Française, Hermione voulait la contacter discrètement, mais elle ne maîtrisait pas le sort pour invoquer un Patronus, malgré les efforts d'Harry pour lui enseigner. Elle repensa au sort des notes-oiseaux de Fleur et se dit qu'elle devait demander à la Française de lui apprendre. Se rendre au carrosse semblait une mauvaise idée ; elle ne voulait pas trop attirer l'attention.

Elle réfléchissait pendant qu'elle s'habillait, lorsque Pattenrond fit son apparition, s'affalant de tout son long sur le lit. Et si c'était sa solution ?

- Tu sais que je t'aime beaucoup, mon chat adoré. Je te nourris, t'offre une vie plutôt confortable, est-ce que cela te dérangerait de me rendre un petit service ?

Le chat ne réagit pas vraiment. Le demi-Fléreur a son petit caractère et, même s'il est fidèle à sa maîtresse, il apprécie son confort. Affronter le froid de novembre, très peu pour lui.

- Si tu me rends ce service, je passerai t'acheter un peu d'herbe à chat chez l'apothicaire du village et je demanderai à Dobby un plat de terrine de saumon pour ton palais raffiné.

Pattenrond se mit à ronronner. Le chat et la sorcière avaient un accord. Hermione se dépêcha d'écrire sa note et de l'attacher au collier du gros chat roux. La Gryffondor finit par descendre rejoindre ses camarades dans la salle commune, son gros chat dans les bras et son sac à main moldu sur l'épaule.

- Ne me dis pas que cette chose vient avec nous.

Ron détestait Pattenrond depuis leur premier jour d'école.

- Détends-toi, Ronald, il va juste prendre l'air. Être enfermé dans la tour n'est pas bon, il doit faire un peu d'exercice.

- Si tu le dis, allez, en route !

Le lys et le lion : le tournoi des 3 sorciers (fleurmione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant