Chapitre 18 (révisé)

136 9 7
                                    


La semaine fut une véritable torture pour les deux jeunes filles. Le vélane intérieur de Fleur ne cessait de réclamer la présence d'Hermione, laissant la jeune Française dans un état de manque comparable à celui d'une toxicomane. Au bout de quatre jours sans contact avec sa petite amie, la belle Française ressemblait à un zombie : elle dormait très peu et ne mangeait quasiment pas, malgré l'insistance de la petite elfe Winky.

Winky faisait un rapport quotidien à la jeune Gryffondor sur l'état de la championne retranchée dans ses appartements. Fleur n'avait même pas la force de se présenter en classe. Madame Maxime commençait à se remettre en question, constatant l'état de santé de sa championne, qui s'était encore fortement dégradé ce matin-là. Était-elle allée trop loin dans la punition ? Elle devait contacter Clotilde pour obtenir des réponses. Après un échange avec Dumbledore, celui-ci lui prêta son bureau pour un appel par cheminette.

- Maison Delacour !

La voix de la directrice résonnait dans l'immense bureau du directeur de Poudlard.

- Olympe ?

Un visage apparut dans les flammes vertes.

- Désolée de te déranger, Clotilde. Je sais que tu dois venir prochainement, mais je pense avoir fait une erreur avec la punition de Fleur. L'état de ta petite fille est préoccupant ; elle s'est entièrement transformée ce matin.

- Qu'as-tu fait, Olympe ?

La voix de la vieille femme sonnait comme une menace.

- Je l'ai confinée dans ses appartements pendant une semaine, sans contact avec ses camarades.

- Même sa petite amie ?

- Surtout sa petite amie. C'est à cause de cette petite espionne que notre championne s'est enfuie du château, faut-il te le rappeler ?

- Olympe Maxime, qu'est-ce qui t'est passé par la tête ? Séparer une Vélane de son âme sœur, tu veux tuer ma petite fille ?

- Mais je pensais que c'était juste une amourette. Tu aurais pu me prévenir que la petite Britannique était sa compagne ; j'aurais agi différemment.

- Désolée, mais tu connais notre manière de procéder ; nous sommes des êtres plutôt secrets. Maintenant, trouve cette fille et ramène-la sur-le-champ à ma Fleur.

- J'y cours, encore désolée, Clotilde. Je te ferai un rapport sur la situation dans les prochains jours par hibou.

- Pas besoin. Je serai au château demain matin, le temps de faire les formalités nécessaires avec le ministère britannique.

La vieille femme disparut dans les flammes en marmonnant dans une langue inconnue, mais la directrice avait le sentiment que ce n'était pas très amical.

Hermione était dans sa classe d'Histoire de la magie, presque somnolente comme la majorité des élèves. Elle s'inquiétait de l'état de sa petite amie, et les dernières nouvelles venant de Winky n'étaient pas très rassurantes. Au lieu de prendre des notes, Hermione était absorbée par la rédaction d'une lettre pour Fleur, tentant de lui remonter le moral comme elle le pouvait.

Tout à coup, un fort bruit venant de la porte de la classe fit sursauter une grande partie des élèves présents. Le professeur Binns, complètement absorbé dans son monologue, mit un certain temps à réagir.

À la grande surprise d'Hermione, c'était Madame Maxime qui se tenait devant la porte, demandant l'attention des élèves pour quelques minutes, le temps de retrouver Hermione.

- Désolée pour l'interruption, professeur. Mademoiselle Granger, j'ai besoin de vous immédiatement.

- Moi ?

Le lys et le lion : le tournoi des 3 sorciers (fleurmione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant