16. Aveux et humilité

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« I desire the things which will destroy me in the end. », Sylvia Plath.

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Je m'étais réveillée avec d'infernaux bourdonnements, dans un lit d'hôpital. Lorsque j'avais ouvert un premier œil, je vis une puissante lumière provenant de la seule fenêtre sur ma gauche. Combien de temps avais-je été inconsciente ? Cette réponse me fut donnée par une infirmière, qui entra dans ma chambre une bonne trentaine de minutes plus tard. Tout en me posant une série de questions sur mon état général, et en vérifiant que le bandage sur ma tête n'avait pas bougé, elle m'apprit que je venais de dormir seize-heures d'affilés.
Peu après son départ et la venue du docteur de service, ce dernier me donna davantage de détails. Il m'expliqua, entre autres, à quel point mes blessures n'étaient pas à prendre à la légère. Encore plus en particulier celle à mon abdomen, qui avait été blessé une semaine plus tôt, et qui devait être la première de mes préoccupations. À sa suite, je pus récupérer mon portable dans un état lamentable. Il était couvert de sang séché, avec de magnifiques fissures sur l'écran qui m'empêchaient de pouvoir accéder à certaines applications. Dans ces circonstances, avec le peu de batterie qui lui restait, je mis un certain temps pour simplement pouvoir connaître l'heure. Il était dix-sept heures passées et au vu de mes notifications, j'avais plusieurs appels manqués et le triple de messages non lus.

Aïe... Je crois qu'il est trop tôt pour m'occuper de ça maintenant.

Lorsque je reposais mon cellulaire sur un coin de la table de chevet à côté de mon lit, la porte de ma chambre s'ouvrit à la volée. Je n'attendais personne, c'est en tout cas ce que m'avait précisé l'infirmière. Cependant, allant à l'encontre de ses dires, j'aperçus le visage traumatisé de Mei. Sa petite tête blonde gigota n'importe comment, jusqu'à mon matelas, pendant que Denki, l'accompagnant, ferma précautionneusement le battant derrière lui.

— Hayaaaaaaaa !, couina-t-elle. J'ai eu si peur !

Je voulus lui adresser un souffle d'incompréhension mais elle ne m'en laissa pas le temps. Ses deux bras m'attrapèrent avec justesse pendant que son minois tristounet plongea dans le creux de mon cou. Tout de suite, je ressentis une vive douleur au thorax, qui me fit lâcher un geignement.

— Mei., l'appela son copain. Fais doucement. Elle vient à peine de se réveiller.

— Mais, Denki ! Elle a failli mourir !

Bonjour, je suis là ! Et je peux toujours parler.

— Ce n'est rien., expliquais-je. Et bonjour ou bonsoir, à vous deux !

Ma meilleure amie s'écarta très peu de notre étreinte, mais juste assez pour que je puisse discerner ses traits au bord de la dégringolade émotionnelle.

— Comment tu te sens ?! Tu dois avoir mal.

— Non., répondis-je à voix basse. L'infirmière m'a donné la dose d'antidouleurs.

Les yeux de la blonde se décomposèrent, tandis que son petit-ami héros sourit à ma remarque.

— Eh beh. La dose, carrément ?, rit Denki.

— Arrête de te moquer d'elle !, beugla Mei. Tu ne vois pas qu'elle a besoin de tout notre soutien ?!

À l'opposé de ce que s'évertuait Mei à lui imposer, Denki et moi nous sourîmes à l'unisson. Parce qu'à choisir, là tout de suite, j'avais surtout besoin de légèreté.

— Mais je la soutiens, riposta le héros, on n'a juste pas la même façon de le faire.

— Moui, c'est ça !, bouda sa copine.

Blooming (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant