17. La vraie nature

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« And I'm dying to know
Is it killing you
Like it's killing me ?
I don't know what to say
Since a twist of fate
'Cause we're going down
And the story of us
Looks a lot like a tragedy now »,
paroles de la chanson The Story of Us de Taylor Swift.

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Une semaine plus tard, je quittais enfin l'hôpital. En venant me chercher, Mei m'avait proposé de passer les prochains jours chez elle. Et j'avais accepté. Au-delà du fait que son appart était équipé de la clim, rester chez elle me permettait aussi de l'épauler en cas de besoin à la boutique. Car, oui, pendant ma première semaine de convalescence, et la seconde de repos ordonnée par le médecin des urgences, Mei avait été rappelée pour faire tourner le magasin à ma place.

Ainsi, une semaine à peine après mon accident, le samedi en fin de journée, je me retrouvais dans la chambre d'ami de la blonde. Bien que la pièce était beaucoup plus sobre que le restant de son logement, j'appréciais la jolie vue de la tour de Tokyo depuis la fenêtre. Ainsi que le matelas tellement moelleux que j'aurais pu y mourir dedans.
Soudain, tandis que j'étais allongée sur ma couette, mes yeux retombèrent sur le papier peint blanc cassé. Bien que la couleur n'avait absolument rien de sensationnelle, je la trouvais agréable. Beaucoup plus que celle décrépie dans ma propre chambre. Là, je me penchais vers mon téléphone. J'avais végété beaucoup trop longtemps. En fait, pour être tout à fait honnête, j'avais végété toute la journée. Je n'étais pourtant plus fatiguée. Mon visage et mes nombreuses ecchymoses avaient eu l'occasion d'un peu guérir. Toutefois, me terrer dans un coin était ma façon à moi de profiter de mes premières heures de liberté.

Ah, il est dix-neuf heures. Elle devrait bientôt rentrer. Je vais l'attendre.

Tout en quittant ma chambre, je rejoignis la salle à manger accolée à l'entrée. J'eus à peine le temps de me tirer une chaise autour de la petite table que j'entendis le clic d'ouverture de la porte d'entrée. Puis, pendant que je scrollais les nouveautés sur les réseaux sociaux, Mei apparut devant moi. Elle m'observa une seconde, avec un visage totalement saturé.

— Tu es en avance., l'informais-je.

— Ah ? Ouais. Il n'y avait encore personne, cette aprem.

Rapidement, elle se posta à mes côtés, avant d'affaler son buste contre la surface de la table.

— Tu es sûre que ça va aller pour ce soir ?, m'inquiétais-je. Tu as l'air au bout du rouleau.

Ses deux grosses pupilles clignèrent férocement.

— J'ai attendu ça toute la semaine ! Alors hors de question de reculer maintenant !

— Hmpf., me retenais-je de sourire. Je te reconnais bien là.

— Et encore !, s'exclama-t-elle. Tu n'as rien vu !

En plein milieu de sa phrase, elle bondit de sa chaise, remotivée comme jamais. Je me mordus l'intérieur de la joue, surtout pour ne pas éclater de rire.

— Ça a dû être dur pour toi de ne pas voir Denki de toute la semaine., interprétais-je.

— Ne m'en parle pas ! Mais ce soir, je vais en profiter ! Tu vas voir !

Nous hochèrent en parfaite coordination la tête.

— Évidemment, pour ça, je ne peux que te faire confiance.

— Oh, mais tu peux tout aussi bien me faire confiance pour d'autres choses ! Comme par exemple le fait que je vais te rendre sublime ce soir ! Oh, d'ailleurs, ça me fait penser... Il faut qu'on s'y mette tout de suite si on ne veut pas arriver en retard !

Blooming (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant