Blooming (Shoto fanfiction)

7. Brillant comme un reflet

« She smiled and said with an ecstatic air : ''It shines like a little diamond'' », Jean-Paul Sartre.

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Nous étions arrivés à la fête sur les coups de vingt heures. Au moment où Mei était en train de se garer dans l'immense allée, où une bonne dizaine de voitures patientaient déjà, je regardais en direction du ciel. Même si petit à petit les journées se raccourcissaient, il faisait encore bien jour au point où je ne pouvais qu'être époustouflée de la charmante villa où Mei m'avait amené. Lorsque je posais un pied dehors du véhicule, une chaleur étouffante m'écrasa complètement. Sûrement parce que je portais un sweat bien trop épais pour la saison.

Quelques instants plus tard, Mei me fit signe de la suivre. Bien que je savais pertinemment qu'elle n'était jamais venue, surtout grâce à la manière dont ses yeux pétillaient, elle nous conduisit facilement jusqu'à l'entrée principale. Nous marchâmes quelques mètres, en voyant les fondations de la maison s'approcher. Puis, quand apparut une double porte d'entrée accompagnée d'une multitude de marches en marbre, Mei s'arrêta net. Je l'observais quelques secondes se recoiffer, ainsi que souffler pour elle-même. Cela ne dura pas suffisamment longtemps pour que je puisse lui énoncer quoique ce soit, cependant son lourd regard m'atteignit. Je reconnaissais tout de suite le stress qu'elle ressentait à l'idée de se faire entourer par toutes ces célébrités. Elle, qui avait tellement peur de ne pas être assez aimée.

Elle fut la première à enjamber les quelques marches, comme toujours haut perchée sur ses talons, et se fut également elle qui sonna à l'immense double porte égayée par d'époustouflantes sculptures en fer.
La réponse ne tarda pas à arriver, quand à toute volée, le battant s'ouvrit en grand pour nous accueillir. De l'autre côté se trouvait le héros, et non des moindres, Denki. Bien qu'une seule journée nous séparait de notre première rencontre, il n'avait plus rien à voir avec le jeune homme que j'avais salué la veille. Il resplendissait, comme le ferait un miroir au contact du soleil.

— Salut, ma belle !, trépigna-t-il en découvrant l'accoutrement de Mei.

— Rebonjour toi ! Je ne t'ai pas trop manqué ?

Il lui lança un sourire ravageur auquel elle répondit par un baiser sur la joue.

— Bien sûr que si !, assura-t-il, unanime. Surtout qu'on vous attendait impatiemment.

— Oh !, s'exclama-t-elle, une main présente sur son torse. Alors on ferait mieux d'y aller !

Comme si je n'avais jamais été là, les deux se renvoyaient la balle avec intérêt, certainement pour s'empêcher de sauter l'un sur l'autre. Et moi, au détriment de toutes mes pensées, je restais bêtement devant eux, à les voir s'émoustiller pour la moindre parole. Si je le pouvais, je serais certainement repartie d'où je venais, ou au moins j'aurais eu la décence de ne pas attendre, plantée là, en espérant que leur petit jeu de séduction s'arrête.
Finalement, à l'instant où Mei se montra un peu plus dévergondée, Denki se tourna vers moi pour enfin me saluer d'un simple sourire, que je n'avais de toute façon pas envie de lui rendre.

— Hey, Hayami ! Comment ça va ?

Au moins il se souvient de mon prénom, c'est un début.

— Je me porte bien, merci. Et j'espère que je ne dérange pas.

Il m'esquissa un air d'une gentillesse rare.

— Bien sûr que non ! Plus on est de fous et plus on rit !

— C'est ce que je lui répète tous les jours !, lui chuchota Mei.

J'hochais la tête, bien que la motivation me manquait.