Jane

9. Désespoir

Caleb

Lundi matin, dans le bureau de Caleb au deuxième étage :

Je mets en ordre mes affaires avant de partir cette après-midi pour Boston. Je vais rester sur place quatre jours. J'ai différents contacts à rencontrer là-bas, dont un pour voir de nouvelles filles. Je ne peux rien faire de la putain qui est juste au-dessus de moi et la blonde a été un peu amochée par Louis vendredi soir.

Le gros connard était tellement mauvais après ma petite démonstration devant tout le monde qu'il s'en est pris à elle. Malheureusement, l'homme qui les accompagnait n'a pas su intervenir avant qu'il ne la blesse.

Bilan, mes dernières recrues ne sont pas utilisables et j'ai encore un compte à régler avec ce fils de pute. Sauf qu'il me faut des nouvelles filles pour samedi, j'ai une plus grosse soirée qui arrive. Il y aura du beau monde, dont le gouverneur Kemp. Je ne peux pas lui resservir une de celles qu'il a déjà eu plusieurs fois.

Et j'ai besoin de lui pour ouvrir de nouvelles salles de jeu à Albany et Valdosta. Il me faut son appui pour récupérer certains sites qui ont été bloqué par les autorités locales. Lui seul peut faire levier pour que je puisse les racheter rapidement.

Il y aura aussi certains amis à lui dont d'autres gouverneurs des états voisins. Même si je ne compte pas encore augmenter le nombre de clubs et de salles que j'ai en Floride, en Alabama et en Caroline du Sud, je dois garder de bons rapports avec eux pour qu'ils garantissent la prospérité de mes affaires.

Cette fois, il me faut quatre nouvelles filles au moins. Ce qui me permettrait d'arrêter les contrats de cinq autres. Je ne garde jamais une fille plus d'un an et demi. La seule qui reste avec moi malgré les années, c'est Magdalena, elle me forme les nouvelles, elle est là aussi pour satisfaire Alessandro.

Elle ne réside pas dans la maison des filles. Elle vit avec ses enfants dans son propre logement. Cette Portoricaine à de l'or entre les cuisses, elle est avec moi depuis le début. Je lui fais confiance, elle a été la seule à sous-entendre qu'il y avait un problème avec Bethany.

Pendant mon absence elle va passer du temps avec la salope de merde qui se fout de ma gueule. Je veux qu'elle se rapproche d'elle pour me dire de quoi il en retourne avec elle.

Aucunes putes ne m'a jamais fait ce qu'elle me fait, même pas cette enflure que j'ai épousé. Elle me prend la tête en permanence, elle me fait osciller entre fureur et désir. Je la veux, je veux la détruire, je veux qu'elle meure, c'est tout bonnement inexplicable.

Elle me rend fou, j'ai de plus en plus de mal à contrôler mes envies avec elle. Quand elle était dans ma chambre samedi soir j'étais à deux doigts de l'empaler sur ma queue en la faisant souffrir. J'ai pris tellement de plaisir à lui montrer ce que je suis, ce que je fais. Et plus encore à la fouetter !

Je ne sais même pas ce qui m'a retenu d'arrêter. Je ne m'arrête jamais quand je suis lancé, rien ne peut me détourner de cet exutoire pour moi. Pourtant quelque chose chez elle m'a fait renoncer à lui donner toute ma violence, elle n'était pas encore prête pour ça, je l'ai senti.

Ça me gonfle encore plus. En temps normal je n'en ai rien à foutre que les putes que je paie soient prêtes ou non. Je m'en balance royalement qu'elle puisse supporter ce que je leur fais. La seule chose qui compte c'est ce que je veux moi et ce dont j'ai besoin. Sauf que ce dont j'ai besoin c'est de baiser en frappant une putain de salope qui ne signifie rien pour moi. Et que là je n'y arrive même plus.

C'est toujours elle dans ma putain de tête, rien qu'elle. Fait chier !

Sans parler que ce que Veronica avance sur elle ne correspond pas à ses réactions avec moi. Donc je dois rapidement savoir si je la renvoie dans son trou à rats ou si elle va pouvoir me faire rentrer dans mon investissement avant de perdre définitivement la raison. Elle doit commencer à bosser avant que je ne sois plus capable de l'envisager ou elle doit dégager.