Chapitre 12 ♫. Entente

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Tayden

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Tayden

Mon cœur se comprime dans ma cage thoracique alors que je bouscule une dizaine de personnes jusqu'à arriver aux côtés de la cheffe et d'Hazel qui ont l'air d'aller bien. Un soulagement me parcourt lorsque je découvre que c'est le type louche qui git à moitié conscient sur le sol.

C'est Jordan qui l'a mis au tapis ?

Je capte son regard couleur menthe, elle a l'air surprise de ce qu'elle vient de faire, cependant, ses poings sont encore fermés. Son corps reste sur la défensive comme si elle attendait, par défaut, le deuxième round.

— Tu l'as frappé ? je l'interroge, le souffle court.

L'agresseur devenu victime a l'air bien sonné. Il se tient les parties intimes en grimaçant d'une grande douleur.

— Non, il s'est juste endormi...

Je plisse des yeux, perplexe.

— Évidemment que je l'ai frappé ! elle ajoute, agacée. Ce déchet voulait un plan à trois et il a osé toucher mes cheveux sans que je lui ai autorisé à le faire.

— Tu l'as castré, je crois bien... je lui fais remarquer.

— La stupidité d'un individu a toujours son lot de conséquences. Tant pis pour la descendance qu'il n'aura jamais.

Mes commissures s'étirent de nervosité. Elle pourrait paraître presque flippante comme ça, pourtant dans le reflet de ses opales, une sorte de tristesse prend peu à peu le dessus.

À ses côtés, Hazel se met à bâiller bruyamment. La guitariste est complètement à l'Ouest, c'est à se demander si elle a capté ce qui vient de se passer.

— Si tu vois Zach et Jason, tu pourras leur dire qu'on est rentrée à l'hôtel avec Hazel ? Je ne veux pas qu'ils s'inquiètent s'ils la cherchent.

Je l'ignore et faufile un bras sous l'aisselle de la rockeuse en état d'ivresse. Je touche la main de Jordan par inadvertance. Sa peau est brûlante.

— Tu fais quoi ? s'enquiert-elle.

— Je vais vous ramener à l'hôtel. C'est dangereux pour vous deux de rentrer seules.

— Je peux me déplacer d'un point à un autre sans la présence d'un homme, elle réplique froidement.

— Je n'en doute pas, mais c'est mon côté oppresseur qui ressort.

Elle ne relève pas. J'en conclus qu'elle accepte finalement mon aide. Nous emboîtons le pas jusqu'à la sortie du club, bras dessus bras dessous avec Hazel. La différence de taille entre moi et Jordan est trop importante, j'ai donc calé la guitariste dans mon dos pour que ça soit plus facile pour la transporter.

Cette dernière n'arrête pas de chanter des chansons aléatoirement comme une demeurée. Heureusement que l'hôtel n'est pas trop loin. Non seulement elle pèse un âne mort, mais en plus, elle me brise les tympans.

You Can Have My HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant