Chapitre 13 ♪. Variation

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Jordan

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Jordan

La soirée d'hier nous a laissé une Hazel dans sa version la moins aboutie. La pauvre, elle a eu une sacrée gueule de bois.

J'ai fait mon maximum dès son réveil pour la remettre le plus vite possible sur pieds à l'aide d'un superbe repas et d'une tisane qui la lavera de toute trace d'alcool et peut-être de tous ses péchés.

Heureusement que les Jet Black Adrenaline ne se produisent pas ce soir, je l'aurais mal vu se donner à fond pour un show endiablé.

La soirée d'hier a aussi semé un semblant d'éclaircies entre moi et le chanteur.

Qui l'aurait cru ?

Je n'arrive pas vraiment à envisager qu'on ait eu un sorte de conversation presque normale lui et moi...

Ce matin, juste avant de s'assoir à la table pour prendre son petit déjeuner, Tayden m'a dit « bonjour » et ensuite il a mangé ce que j'avais préparé, sans se plaindre, sans tenter de saccager quoique ce soit.

Il va certainement pleuvoir aujourd'hui et les jours prochains.

Je devrais peut-être même jouer au loto.

Plus tard dans la matinée, je m'active pour préparer un brunch pour les trois marmottes qui ont enfin émergé. Tayden s'est même convié pour l'occasion. Ce gars a un sacré appétit quand il se décide enfin de goûter ma cuisine...

Je termine de rincer mes ustensiles et de les sécher quand discrètement, je donne un œil sur le chanteur qui est en train de se resservir et également Hazel par la même occasion. La guitariste a repris quelques couleurs après mes remèdes grand-mère, mais je ne peux pas en dire autant de Zach et Jason qui sont encore au bout du rouleau, tous deux vautrés sur le coin de la table.

Je ne peux m'empêcher de rire en les voyant. Ils me font peine...

— T'as prévu quoi aujourd'hui ? m'interroge Hazel la bouche pleine.

— Faire les courses, cuisiner et surtout vérifier que personne ne vienne vider le pot de sel dans mes plats.

— Franchement, je ne vois pas qui pourrait faire une chose pareille... s'interpose le chanteur.

Je manifeste mon plus beau regard noir en biais, il fait semblant de ne pas le voir.

— Si jamais t'attrapes un voyou commettre ce genre de crime, tu me fais signe, je déclare, un brin autoritaire.

Il mime un salut militaire qui ne me convainc pas du tout. Après leur avoir souhaité une dernière fois « Bon Appétit », je quitte la chambre avec mes affaires.

Je traverse le couloir de l'hôtel pour rejoindre la mienne quand, à peine la porte fermée, je me jette sur le matelas moelleux. Je n'ai pas assez rechargé mes batteries la nuit dernière. Sans même que je m'en rende compte, je m'endors pour une sieste réparatrice.

You Can Have My HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant