Ils se regardèrent. Puis après un long moment d'hésitation, chacun tendit la main pour saisir le cahier. Au passage, leurs mains se touchèrent. Cette action les surprit tellement qu'ils laissèrent tous deux tomber le cahier et regardèrent M. Kouassi, confus, avec un air de « on aura quand même essayé ». Satisfait malgré tout, il déclara :
-Bien. Maintenant que c'est fait, rendez-vous dans un an pour le bilan. Nous avons terminé, vous pouvez rentrer chez vous.
-Mais...qui gardera le cahier, finalement ? Demanda Kalisha.
-Vous le remettrai à Miss Koné, c'est elle qui se chargera de le conserver et de vous le remettre si besoin est.
Ils se levèrent et remercièrent M. Kouassi. Kalisha fut la première à sortir, suivie d'Odette et toutes deux entreprirent de prendre l'escalier plutôt que l'ascenseur. Anderson sortait du bureau, visiblement calme, lorsque son téléphone sonna.
-Allo, Nènè ?
-Hamed, à quelle heure tu rentreras ?
-Mais Nènè, il n'est que 15h10. Pourquoi es-tu si impatiente ?
-Parce que je veux que tu rentres très tôt aujourd'hui. On aura de la visite ce soir.
-De la visite ? Qui viendra ce soir ?
-Les parents de Haziza ont appelé, ils sont arrivés du village aujourd'hui. Tu dois être là pour les ramener de la gare.
-Quoi ? Et quand est-ce que tu comptais m'en informer ? Comment on aurait fait si j'avais une importante réunion aujourd'hui qui ne pouvait pas être reportée ?
-Tu allais annuler, tout simplement. La famille avant le travail, mon fils.
Anderson soupira bruyamment. Il adorait sa mère mais ce qu'il détestait le plus chez elle, c'était sa manie à penser que tout pouvait être annulé à n'importe quel moment et sans conséquences.
-Très bien...à quelle gare sont-ils ?
Lorsque sa mère raccrocha après lui avoir donné l'adresse, Anderson lança un juron. Qu'est-ce que les parents de Haziza venaient bien faire en ville ? Il était presque sûr que c'était un moyen pour eux de lui mettre la pression pour qu'il commence les démarches pour son mariage avec leur fille. Il leva les yeux au ciel puis décida de se rendre à la gare. Il dévala rapidement les marches de l'escalier et regagna sa voiture. Le trajet du retour, avec à bord, le père et la mère de Haziza, se passa sans encombres. A leur arrivée, une heure plus tard, ils furent accueillis par Natassou qui leur souhaita la bienvenue et les invita à entrer. Haziza, qui était dans la cuisine, en sortit et vint embrasser ses parents. Anderson les dépassa avec les valises qu'il alla poser dans la chambre des invités. Natassou, les sachant fatigués par le long voyage qu'ils avaient effectué, leur proposa de prendre une douche et de se reposer en promettant qu'ils se reverront dans la soirée pour discuter. Ceux-ci approuvèrent cela et furent emmenés dans leur chambre par Haziza. Anderson s'était enfermé dans sa chambre, soupirant de lassitude jusqu'à s'endormir.
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A cœur ou...à raison?
RomantizmUne femme, un homme. Deux géants des affaires, deux rivaux emmenés à travailler ensemble mais dont les cœurs finissent par battre à l'unisson. Mais quand les alliances interethniques s'en mêlent, faut-il écouter son cœur ou sa raison?