UN RENDEZ VOUS PARTICULIER.

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PDV Mitsuri Kanroji:

Il s'est écoulé quelques semaines depuis la mort de mon mentor. Demain, je dois me rendre au village des forgerons, mon katana aillant cassé durant ma dernière mission. Le maitre m'a donc permis de prendre quelques jours auprès des forgerons, que je n'ai pas revu depuis que j'y suis allée avec Obanai. En parlant du pillier du Serpent, il m'a conviée avant mon départ dans le jardin. En arrivant, je le vis assis dans l'herbe, jouant avec une fleur et laissant Kaburamaru slalommer entre les tiges et les brins d'herbe. Hiiii, il est beaucoup trop beauu ! Cette scène semblais sortir d'un rêve ! Je m'approcha doucemment et il dût m'entendre arriver car il tourna son regard bicolore vers moi. Je lui souris lorsque mes yeux croisèrent les siens et m'assis à ses côtés au millieu des fleurs colorées. J'en pris une dans mes mains avant de la porter à mon nez pour en sentir le parfum. J'apperçus qu'Obanai me fixait avec un regard empli de douceur, ce qui m'étonna au vu de ce que m'avais dis Tengen et Rengoku sur son aversion pour les femmes. Il prit délicatement la fleur de mes mains sans un mot et je le regarda, complètement perdue. Il la glissa doucemment dans mes mèches roses juste au dessus de mon oreille. Je ne pus m'empêcher de rougir violemment et apperçut quelques rougeurs sur ses joues, en partie camoufler par ses bandes. Je passa doucemment ma main dessus mais il eu immédiatement un geste de recul.

- Désolée. Je ne voulais pas t'effrayer, m'excusais-je immédiatement.

- Ne t'en fait pas. J'ai juste été surpris.

Il prit doucemment ma main et la déposa sur sa joue. Je gardais mon regard ancré dans le sien, étonnée de cette proximité entre nous et de la différence du comportement entre devant les autres pilliers et devant moi. Il secoua un peu sa tête et s'écarta de moi.

- Désolé.

Je le regardais, confuse.

- J'ai fait quelque chose de mal ?

Il secoua la tête avant de la baisser. Je tenta alors timidement :

- Dis, d'où te viens ton aversion pour les femmes ?

Il me regarda, une pointe de surprise passant dans ses yeux.

- Tu le sais ?

- Rengoku et Tengen m'en ont parlé oui.

Il regarda Kaburamaru qui s'approcha de mes jambes et glissa contre dans un geste d'affection. Je souris et passa ma main sur ses écailles blanches, froides et lisses dans une petite caresse. J'entendis Obanai prendre une inspiration et se mettre un peu à parler.

- Je suis le seul homme de ma famille. Je vivais dans une famille de voleurs à la botte d'une démone. Ils vivaient dans la richesse de leurs victimes, sacrifiés à la gloire de ce démon. J'ai directement été enfermé dans une petite cage avec des repas exessivements riches qui me donnaient la nausée.

Je le regardais, intriguée, sans un mot afin de ne pas le couper dans le récit.

- Toutes les nuits, une créature passait ses nuits à ramper autours de ma cage, m'empêchant de dormir. Je ne savais pas ce que c'était et cela me terrifiait.

Je posa doucemment ma main sur la sienne comme pour le soutenir, flattée qu'il se confie à moi.

- J'ai eu l'autorisation de sortir de cette cage à l'âge de mes douze ans. J'ai été amené dans un santuaire, directement face au démon serpent et je réalisais donc ce qui penettrait dans ma chambre toutes les nuits. Ma petite taille me sauva, elle a préféré attendre que je sois plus gros avant de me dévorer. Mais en échange, elle a marquer mon corps afin de signifiait que je lui appartenais.

Il dégagea sa main de la mienne et retira doucemment sa bande de son visage en fuyant mon regard. Une cicatrice s'étendait de part et d'autre de sa bouche jusqu'a ses oreilles, donnant l'impression qu'il avait une immence bouche de serpent. Je le regarda étonnée mais ne dit rien afin de ne pas l'effrayer ni même le faire regretter de s'être confié et révélé à moi.

- Lorsqu'elle m'a fait ceci, reprit-il, elle a collecté mon sang et l'as bu comme si elle buvait un bon alcool. Suite à cela, on m'a fait enfermé de nouveau. Depuis ce jour, guidé par ma survie, j'ai commencé à envisager de m'échapper. A l'aide d'une barrette à cheveux, je limais les barreaux de ma prison sans relâche, malgré mes angoisses et mes peurs que le démon serpent ou un membre de ma famille découvre ma tentative d'évasion.

Pour la première fois, je pus poser mes yeux sur ses lèvres pendant qu'il parlait, et je ne perdu pas un seul mot de son récit.

- Mon seul ami et compagnon en qui j'avais confiance, c'était Kaburamaru, qui s'est égaré dans ma cellule. Une nuit, j'ai enfin réussis à enlever un de mes barreaux de bois et je m'enfuis aussi vite que je le pus. Bien vite, je fut poursuivis par le démon serpent mais celui ci fut décapiter par le pillier de la flamme de l'époque. Je ne sais toujours pas ce qu'il faisait sur ces lieux. Mais en raison de mon évasion, la démone avait tué de rage les cinquantes personnes qui composait ma famille. Seul mon cousin à survécu, également sauvé par les pilliers. Cependant, en me voyant, il m'a immédiatement rejeté.

J'en fûs horrifiée. Sa propre famille l'a rejeté. Je le regarda avec de la tristesse dans le regard tandis que lui fixait toujours l'herbe haute et verte.

- Il m'a attaqué, griffer et a rejeté le meurtre de ma famille sur mes épaules. Il m'a crié que mon évasion avait tout gaché et que j'aurais du me laisser manger. Depuis ce jour, mon être entier me dégoute, et je fûs rongé de culbabilité d'avoir sacrifié plus de cinquantes personnes pour ma propre survie.

- Ce n'étais pas de ta faute, Iguro. Tu n'y étais pour rien, n'importe qui dans ton cas aurait tenté de s'échaper, lui dis-je d'une voix douce en serrant sa main dans la mienne. Si tu as survécu, si on t'as sauvé, c'est que tu devais vivre. Tu n'as pas à t'en vouloir.

Je passa très délicatement le bout de mes doigts sur la cicatrice qui barre son visage et malgré cela, je le trouva magnifique.

- Je ne t'effrais pas ? me demanda-t-il à voix basse.

- Pas du tout. Je ne vois pas en quoi je devrais être effrayer par ton histoire.

Je caressais doucemment sa cicatrice en fixant ses lèvres. Je crois que je suis vraiment tomber amoureuse de ce jeune homme distant et tourmanté. Je m'approcha de lui et sans vraiment savoir pourquoi, mes lèvres furent attirées par les siennes. Mais alors que nos lèvres allaient se rencontrer, il secoua la tête et se détourna.

- Je ne peux pas Mitsuri.

Je le regardais un peu attristée. Mon rêve venait de s'envoler aussi vite qu'il avait surgis dans ma pensée. Je ne parviendrais donc pas à trouver l'homme parfait ? Les larmes me montèrent très vite aux yeux et il passa sa main sur ma joue tout doucemment.

- Je ne suis pas digne de toi. Tu es bien trop parfaite pour moi. Je dois me racheter avant de pouvoir me permettre quoique ce soit.

Je porta mes yeux émeraudes vers lui.

- Alors je t'attendrais, soufflais-je.

- Comme tu le souhaites.

Un leger sourire franchissa la barrière de ses lèvres et je me mis automatiquement à sourire en le voyant. Je m'écarta de lui tandis qu'il se leva et pris Kaburamaru pour le remettre sur ses épaules. Il fit une caresse rapide sur le haut de ma tête avant de remettre son bandage sur le bas de son visage et de sortir du petit jardin. Je resta perturbée des événements. Iguro s'est confié à moi, il m'a révélé son secret et on s'est presque embrassé. Je passa mes doigts sur mes lèvres, ayant l'impression d'encore sentir son souffle sur mon visage.

Je t'attendrais autant qu'il le faut, Iguro.

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1324 mots.

Excusez moi pour ce leger retard, en période de révisions de partiels, c'est un peu compliqué mais voilà le chapitre ! Et comme prévu, mercredi, vous aurez la suite. J'espère que ce chapitre vous a plus et je vous dit à mercredi !

NoahKami.


Au Nom de l'Amour [ObaMitsu]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant