Souffrance (2)

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J'alla me changer, je longeais le couloir à la rencontre de mon père au salon, quand ma mère me vit et à couru vers moi.

C'est à peine si j'ai pu mettre mon pied au salon, que ma mère me fit reculer pour m'amener dans notre chambre.

Mère : mais qu'est-ce que tu fais ici à cette heure ?

Moi: j'ai été renvoyée de l'école

mère : toujours pour l'histoire la ?

Moi: oui

Mère : mince, et tu voulais partir où ? Et si ton père te voyais nawra ? Heureusement que je suis rentrée à temps de la boutique.

Bon, reste dans la chambre, ne sors pas, il ne faut pas qu'il te voit à cette heure à la maison.

Je vais me débrouiller à réunir la somme restante, tu iras payer demain. C'est encore combien ?

Moi: 25000frcs

Mère : ok

Je ne voulais pas créer de problème à ma mère, mais elle commence à exagéré. Pourquoi suis-je la seule dont elle n'a pas payée la scolarité dans sa totalité ? Me dis je. Sur le coup j'aurai aimé que mon père me voit.

Je resta finalement dans ma chambre, jusqu'à ce que mon père retourne au boulot.

Le lendemain matin, à 5h, je me réveille avec mes sœurs , fais ma tâche ménagère, j'alla prendre ma douche et vint faire ma prière de fajr avant de m'apprêter pour l'école.

                Umaïza.       

Moi: maman, salammaleykoum

Mère : maleykoum Salam ma fille

Moi : néné ta dit qu'on l'a chassée de l'école hier ?

Mère : oui... Je réfléchis sur son cas comme ça... Je cherche où emprunter de l'argent pour finir sa pension

Moi: la semaine prochaine, c'est la semaine d'évaluation... Il faut vraiment que tu résolve son problème

Mère : hein tu es qui pour me parler de la sorte... Méfie toi

Moi: ma'a ne te fâche pas, je dis juste qu'il ne faut pas qu'elle rate les évaluations de fin d'année

Mère : quitte devant moi.

J'alla retrouver nawra dans la chambre, qui se prépare pour l'école

Moi: c'est comment?

Nawra: ça va

Moi: elle t'a déjà donnée le reste de ta pension ?

Nawra: elle a dit qu'elle le fera ce matin

Moi: hummm, je ne pense pas. Je viens de la voir, elle cherche

Nawra: hummm

Moi: néné, si elle ne donne pas, vas trahir à papa... Toi même tu sais que les évaluations de fin d'année, c'est la semaine prochaine.

Entre temps, elle te fait perdre les cours

Nawra: chaque année, c'est toujours comme ça. Je suis toujours en train de faire la force avec elle pour qu'elle finisse ma pension

Moi: je t'ai dis, si elle ne te donne pas ça aujourd'hui, tu pars dire à papa. Elle a eu 7 mois pour finir ta pension, elle ne l'a pas fait

Maman exagère. Vas la trouver, tu lui dis qu'on part déjà


            Nawra Amidou.   

Moi: salammaleykoum ma'a

Mère : maleykoum Salam... Vous êtes déjà prête ?

Moi: oui

Mère : c'est bien, néné, je n'ai pas encore réunir toute la somme... Vas dans la chambre, je vais venir te trouver

À ces mots, je me mis à couler les larmes. On dirait qu'elle se fou de ma réussite. Mes sœurs et frères s'en allèrent sans moi.

Quelques minutes plus tard, mon père également alla au boulot. J'étais toujours dans la chambre à me morfondre. Ma mère vint me trouver, elle ne me dit rien... Elle se déambulais devant moi, s'habilla avant de sortir, malgré tout j'étais toujours en tenue de classe.

Vers 11h elle revint me trouver dans la chambre, j'avais toujours les yeux rempli de larmes.

Mère : lève toi, tu pars faire la cuisine

Moi: ok

Mère : tu vas faire du couscous, sauce gombos

Moi: d'accord

Je finis par enlever ma tenue et mis un kaba. Je faisais la cuisine dans la mauvaise humeur. Je finis de faire la cuisine aux environs de 13h.

Je servis le repas de mon père dans son assiette et alla déposer sur sa table. N'ayant pas la force de manger, je repartis  à la chambre. Je ne sais pourquoi, je ressortis de la chambre et alla au salon.

Étant à l'entrée, je vis ma mère ouvrir l'assiette de sauce de mon père et introduit une poudre, je retourna d'un pas lent à la cuisine, tout en m'interrogeais. Mais qu'est-ce que maman met toujours dans la nourriture de papa ? Et pourquoi le fait elle en cachette ?

Je pris un verre d'eau et alla me coucher... Quand je me réveille, mes sœurs étaient déjà rentrée.

Umaïza: tu n'es pas allée à l'école ?

Moi: non

Umaïza: donc, elle ne t'a toujours pas donnée le reste de ta pension ?

Moi: non

Umaiza : demain c'est vendredi, et lundi les compositions commencent... En tout cas, je vais trouver comment faire pour qu'elle paye avant lundi

Moi: d'accord

Les mots de ma sœur, me réconforte même comme je ne suis pas très sûre, que ce qu'elle veut faire fonctionne. La nuit tombée, toujours d'humeur morose, je n'avais la tête à rien, j'alla quand même m'asseoir sur la véranda afin de réviser un peu, quand mon père m'appella pour que je lui apporte un plat propre.

Il se servit et dégusta avec appétit. J'oubliais que j'avais surpris ma mère en journée en train de verser une poudre dans son assiette.

Étant fatiguée et ayant le moral dans les chaussettes, j'alla me coucher plus tôt que d'habitude. Dans mon sommeil, j'entendais des bruits très fort, Je voyais une femme assise sur une natte, face à un homme dans une casse décoré de drap rouge et noir, avec des canaris, sur les quelles étaient posé des poupées, habillées en tissu noir.

L'homme faisait des incantations pour la femme, mais je ne parvenais pas à voir son visage. Ayant peur, je me suis réveillée en sursaut.

Je regarde autour de moi, je me rend compte que je suis chez nous avec ma grande sœur qui dort au près de moi. Je soupire de soulagement, quand je compris que ce n'était qu'un rêve.

Dans l'incapacité de me rendormir, je profita pour faire ma tâche ménagère.

Les Couloeuvres : un cœur détruit Où les histoires vivent. Découvrez maintenant