Chapitre 21 :

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Depuis quelques jours, je me sens suivie. Je ne dis rien à Bill pour ne pas qu'il se fasse des idées. Même si l'envie me démange. Je me dis que ce n'est rien, sûrement mon imagination à cause du film d'horreur que j'ai regardé la dernière fois.

Je suis entrain de me balader en ville, ça fait longtemps que je ne me suis pas promenée seule en ville. Magdeburg est calme. Je me balade dans les rues quand je vois Jenna. Merde ! J'avais pas vu cette conne depuis un sacré moment. Elle vient vers moi sans me voir, je décide de tourner dans une rue au hasard. J'espère ne pas me perdre, il fait déjà nuit. Je m'enfonce dans la petite rue, il y a des maisons qui n'ont pas l'air en bon état, il y a des chats de gouttière un peu partout, ça sent très mauvais à cause des poubelles, mes pieds s'enfoncent un peu dans l'herbe. Je marche encore plus loin.

°°°
J'ouvre difficilement les yeux, ma tête me fait un mal de chien. Je réfléchis un instant, tout à l'heure je me baladais, j'ai croisé Jenna alors j'ai voulu l'éviter en allant dans une petite rue merdique et... et plus rien ?! J'essaie de bouger et me rend compte que je suis bâillonnée, mes bras sont attachés à une chaise, j'ai un tissu dégueulasse dans la bouche et du sang me coule dans le nez. Si je récapitule, je viens de me faire kidnapper. Je bouge dans tous les sens pour essayer de me détacher. Stop ! Il faut que je me calme, que je respire et que je sache où je suis, peut être qu'après je pourrai trouver un moyen de partir. Je regarde autour de moi, je suis dans un salon, il y a des cadavres de bouteille d'alcool partout sur le sol, je regarde les meubles et écarquille les yeux. Je me sers de ma langue pour sortir le vieux chiffon de ma bouche.

- Papa ! Je t'en prie laisse moi partir ! S'il te plaît !
Je hurle en pleurant, pitié non. Pas ça. La porte de la cuisine s'ouvre sur lui.
- Lucy, ma chérie. C'est pour ton bien.
- Quel bien au juste ?! Tu me séquestres ! Pourquoi tu fais ça ?
Il s'approche et attrape violemment mes cheveux. Je pousse un cri de douleur.
- Pourquoi ? Parce que tu rentres au chaud chez ta tante, tu as la chambre de tes rêves, tu as les cadeaux dont tu rêves, l'amour des personnes qui t'entourent. Mais surtout, tu vas faire la pute avec un garçon que tu ne connais presque pas ! Ça te plaît de baiser avec le premier mec que tu rencontres ?! Salope !
Il me lâche les cheveux et me donne une gifle.
- C'est pour ça que tu vas rester avec moi, je vais t'apprendre à bien te conduire. Mais avant je vais en profiter.

Il me remet le chiffon dans la bouche, je le vois regarder mon corps, mes pleurs redoublent. Non, non, non. Pas ça.
- Mais quelle jolie tenue. C'est vrai que tu as un beau corps, le même que ta mère.
Je vois rouge et lui donne un grand coup de pied dans le visage. Il se relève, me détache et me balance sur le canapé, il s'approche dangereusement de moi avec un sourire malsain. Mais qu'est ce qu'il se passe ? J'essaie de partir mais il m'attrape et me lie les mains. Il monte sur moi, je pleure, j'ai peur. Je me sens si claustrophobe ici. Il commence à me toucher le corps, il déchire mon t-shirt et m'enlève le pantalon. Il enlève son pantalon, je ferme les yeux en espérant que ce soit un cauchemar, en espérant que je me réveille et que je sois dans les bras de mon brun. Je sens qu'il m'arrache la culotte avec les dents, je vais vomir. La seconde d'après, il rentre en moi si violemment que je crois que je vais faire un malaise.
Je sens du sang couler le long de mes cuisses.
J'entend ses grognements et mes pleurs.
Je vois son visage s'approcher de mes cuisses.
Je sens sa langue.
Alors que je pensais que c'était terminé, il me retourne.
Je sens qu'il rentre en moi aussi violemment que tout à l'heure.
J'ai mal mais je ne peux même pas hurler. Il prend un plaisir monstre alors que je veux juste qu'on me tire une balle dans la tête.

Il se retire.
- Toi t'es vraiment une salope !
Je pleure encore plus, il retire le chiffon de ma bouche et je vomis par terre. Il attrape mes cheveux et me traîne jusqu'à l'étage. Il me balance sur le sol de sa chambre et commence à me frapper, il me crache dessus, me donne des coups de pied, de ceinture... Je n'arrête pas de pleurer.

Bill... je veux mon Bill..

PDV Bill

2 jours... 2 putains de jours qu'elle a disparue. On a trouvé son sac dans une poubelle en ville. Je ne mange plus, je ne dors plus, je la cherche tout le temps. Si il lui arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerai pas. Je pleure à chaque fois que je pense à elle. Je suis froid et agressif avec tout le monde. La plupart du temps je dors dans sa chambre, même si je sais que ça ne va pas m'aider. J'ai besoin de m'accrocher à ça. Je réfléchis à tous les endroits où elle pourrait être, à toutes les possibilités possibles. La police dit qu'ils avancent, je n'y crois pas.

Lucy... je veux ma Lucy.

PDV Lucy

Je suis fatiguée, ça fait presque 5 jours que je suis dans cet enfer. Je n'y arrive plus. Je suis attachée sur une chaise, mon géniteur regarde la télé. D'un coup, ma photo apparaît à la télé.
- Tiens regarde on parle de toi.
Sur le plateau, il y a des gens que je ne connais pas, le présentateur et... Bill ?!
- Bonjour à tous, aujourd'hui nous accueillons Bill Kaulitz qui est venu nous parler de la disparition de Lucy Baker. Portée disparue depuis maintenant 5 jours. Bonjour Bill.
- Bonjour. Je voudrai en effet parler de la disparition de Lucy. Je la connais, c'est ma petite amie. J'ai terriblement peur pour elle, je demande à tout le monde qui nous regarde, qui nous entend ou qui connaît la situation de m'aider à la retrouver. Je l'aime tellement que je ne pourrai pas ne serait-ce qu'imaginer devoir vivre sans elle.
La télé se coupe, j'ai les larmes aux yeux, mais je vois aussi rouge. Ce fils de pute m'a non seulement enlevé mais en plus il ruine la vie de mon brun, j'attrape le couteau sur la table que cet abruti a oublié d'enlever et coupe discrètement la corde.
- Si c'est pas mignon tout ça. Ce dégénéré va jusqu'à parler à la télé.
Il s'approche de moi et j'en profite pour lui enfoncer le couteau dans la jambe.

Salope Où les histoires vivent. Découvrez maintenant