Salope

Chapitre 22 :

Je cours difficilement sans m'arrêter. Après que j'ai planté mon géniteur, on s'est battus, j'ai une entaille dans le ventre, ça me fait un mal de chien mais je ne peux pas m'arrêter. J'ai pas le droit. Je me tiens le ventre le plus fort que je peux. J'arrive devant le magasin de fleurs d'Hélène, je me dépêche de rentrer à l'intérieur.
- Bonjour- Oh mon dieu Lucy !
J'ouvre la bouche pour parler mais je m'effondre au sol.

                                   °°°
J'ouvre difficilement les yeux, je regarde autour de moi. Apparement je suis à l'hôpital, il n'y a personne dans ma chambre. Quelques minutes plus tard, une infirmière rentre dans la chambre.
- Enfin vous êtes réveillée ! Je vais prévenir votre famille.
- Non ! S'il vous plaît ne prévenez personne.
- Vous êtes sure mademoiselle ?
- Oui.
- Très bien.
Elle commence à s'assurer que tout est en ordre. Je refuse que ma tante ou même Bill sachent que je suis là. Il faut que je parte loin de cet endroit, je ne peux plus rester ici, si je leur dis que je veux m'en aller, ils ne me laisseront pas. Quelqu'un rentre dans la chambre, je tourne la tête, Hélène arrive vers moi.

- Salut toi. Comment tu vas ?
- Ça va.
- Tu veux que je prévienne ta famille ?
- Non surtout pas. Je dois partir loin.
- Tu es sure ?
- Oui. Ce qui s'est passé là bas, c'était horrible. Je crois que je ne pourrai plus aller là bas.
- D'accord, si ça peut t'aider. Mais comment tu vas faire ?
- Je vais laissé une lettre.
- Je peux te demander quelque chose ?
- Oui.
- Qui t'as enlevé ?
- Mon géniteur.

On continue de parler quelques minutes avant qu'elle ne parte.
- Bien Lucy. Tu as des blessures superficielles, tu auras sûrement quelques cicatrices mais rien de plus. Tu as aussi des points de suture pour ton ventre  Ce qui m'inquiète c'est ton vagin, tu as subis des agressions sexuelles ?
- Oui.
- D'accord.
- Je vais te prescrire de la pommade que tu devras appliquer tous les soirs pendant quelques mois et tu devras éviter tout rapport sexuel.
- Quelques mois ?
- Oui. Je sais c'est long mais pendant tes examens on a remarqué que ça a été très violent.
- Oh d'accord.

Pendant le reste de la journée, je réfléchis à comment faire. Je demande à une infirmière si elle pouvait appeler Hélène pour qu'elle puisse venir. J'ai une idée mais j'ai besoin d'elle.

Je suis entrain d'écrire des lettres. La porte s'ouvre sur Hélène, elle vient s'assoir à côté de moi.
- Alors ?
- Je sors demain, donc j'aurai besoin de toi.
- Dis moi tout.
Je lui explique l'idée que j'ai eu.
- C'est une bonne idée. Je vais t'aider ma grande.
- Merci Hélène.
- C'est normal.

                                   °°°
Ça y est, c'est le grand jour. Je suis dans la voiture avec Hélène.
Elle a été au commissariat après son départ hier pour dire aux chargés d'enquête que mon géniteur était très dangereux, elle a donné son nom et son adresse. Ensuite elle a récupéré le numéro de ma tante et a appelé.
On arrive près de la maison de Carrie, Hélène se gare une rue plus loin pour que je puisse descendre et me cacher.
- Bon courage ma grande.
- Merci pour tout Hélène.
Je la sers dans mes bras et descend, je vais me cacher dans un endroit où personne ne va me remarquer mais où je peux voir ce qu'il se passe. Quelques minutes plus tard, Hélène se gare devant la maison et Carrie, Kyle et.. Bill sortent de la maison. Ils montent dans la voiture et s'en vont. Je cours jusqu'à la maison, je rentre avec la clé et cours dans ma chambre, j'essaie de ne pas pleurer et de me concentrer. J'attrape un sac de voyage Playboy noir et blanc et prend des vêtements, le nécessaire de maquillage, mon carnet rouge et d'autres choses dont j'ai besoin. Je me change, je prend un pull à maman et un pantalon noir. Je m'apprête à sortir de la chambre quand je regarde l'album posé sur le lit. Je l'attrape et le fourre dans mon sac. Je descend en bas et pose les lettres sur la table. Je sors dehors, je dois attendre Hélène dans un parc.

PDV Bill

Il la battait, il la violait, il l'affamait, il l'attachait pendant des heures. Ce salopard m'a balancé tout ça au visage en souriant. J'ai envie de le tuer. Mais le pire, c'est qu'elle n'était plus là. Elle est partie, mais où ? Je réfléchis à toutes les éventualités dans la voiture, j'ai peur de ne jamais la retrouver. Quand la voiture d'Hélène se gare, je sors rapidement, Carrie ouvre la porte et on rentre en silence après avoir salué la fleuriste. La première chose que je vois quand j'entre dans la salle à manger, c'est des lettres, je cours jusqu'à la table en appelant Carrie. Il y a une lettre pour moi et une pour Carrie. Je prend celle qui m'est adressée et pars dans la chambre, je m'assoie sur le lit et ouvre la lettre.

Hey mon Billy, je ne sais pas par où commencer. Alors je vais tout dire mais je peux pas te garantir que ça voudra dire quelque chose.
Je suis consciente de ce que je suis entrain de faire et ça me fait très mal. Je pars à Los Angeles, je ne supporterai pas de me balader dans les rues après ce qu'il s'est passé. Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas revenue, je crois que je suis trop lâche.
Bill, je ne te l'ai jamais dis mais je t'aime, plus que tout au monde. Pitié ne m'oublies pas, savoir que tu m'oublies pourrait me tuer. Quand tu pourras, quand tu voudras, je t'en prie rejoins moi. Je ne peux pas vivre sans toi. S'il te plaît ne sois pas en colère.

Si tu es prêt, je te propose un rendez-vous l'année prochaine, au MacArthur Park, le 12 Juillet à 14 heures. J'y serai, et je ne veux pas te forcer à me rejoindre si tu me détestes.

Je t'aime Billy.
Boop.

Wow, ça fait mal. Mais de savoir qu'elle va bien me soulage énormément. Les larmes coulent sur mes joues, je ne lui en veux pas, ou peut être un peu, mais je sais que l'année prochaine je serai là bas. On sera de nouveau tous les 2. Je pourrai de nouveau l'embrasser.

Carrie rentre dans la chambre, des larmes coulent sur ses joues. Elle s'assoit près de moi et me prend dans ses bras.

PDV Lucy

- Je te souhaite bon courage Lucy.
- Merci Hélène, courage pour ta boutique.
- Dernier rappel pour le vol direct pour Los Angeles.

C'est parti pour une nouvelle vie.