Chapitre 1 - Rencontre

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Cette histoire se passe six ans après la mort du Seigneur des Ténèbres. Durant ces années, la chasse aux Mangemorts se poursuivaient, chasse auquelle Harry Potter participait en tant qu'Auror. Tout les Mangemorts avaient été arrêtés et emprisonnés à Azkaban. Tous ? Pas vraiment....

C'est donc par un matin frileux que le célèbre survivant survolait le Chemin de Traverse, zieutant d'un œil morne et endormi les personnes qui faisaient tranquillement leurs achats ou se promenaient. Les toits étaient couvertes d'une mince couche de neige, tout comme le reste du paysage sur lequel le pied d'un sorcier ne s'était pas encore posé. L'air était glacial, de fins flocons tourbillonnaient nerveusement, rendant impossible une pleine visibilité. Néanmoins, Harry aperçut au coin de la rue la famille Weasley au grand complet, il sourit et s'apprêtait à descendre en piqué pour les saluer quand un détail attira son attention.
Une silhouette camouflée par une cape de satin sortait de l'apothicaire, son visage lui même était invisible car enfoncée dans la capuche aux larges bords. Un coup de vent lui avait arrachée celle-ci d'un coup sec, et quelques secondes s'était écoulées avant qu'il ne réussisse à la remonter. Durant ce court instant, Harry avait vu avec netteté une chevelure d'un blond que seule une seule famille du monde magique pouvait se vanter de transmettre de génération en génération. Aussitôt, l'Auror plongea en avant, en quelques dixièmes de secondes, il barrait la route du suspect. Mais qu'elle ne fût pas sa surprise quand il constata que son suspect ne dépassait pas le mètre dix. Il se radoucit un peu, et sourit légèrement.
- Salut bonhomme. Je suis un Auror, tu n'as rien à craindre.
Il fît un pas assuré en avant et fît chuter la capuche qui recouvrait le visage du gamin. Lorsqu'elle tombât sur ses épaules, il chancela de stupeur. L'enfant , qui devait avoir dans les cinq ans, était un modèle réduit de celui qui avait envenimé ses années à Poudlard. Le même regard, bien qu'un peu plus terne, le même nez allongé, la même chevelure soyeuse... S'en était saisissant. Néanmoins, il avait des traits moins aristocratiques que celui qu'il avait connu.
Après une longue minute de contemplation, il sait brusquement l'épaule gauche du petiot et commença à l'entrainer sur quelques mètres. Il grommela quelques morts sourds :
- Ce connard a donc eu un fils.
Puis il haussa la voix et se retourna vers l'intéressé :
- Et ce fiston va gentiment me dire où se cache son charmant père depuis six ans.
Son regard était noir, comme si ce garçon était responsable des atrocités qu'avaient commit tout les Mangemorts réunis. Ce dernier n'en menait pas large, mais gardait le visage neutre et impassible.
À peine avaient-ils tournés après un angle de rue qu'une voix que Harry ne connaissait que trop bien s'éleva au dessus de lui.
- Potter.
Son nom avait été craché avec dédain, et des images de son adolescence lui revinrent en mémoire pendant un très court moment.
- Et si tu t'en prenais à un adversaire à ta taille ?
Harry leva finalement la tête, mais avant qu'il n'ait pût prononcer un mot, un sort fût crié d'une voix rauque par son rival d'enfance.
- Endoloris !
Aussitôt, l'Auror fût saisit de spasmes incontrôlables, le points d'impact ayant été le dos, il s'effondra en avant. Il avait l'impression affreuse que des centaines de couteaux s'enfonçaient dans sa chair. Il grimaça, faillir hurler mais réussit néanmoins à garder une certaine contenance.
Les rares piétons qui avaient assistés à la scène s'était hâtées dans les boutiques au moment où le sort avait fusé, les duels n'étant pas rare, et les sorts perdus encore moins.
Il réussit ensuite à relever légèrement sa tête, tandis que son agresseur se posait à ses côtés. Le survivant ne parvint qu'à craché d'une voix encore tremblante :
- Malefoy.
Une nouvelle grimace envahit son visage quand il essaya de se relever, en vain cependant.
- Attaquer par derrière, c'est tellement Serpentard.
Après avoir longuement pousser sur ses bras douloureux, il pût se tenir debout. Celui qui lui faisait face n'avait presque pas changé. Drago Malefoy dans toute sa splendeur : ses cheveux platines étaient soigneusement coiffé, bien que quelques mèches rebelles tombaient sur son front, son regard était aussi tout aussi hypnotique qu'auparavant, d'un bleu-gris acier qui vous paralysait sur place. Mais surtout, il esquissait toujours ce sourire, ce sourire malfoyen dont lui seul avait le secret. Pleinement conscient de sa supériorité en cet instant, celui-ci était plus que jamais narquois et effronté.
Il leva les yeux, afin de vérifier qu'aucun autre Auror ne trainait dans les parages, puis il pointa Potter de sa baguette, avant de jeter un regard à son fils, à qui l'apparition de son père avait redonné toute sa confiance en lui. Alors qu'Harry s'attendait à recevoir une nouvelle volée de sort, Malfoy abaissa sa baguette,
- Ça c'était juste pour te rendre celui que tu m'as lancer il y a six ans. dit-il toujours avec le même sourire avant de continuer. Mais ravi de voir que l'éponge que tu possèdes entre les oreilles se rappelle encore de ma maison.
Harry profita du moment d'égarement de son adversaire pour saisir sa propre baguette et le tenir en joue. Il plissa les yeux, de la colère enfantine y bouillonnait, tel un mauvais cauchemar dont il n'était jamais parvenu à se débarrasser.
- Drago Malefoy, tu es en état d'arrestation en tant que Mangemorts.
Un sourire mauvais apparut sur son propre visage alors qu'il avançait dangereusement vers le Serpentard.
- La prochaine case, et j'espère la dernière, c'est Azkaban.
Le blond ne perdit pas son sourire provocateur, au contraire il s'intensifia. Il attrapa de sa main droite la manche de la cape de son fils et de l'autre l'avant bras de son adversaire. Une pensée plus tard, ils transplanèrent sans qu'Harry ne puisse s'en échapper. Drago atterrit le premier dans un fourrée de fougères suivi de son fils. Au dernier moment, il modifia légèrement la trajectoire de Potter et celui-ci plongea tête la première dans une flaque de boue gluante.
Le lieu dans lequel il avait transplaner était une forêt aux arbres noirs. Les rares herbes qui poussaient étaient des ronces qui agrippaient la fourrure du stupide animal qui se risquaient dans cette végétation. Le ciel lui même était grisé sombre, et un vent glacial soulevait les pans de leurs capes.
Potter se relevait avec difficulté, couverts de terre mouillée, il passa sa main sur son visage pour en retirer l'excédent et chercha à tâtons sa baguette qu'il avait lâchée lors de sa chute. Ne la trouvant pas, il chercha Malfoy du regard et le vit un peu plus loin, en train d'épousseter les rares feuilles qui s'était glissées sur ses vêtements.
- Malfoy, espèce de fils de...
Drago le fit taire en posant son doigt sur ses lèvres. Il ramassa ensuite la baguette du Gryffondors, couverte de boue et la confisqua en la glissant à côté de la sienne.
- Ta gueule Potter.
Il avait perdu son légendaire sourire, et affichait à présent une mine inquiète. Il lui fit signe de le suivre, le laissant dans l'ignorance de la raison pour laquelle ils se trouvaient ici.
Le fils du serpent marcha à la suite de son paternel, jetant des regards inquiets aux choses qui les entouraient.
L'Auror dont la fierté avait déjà été bien malmenée par son passage dans la boue, voulut protester, frapper ce foutu Serpentard et le traîner à Azkaban jusqu'à la fin de ses jours. D'ailleurs, il se demanda ce qui l'empêchait de lui sauter dessus et de lui jeter un sort impardonnable. Mais l'atmosphère de l'environnement et tout les mystères de son ennemi juré titillaient sa curiosité. Ils montèrent sur une petite colline qui se finissaient dans un grand bosquet de sapin aux aiguilles sombres. Arrivés aux sommets, Harry n'y tenant plus empoigna brutalement l'épaule de Drago et le tira vers lui, prêt à lui balancer une droite.
- Tu vas m'expliquer ce que...
Le prince des serpents repoussa sèchement sa main, puis s'approcha des branches de conifères, il les écarta doucement afin que Harry puisse voir de quoi il en retournait. D'une voix nerveuse imprégnée d'un soupçon de colère, il désigna d'un hochement de tête le spectacle qui s'offrait à leurs yeux.
- Alors, Monsieur-Celui-Qui-A-Vaincu, as tu réellement vaincu ?

La Bataille du Serpent [ tome 1 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant